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Lutte de pouvoir et pluralisme religieux
Lutte de pouvoir en contexte de pluralisme religieux
Publié le jeudi 05 avril 2001
Résumé
Annonce
Lundi 17 Décembre 2001, salle 214 - Maison des Sciences de l'Homme - 54, Bd Raspail - 75007 PARIS
Depuis les fondateurs de la sociologie que sont Emile Durkheim ou Max Weber, le rapport entre modernité (définie comme processus de différenciation institutionnelle chez Durkheim, comme processus de rationalisation chez Weber) et religion est pensé sous la forme de l’exclusion de la deuxième par la première. La différentiation institutionnelle reléguerait le croire religieux dans la seule sphère de la vie privée, et la rationalité instrumentale propre à la modernité saperait le fondement même des croyances religieuses.
Ce n’est qu’au début des années 70, avec le « retour », sur la scène internationale, de forces politiques agissant au nom d’un engagement religieux (Etats-Unis, Iran, etc.) et l’émergence, un peu partout dans le monde industriel développé, de groupes religieux d’un genre nouveau (les « Nouveaux Mouvements Religieux »), que les théories de la sécularisation furent réexaminées. Il ne s’agissait désormais plus de penser la disparition de la religion en modernité, mais sa transformation.
Du long déclin observé des grandes religions historiques, on ne « gardait » que le constat de la perte de légitimité des institutions régissant le croire ; de la désaffection des fidèles, on ne retenait que leur tendance au « bricolage » et, plus largement, à l’autonomisation.
S’est alors développée une sociologie des parcours d’identification de croyants libres de choisir et de fabriquer leur propre système de sens en fonction des offres disponibles sur un « marché » religieux compétitif et fluide.
Cette conception proche des théories économiques libérales laisse cependant de côté un fait primordial : un peu partout dans le monde, de nouvelles institutions captent de nombreux croyants et - sur d’autres modes que les modes traditionnels - les fidélisent plus ou moins longtemps. En d’autres mots, les institutions religieuses continuent d’exercer un pouvoir et restent aujourd’hui encore à la recherche d’une légitimité leur permettant d’imposer leurs normes.
Parmi les questions qui se posent aujourd’hui nous en retiendrons deux :
- quels sont aujourd’hui les moyens que peut utiliser une institution religieuse pour fidéliser des croyants « bricoleurs » et volages. Quels sont les nouvelles relations institution/croyants qui donnent à l’institution une nouvelle légitimité ? Car même si les croyants « bricolent », un peu partout dans le monde, des groupes religieux d’origines traditionnelles et géographiques variées prospèrent ;
- comment, en situation de pluralisme et de compétition religieuse, ces groupes tentent de conquérir la légitimité leur permettant de recruter des fidèles.
Lieux
- Paris, France
Dates
- lundi 17 décembre 2001
Mots-clés
- sociologie des religions, pouvoir, institution, pluralisme
Contacts
- Sebastien Tank et Barbara Serrano ~
courriel : lecolloque [at] free [dot] fr
URLS de référence
Source de l'information
- Baptiste Coulmont
courriel : coulmont [at] ens [dot] fr
Licence
Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la CC0 1.0 Universel.
Pour citer cette annonce
« Lutte de pouvoir et pluralisme religieux », Colloque, Calenda, Publié le jeudi 05 avril 2001, https://calenda-formation.labocleo.org/186280