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Tsiganes et institutions
Tsiganes et Méditerranée : les institutions comme espaces de rencontre
* * *
Published on jeudi, avril 11, 2002
Summary
Colloque international (France,Espagne, Portugal, Brésil)sur tsiganes et institutions
Pour ces premières journées d'études le thème retenu est celui de la rencontre des univers tsigane et gadjé (non-tsigane) dans des lieux institutionnels - les
Announcement
Colloque international (France,Espagne, Portugal, Brésil)sur tsiganes et institutions
Pour ces premières journées d'études le thème retenu est celui de la rencontre des univers tsigane et gadjé (non-tsigane) dans des lieux institutionnels - les tribunaux, les prisons, les hôpitaux, les écoles, etc. - En effet, dans l'ensemble des pays européens, les divers groupes tsiganes ou "gitans" sont régulièrement en contact avec les instances officielles dont le fonctionnement ordinaire est réglé et réglementé, le plus souvent pour assurer un traitement individualisé des problèmes posés (qu'il s'agisse de santé, d'éducation, de justice, etc.). Pourtant quand les "gitans" arrivent les instituteurs, les infirmières et les médecins, les juges et les avocats voient le fonctionnement institutionnel bouleversé, en particulier par le fait que tout individu est largement accompagné par un groupe qui, selon les cas, peut être perçu comme la famille élargie, mais aussi le "clan" voire la "tribu". Par delà l'objet premier du contact (un soin, un décision de justice, un service …) c'est tout un ensemble de représentations, parfois de stéréotypes ou préjugés qui sont immédiatement mobilisés et qui régissent les interactions entre les divers protagonistes. Les règles ou les usages définissant les comportements des personnes dans ces espaces institutionnels sont souvent bousculés par les manières de faire gitanes, en particulier le rapport au temps dans la mesure où la vie entière du groupe venu accompagné un individu ne s'organise plus qu'autour de cet événement (hospitalisation, procès, détention …), le collectif assurant une présence aussi constante que possible auprès de l'individu "pris dans l'univers gadjo". Cela peut être source de tension car perturbant le fonctionnement ordinaire des services mais on observe aussi, dans un certain nombre de cas (maternité, service de gérontologie, prison), une forme d'admiration des personnels vis à vis des formes de solidarité (réelles ou surévaluées) qui mobilisent les aspects positifs des représentations ou a priori. Dans d'autres cas on a pu observer que des comportements perçus comme caractéristiques de ces populations (et que l'on a pu avoir tendance à "ethniciser") se sont diffusés à d'autres ensembles sociaux, qu'il y a une forme de porosité des comportements qui ne va pas uniquement de la société gadji vers les groupes tsiganes mais aussi dans l'autre sens.
C'est la mesure de l'ensemble de ces phénomènes que ce colloque a pour objectif de commencer à mettre à jour. Le souci de comparatisme entre institutions, mais aussi entre pays, et entre les divers composantes de l'univers tsigane, doit être l'occasion d'essayer de dégager des régularités tout en évitant l'ethnicisation trop rapide des comportements, et permettre d'interroger les rapports des citoyens à ces institutions publiques dans des contextes différents de ceux qui sont généralement admis par les membres de nos sociétés.
Programme
Mardi 21
14h00 Accueil des participants
14h30 Première table ronde : Président de la séance : Patrick Williams, directeur de recherche CNRS, L.A.U.
- Marc Bordigoni, Institut d’ethnologie méditerranéenne et comparative (MMSH - Aix-en-Provence)
Le paradoxe tsigane à l’oeuvre : deux exemples, le tribunal et la procession
- Manuela Cunha, Université de Minho (Portugal)
D’un cas d’exception devenu un cas de règle : la prison, les gitans et l’intégration dans l’exclusion
- Caterina Pasqualino, chargée de recherche CNRS, LAIOS Gitans, marginalisation et ascension sociale
- Jean-Luc Poueyto, Centre d’anthropologie, UMR CNRS-Universités de Toulouse II et III-EHESS
«Inscriptions» des Manouches de la région paloise dans l’espace public
Discussion
Visite de l’exposition “ Un camp pour les Tsiganes : Saliers ”, présentation par Henriette Asséo (EHESS)
Mercredi 22
9h30 Deuxième table ronde, Président de la séance : Henriette Asséo, Centre de recherches historiques -
EHESS et Centre de recherches tsiganes
- Marco Antonio da Silva Mello – Professeur, (Rio de Janeiro –Brésil) Les Tsiganes du Catumbi : figures de l’urbain dans un quartier cosmopolite de Rio de Janeiro
- Manuela Vicente, CNRS-Parix X, LADYSS L’entre-deux mondes, le destin local d’une population gitane
- Orsetta Bechelloni, doctorante, Laboratoire d’anthropologie urbaine : Institutions et Voyageurs. Jeux et enjeux autour des représentations croisées
- Alexandra Castro, ICSTE, Université de Lisbonne (Portugal) Tsiganes, police et institutions : quartiers et voisinages
Discussion
13h00 Repas
14h30 Troisième table ronde, Présidence : Alain Reyniers, Professeur, Université de Louvain (Belgique),
directeur de la revue Études tsiganes
- Ramon Flecha, professeur, CREA - Université de Barcelone (Espagne) Facteurs d’exclusion et de transformation dans les relations entre la communauté gitane et le marché du travail
- Maria José Lobo Antunes, CIA, Départment d’Anthroplogie, Université de Coimbra (Portugal) Les Tsiganes et les autres : santé et famille dans l’espace de l’hôpital
- Séverine Lhez «Gitans», Emploi, insertion et représentations : un double regard
- Vincent Ritz, DESA-CNAM La formation des acteurs sociaux : solution ou début des problèmes ?
- Valentine Drieu
Communication à préciser
Discussion
17h00-18h30 : Synthèses et conclusions par les Présidents des tables rondes
Pour ces premières journées d'études le thème retenu est celui de la rencontre des univers tsigane et gadjé (non-tsigane) dans des lieux institutionnels - les tribunaux, les prisons, les hôpitaux, les écoles, etc. - En effet, dans l'ensemble des pays européens, les divers groupes tsiganes ou "gitans" sont régulièrement en contact avec les instances officielles dont le fonctionnement ordinaire est réglé et réglementé, le plus souvent pour assurer un traitement individualisé des problèmes posés (qu'il s'agisse de santé, d'éducation, de justice, etc.). Pourtant quand les "gitans" arrivent les instituteurs, les infirmières et les médecins, les juges et les avocats voient le fonctionnement institutionnel bouleversé, en particulier par le fait que tout individu est largement accompagné par un groupe qui, selon les cas, peut être perçu comme la famille élargie, mais aussi le "clan" voire la "tribu". Par delà l'objet premier du contact (un soin, un décision de justice, un service …) c'est tout un ensemble de représentations, parfois de stéréotypes ou préjugés qui sont immédiatement mobilisés et qui régissent les interactions entre les divers protagonistes. Les règles ou les usages définissant les comportements des personnes dans ces espaces institutionnels sont souvent bousculés par les manières de faire gitanes, en particulier le rapport au temps dans la mesure où la vie entière du groupe venu accompagné un individu ne s'organise plus qu'autour de cet événement (hospitalisation, procès, détention …), le collectif assurant une présence aussi constante que possible auprès de l'individu "pris dans l'univers gadjo". Cela peut être source de tension car perturbant le fonctionnement ordinaire des services mais on observe aussi, dans un certain nombre de cas (maternité, service de gérontologie, prison), une forme d'admiration des personnels vis à vis des formes de solidarité (réelles ou surévaluées) qui mobilisent les aspects positifs des représentations ou a priori. Dans d'autres cas on a pu observer que des comportements perçus comme caractéristiques de ces populations (et que l'on a pu avoir tendance à "ethniciser") se sont diffusés à d'autres ensembles sociaux, qu'il y a une forme de porosité des comportements qui ne va pas uniquement de la société gadji vers les groupes tsiganes mais aussi dans l'autre sens.
C'est la mesure de l'ensemble de ces phénomènes que ce colloque a pour objectif de commencer à mettre à jour. Le souci de comparatisme entre institutions, mais aussi entre pays, et entre les divers composantes de l'univers tsigane, doit être l'occasion d'essayer de dégager des régularités tout en évitant l'ethnicisation trop rapide des comportements, et permettre d'interroger les rapports des citoyens à ces institutions publiques dans des contextes différents de ceux qui sont généralement admis par les membres de nos sociétés.
Programme
Mardi 21
14h00 Accueil des participants
14h30 Première table ronde : Président de la séance : Patrick Williams, directeur de recherche CNRS, L.A.U.
- Marc Bordigoni, Institut d’ethnologie méditerranéenne et comparative (MMSH - Aix-en-Provence)
Le paradoxe tsigane à l’oeuvre : deux exemples, le tribunal et la procession
- Manuela Cunha, Université de Minho (Portugal)
D’un cas d’exception devenu un cas de règle : la prison, les gitans et l’intégration dans l’exclusion
- Caterina Pasqualino, chargée de recherche CNRS, LAIOS Gitans, marginalisation et ascension sociale
- Jean-Luc Poueyto, Centre d’anthropologie, UMR CNRS-Universités de Toulouse II et III-EHESS
«Inscriptions» des Manouches de la région paloise dans l’espace public
Discussion
Visite de l’exposition “ Un camp pour les Tsiganes : Saliers ”, présentation par Henriette Asséo (EHESS)
Mercredi 22
9h30 Deuxième table ronde, Président de la séance : Henriette Asséo, Centre de recherches historiques -
EHESS et Centre de recherches tsiganes
- Marco Antonio da Silva Mello – Professeur, (Rio de Janeiro –Brésil) Les Tsiganes du Catumbi : figures de l’urbain dans un quartier cosmopolite de Rio de Janeiro
- Manuela Vicente, CNRS-Parix X, LADYSS L’entre-deux mondes, le destin local d’une population gitane
- Orsetta Bechelloni, doctorante, Laboratoire d’anthropologie urbaine : Institutions et Voyageurs. Jeux et enjeux autour des représentations croisées
- Alexandra Castro, ICSTE, Université de Lisbonne (Portugal) Tsiganes, police et institutions : quartiers et voisinages
Discussion
13h00 Repas
14h30 Troisième table ronde, Présidence : Alain Reyniers, Professeur, Université de Louvain (Belgique),
directeur de la revue Études tsiganes
- Ramon Flecha, professeur, CREA - Université de Barcelone (Espagne) Facteurs d’exclusion et de transformation dans les relations entre la communauté gitane et le marché du travail
- Maria José Lobo Antunes, CIA, Départment d’Anthroplogie, Université de Coimbra (Portugal) Les Tsiganes et les autres : santé et famille dans l’espace de l’hôpital
- Séverine Lhez «Gitans», Emploi, insertion et représentations : un double regard
- Vincent Ritz, DESA-CNAM La formation des acteurs sociaux : solution ou début des problèmes ?
- Valentine Drieu
Communication à préciser
Discussion
17h00-18h30 : Synthèses et conclusions par les Présidents des tables rondes
Subjects
- Sociology (Main subject)
- Society > Geography > Migration, immigration, minorities
Places
- Aix-en-Provence, France
Date(s)
- mardi, mai 21, 2002
Keywords
- Tsiganes, europe, institutions
Contact(s)
- marc bordigoni
courriel : bordigoni [at] mmsh [dot] univ-aix [dot] fr
Information source
- bordigoni #
courriel : bordigoni [at] mmsh [dot] univ-aix [dot] fr
To cite this announcement
« Tsiganes et institutions », Conference, symposium, Calenda, Published on jeudi, avril 11, 2002, https://calenda-formation.labocleo.org/187118