Calenda

Paris

Les métiers de la parole (Occident, XIIIe-XVIIe siècle)

Apprentissage, pratiques didactiques et transmission des savoir-faire techniques

L’exercice des "métiers de la parole" qui apparaissent au XIIIe siècle nécessite l’apprentissage exigeant de savoir-faire oratoires et de codes rhétoriques, dont la transmission et l’acquisition imposent des pratiques didactiques spécifiques. S’il importe de poser la question du rapport entre savoir théorique et savoir pratique, il s’agit d’interroger le temps qui existe entre la fin des études et la pleine maîtrise de la pratique professionnelle. Si le prédicateur, le professeur, l’avocat et l’acteur se posent en figures emblématiques des ‘métiers de la parole’, ne sont pas exclus de l’étude les métiers pour lesquels la parole, sans être au centre de la production professionnelle, est un des moyens de l’exercice : l’ambassadeur, l’officier royal, le notaire, le marchand, etc. L'existence d'une possible communauté de culture professionnelle entre ces métiers n'a pas encore été envisagée : comment apprend-on son métier, quand l’exercice de celui-ci, bien que non manuel, nécessite un très grand savoir-faire technique ?

Paris

Conference, symposium - Middle Ages

La cour de Bourgogne et l’Europe

Le rayonnement et les limites d’un modèle culturel

L’influence de la cour de Bourgogne sur d’autres cours dans l’Europe du XVe et de la première moitié du XVIe siècle semble être un fait, maintes fois répété et confirmé. Néanmoins, les bases de cette assertion restent toujours à étayer. La question est de savoir si véritablement, à quel degré et dans quelles mesures, la cour de Bourgogne a servi de modèle aux autres cours et, de quelle manière elle a peut-être, elle aussi, assimilé certaines influences étrangères. Restée longtemps un sujet privilégié de la recherche, il est temps, maintenant, de la réintégrer dans son contexte européen. En fait, ce n’est rien moins que le mythe bourguignon qui est en question.

La Rochelle

La pluriactivité : forme de gestion des risques économiques chez les sociétés littorales en Europe atlantique (XIe-XVIe siècle)

Séminaires d'histoire économique et maritime. Ports et littoraux de l'Europe atlantique au Moyen Age

Le thème de la pluriactivité, d’abord étudié par les géographes, les juristes, les sociologues et les ethnologues, a connu depuis une vingtaine d’années quelques tentatives d’approche de la part des historiens. La dernière en date, consacrée aux sociétés littorales, a donné lieu en 2002 à la tenue d’un colloque à l’université de Bretagne Sud-Lorient. Il a concerné pour l’essentiel une période couvrant les XVIIIe-XXe siècles, et ses communicants ont donné libre cours à leurs positions à la fois économiques, politiques, sociales et culturelles. Ce sujet, délaissé en tant que tel par les médiévistes, figure pourtant de façon sous-jacente dans nombre d’études sur l’économie et les sociétés rurales. Conçu, selon une approche déterministe, comme une nécessité évidente à la subsistance des communautés anciennes aux faibles moyens techniques et financiers, il n’a guère suscité l’attention de la recherche médiévale. Ce séminaire d'histoire économique et maritime de l'Université de La Rochelle tentera de remédier pour partie à cette lacune.

Cerisy-la-Salle

Conference, symposium - History

Distinction et supériorité sociale en Normandie et ailleurs (Moyen Âge et époque moderne)

Les historiens des sociétés médiévales ont longtemps cherché à mettre en avant, pour la Normandie, des spécificités régionales et des particularismes dont l'origine serait à rechercher dans la période ducale. Le présent colloque, voudrait replacer cette réflexion dans une perspective plus large qui s'inscrirait dans un cadre régional – celui de la Normandie – mais tout autant dans d'autres espaces à travers une approche comparatiste indispensable et dans un temps long, depuis le haut Moyen Âge – hors du cadre proprement normand donc - jusqu’à la fin de l’Époque moderne. Le colloque permettra de réfléchir, à partir de sources variées, aux discours sur la société et aux taxinomies, à la multiplicité des éléments de l’identité et de la supériorité sociale, à l’affichage d’éléments de distinction.

Poitiers

Conference, symposium - Political studies

Signes et couleurs des identités politiques du Moyen Âge à nos jours

Il n’est pas de groupe politique qui n’ait eu besoin de ses emblèmes, insignes et couleurs pour dire son identité. Il s’agira d’envisager les formes (signe héraldique, écharpe, cocarde, insigne…), et les appropriations politiques ou nationales de couleurs (connotations du blanc, du rouge, du noir… ou encore récemment de l’orangé) qui du milieu du Moyen Age à nos jours ont rassemblé ou divisé les hommes.

Toulouse

Conference, symposium - Middle Ages

Les croisades tardives (XIVe-XVIe siècle)

Bilan historiographique et état de la recherche

Cette rencontre inaugure une série de manifestations organisées dans le cadre du programme ANR-06-CONF-020, en collaboration avec le Centre d’Études Médiévales et l’Université de Prague. Consacré aux croisades du XIVe, du XVe et de la première moitié du XVIe siècle, ce programme aspire à renouveler notre approche du sujet en inscrivant les croisades tardives dans le cadre plus vaste des différentes formes de confrontations interconfessionnelles qui se manifestent à cette époque. Rapprochées des efforts missionnaires et prosélytes, dirigés aussi bien contre la Chrétienté grecque que contre les communautés hébraïques et les pays d’Islam, et de la lutte pour la défense de l’orthodoxie, en particulier contre l’hérésie hussite, les croisades tardives seront analysées en relation avec le processus de construction des États et du sentiment national. La démarche proposée est naturellement interdisciplinaire. Elle impose aussi de comparer des espaces dont les spécialistes n’ont que trop peu souvent l’occasion de se rencontrer. Alors que les dernières croisades de l’époque médiévale se développent aux deux extrémités de la Méditerranée, notre programme vise à faire dialoguer les médiévistes d’Europe centrale et d’Europe méridionale. Afin de jeter solidement les bases du travail envisagé, la rencontre de Toulouse sera consacrée à un état de la question et au débat sur les perspectives de recherche.

Paris

Conference, symposium - Middle Ages

Des signes dans l’image

Usages et fonctions de l’attribut dans l’iconographie médiévale

Colloque organisé par l’EPHE, coordonné par Michel Pastoureau (directeur d’études EPHE) et Olga Vassilieva-Codognet (EHESS), consacré à l’attribut dans les images médiévales. le colloque tentera d’abord de cerner ce qui peut être rangé sous la notion générale (trop générale ?) d’attributs. Puis il étudiera la mise en place de ceux-ci dans les images paléochrétiennes, leur évolution au fil du temps, leur transformation en un véritable système à partir du XIIe siècle, enfin leur multiplication et leur « mécanisation » à la fin du Moyen Âge. Pour ce faire seront présentés des typologies, des dossiers, des études de cas. Différentes contributions montreront comment la question des signes dans l’image ne peut pas être séparée de celle des signes et insignes dans la société.

Tours

Study days - Representation

Contributions au vocabulaire artistique de la Renaissance

Aux limites de la couleur

« Aux limites de la couleur » est une journée d’étude qui vise à poser la question de la perception et du rôle de la couleur dans les œuvres, dans sa présence extrême : non l’absence de couleur, mais la palette réduite à une ou deux couleurs. Grisaille, camaïeu, monochromie, bichromie constituent le lexique autour duquel va s’articuler la réflexion. Evoquer le sens et la portée de ces termes à travers des cas spécifiques conduit à s’interroger sur la technique, sur les raisons de cette limitation de la gamme, sur la fonction des couleurs dans l’œuvre et des œuvres limitées en couleurs.

Angers

Study days - Middle Ages

Écarts et proximités entre les références du monde de la justice et celles de la société (VIe-XVIIe siècle)

Les références du monde de la justice et celles de la société ont en commun de comporter des valeurs morales ; mais la justice détermine les causes et qualifie les faits de façon spécifique. Lorsque des procédures complexes, fondées sur le droit romain et le droit canonique, sont appliquées dans les cours, et que les praticiens de la justice tendent à devenir des spécialistes, la loi devient plus sensiblement séparée de la société. Il convient donc d'étudier ces écarts en voyant comment les justiciables réagissent, quelles stratégies ils mettent en oeuvre, si des clivages apparaissent selon les catégories de juridictions, les types de causes, l'appartenance sociale, etc...Les phénomènes d’acculturation juridique doivent bien entendu avoir toute leur place dans cette réflexion. Au total, il sera bon de se demander si, entre les termes d’écarts et de proximités, l’un ne tend pas à l’emporter sur l’autre.

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