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Territoires et militants communistes
UPRESA 8058 Séminaire de recherche 2000-2001
Publicado el mercredi 18 de octobre de 2000
Resumen
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9 rue Malher 75004 Métro Saint-Paul
Animé par Bernard Pudal, Claude Pennetier, Bruno Groppo, Jacques Girault
Programme provisoire
L'histoire et la sociologie du communisme bénéficient d'une conjoncture qui
en favorise le développement.
L'effondrement des régimes " socialistes " des pays de l'Est, les crises
internes de la plupart des partis communistes occidentaux, l'ouverture
partielle des archives communistes et le début d'ouverture des archives
communistes françaises, constituent une occasion qu'il faut savoir saisir
pour penser, beaucoup mieux qu'il n'avait été possible jusqu'alors
l'ensemble des mécanismes emboîtés (locaux, nationaux, internationaux) qui
caractérisent l'histoire du communisme.
Favorisant l'analyse des processus décisionnels au sein du mouvement
communiste, offrant des matériaux nouveaux comme les autobiographies
communistes d'institution, les archives du communisme représentent une
chance, à condition, néanmoins, d'en associer leur exploitation à une
réflexion sur l'ensemble des modes d'analyse jusqu'à présent mis en oeuvre.
Les progrès de la sociologie des partis politiques, le développement des
schèmes d'analyse des processus électoraux, la prosopographie, les analyses
de réseaux sont autant d'apports sur lesquels il est nécessaire de faire le
point..
Cet objectif, pour être atteint, suppose que l'analyse comparée soit à
l'horizon des recherches, rendant ainsi possible la saisie des permanences
internationales et des spécificités nationales des communismes. Les études
futures ne produiront donc tous leurs effets qu'en invitant à l'analyse des
modes d'insertion du phénomène communiste dans l'histoire sociale et
politique de chaque pays. La socio-histoire du communisme, ainsi orientée,
sera donc amenée à dialoguer systématiquement avec les recherches qui ont
pour objet l'analyse d'autres groupes sociaux (les intellectuels par
exemple, mais aussi les employés ou les salariés des services d'intérêt
public..), d'autres structurations du " mouvement ouvrier ", d'autres
rythmes d'affrontement avec des forces hostiles : fascisme, nazisme,
franquisme, répression étatique...
Un bilan méthodologique destiné à enrichir des modes d'analyse éprouvés
s'impose donc, afin que les constructions d'objet, pour différentes quelles
soient, puissent se féconder. Tel sera l'objectif du séminaire.
Séminaire " Territoires et militants communistes : approches plurielles et
comparées ".
Année 2000-2001
9 rue Malher 75004 Métro Saint-Paul
Animé par Bernard Pudal, Claude Pennetier, Bruno Groppo, Jacques Girault
Séance inaugurale dans l'amphithéâtre de la rue Malher.
Lundi 30 octobre 2000 18 h
Présentation du livre Le Siècle des communismes (Editions de l'Atelier),
collectif de direction :
Michel Dreyfus, Bruno Groppo, Claudio Sergio Ingerflom, Roland Lew, Claude
Pennetier, Bernard Pudal, Serge Wolikow
autres auteurs :
Alain Blum, Pierre Brocheux, Sabine Dullin, Donald Filzer, René Gallissot,
Wendy Goldman, Peter Holquist, Michaël Lowy, Frédérique Matonti, Gabor T.
Rittersporn, Lewis Sigelbaum, Rémi Skoutelsky, Brigitte Studer, Antony
Todorov, Jean Vigreux, Lynne Viola
Débat avec les auteurs interpellés par
Marc Ferro
Antoine Prost,
Madeleine Rebérioux
*La présentation du livre en plusieurs langues et les principaux comptes
rendus figurent et figureront sur le site http://www.maitron.org.
http://www.maitron.org/initiat/index.htm
Mardi 21 novembre 2000, 10 h-17h
Organisé dans le cadre du programme de recherche " Prosopographie des
militants " et du séminaire " Territoires et militants communistes :
approches plurielles et comparées ", CNRS/Paris I, UPRESA 8058, Centre
d'histoire sociale du XXe siècle
Marges, replis dans la gauche française : l'apport des itinéraires militants
Le 21 novembre 2000 se tiendra, une journée d'étude sur " Marges et replis
, frontières, cas limites, dans la gauche française : l'apport des
itinéraires militants ". L'intitulé peut surprendre par son emprunt à la
sociologie urbaine. Les marges de la ville (banlieue, faubourg, zone)
peuvent être rapprochées de secteurs peu visibles des centres ville comme
par exemple les " passages " couverts, des zones de replis où se développe
une économie marginale.
Le thème doit être compris comme une volonté de ne pas s'enfermer dans une
prosopographie trop étroitement organisationnelle et institutionnelle. Un
des intérêts de l'étude des itinéraires est leur grande complexité
diachronique et synchronique. On peut porter successivement divers
engagements et s'investir simultanément dans divers mouvements. Même si des
années trente aux années cinquante s'affirment, dans le monde populaire,
des cadres structurants, politiques (on pense en premier lieu au communisme
des années de guerre froide), syndicaux ou religieux, on ne peut que
constater l'affaiblissement des mouvements centrifuges et des orthodoxies
dans les années soixante.
La marge peut se situer dans l'organisation ou hors de l'organisation, elle
peut être politique ou sociale. La faiblesse du capital scolaire ou
inversement un capital scolaire qui éloigne du milieu que l'on veut
représenter sont-ils des facteurs de marginalisation. La polysémie du mot "
repli " nous permet d'envisager à la fois la retraite volontaire ou
stratégique (la prise de distance, la dissidence, la défection, le
retrait) aux marges de l'organisation ou hors de celle-ci, et le
recouvrement qui au sein même de l'organisation voit se former, sous les
plis, d'autres formes de vie et de pensée politique que celle envisagée par
le parti ou le syndicat : c'est bien sûr l'entrisme, la dissidence
intérieure, c'est aussi le mûrissement féministe à la CFDT ou à la CGT, ou
encore la présence chrétienne dans des mouvements laïques. Ces itinéraires
de marge et de repli peuvent être condamnés à la quasi stérilité (ainsi
ceux des militants écartés pour " collaboration " et condamnés à la
marginalité, par exemple à l'écriture) ou au contraire s'avérer porteurs
d'idées et de pratiques nouvelles : ce sont les prêtres ouvriers
-doublement repliés-, les anticolonialistes, les partisans de la nouvelle
gauche, les " critiques de gauche " de l'avant 1968, les féministes.
On pense en premier lieu à l'anarchisme et aux positionnements anarchisants
encore que l' " en dehors " participe d'une autre réflexion. Mais n'y
a-t-il pas dans certains milieux intellectuels et artistiques
(surréalistes, avant-garde..) une esthétisation de la marge.
Les enseignants ne sont-ils pas tentés par une marginalité assumée comme un
ascétisme (le " refus de parvenir ") en raison de leur place sociale
confirmée et renforcée par l'extériorité de leur syndicalisme autonome ? La
marge peut-elle être un phénomène générationnel, ainsi pour les étudiants ?
En fait tout lieu de militantisme (ville, usine), tout groupe militant
produit des marges et des replis. Les événements se chargent de les faire
émerger. En premier lieu la guerre et la résistance. Bien des résistants
ne s'adapteront pas aux logiques politiques des années 50. " L'esprit FTP "
au Parti communiste, le " résistancialisme " ailleurs, donnent naissance à
des franges militantes parfois mises à l'écart, parfois marginalisées. La
guerre d'Algérie est grande pourvoyeuse de clivages qui marginalisent. Les
réseaux d'aide au FLN en sont une forme extrême. Les grands thèmes
internationaux, l'antisoviétisme, l'antiaméricanisme, l'Europe contribuent
à des prises de conscience qui ne se font pas au rythme des organisations
d'accueil.
Les marges sont-elles finalement plus sociales que politiques ? Sont-elles
un régulateur ou un dissolvant de la vie des organisations ? Comment
intégrer cette dimension, qui n'est pas si " marginale " qu'elle n'en a
l'air, dans la sociologie et la prosopographie du militantisme ?
Travailler sur les marges et les replis n'est-ce pas travailler aussi sur
les frontières et les cas limites et donc contribuer à mieux définir le
centre.
Le thème peut-être abordé en partant d'approches conceptuelles, de groupes,
de courants ou d'un individu. Ont été évoqués par exemple André Philip
(protestant et socialiste), Pierre Lebrun (gaulliste et syndicaliste CGT),
Daniel Guérin (homosexualité et anarchisme), David Rousset (trotskysme,
gaullisme et dénonciation des camps). Pour les femmes et le féminisme y
a-t-il, pour la période choisie, des cas aussi caractérisés que celui de
Madeleine Pelletier pour les quatre premières décennies du siècle.
Les limites chronologiques ne doivent pas être contraignantes. Des exemples
pris avant les années quarante et après les années soixante peuvent
apporter au débat.
Communications attendues (provisoire) :
Claude Pennetier, Problématique de la journée
Bernard Pudal, Aux marges du PCF : les réformateurs, les psy, les
pédagogues (sous réserve)
Gilles Morin, Marges et replis dans le Parti socialiste, 1945-1968
François Guedj, Marges et replis dans la vie politique et sociale d'une
ville de la région parisienne
Julian Mischi, Marginalités géographique et sociale dans les fédérations
communistes de Loire-Atlantique, Meurthe-et-Moselle et Allier .
Carole Reynaud-Paligot, Surréalisme et politique : la marge assumée
Patricia Toucas, Le mutualisme comme lieu de replis : l'exemple de Lucien
Molino
Jean-Guillaume Lanuque , Marges et replis dans l'extrême gauche
Françoise Tétard, Un réseau d'aide au FLN
Michel Pinault, Contribution à la réflexion sur la place des intellectuels
dans le PCF : le cas des scientifiques
John Barzman, Jean Le Gall, des docks du Havre à l'emploi municipal.
Lugares
- París, Francia
Fecha(s)
- mardi 21 de novembre de 2000
Palabras claves
- militantisme, communisme
URLs de referencia
Fuente de la información
- Claude Pennetier
courriel : info [at] maitron [dot] org
Para citar este anuncio
« Territoires et militants communistes », Seminario, Calenda, Publicado el mercredi 18 de octobre de 2000, https://calenda-formation.labocleo.org/185814

