Depuis quelques mois, la chronique médiatique repose sur le passé trotskiste de l'ancien Premier ministre. Si une approche policière, quasi criminogène est passée de celle du stalinisme à celle du trotskisme, cela relève plus d'un usage politique que d'un

Depuis quelques mois, la chronique médiatique repose sur le passé trotskiste de l'ancien Premier ministre. Si une approche policière, quasi criminogène est passée de celle du stalinisme à celle du trotskisme, cela relève plus d'un usage politique que d'une histoire raisonnée et scientifique. Il semble plus utile de comprendre les mécanismes, mais aussi les cultures politiques et leurs pratiques : il s'agit alors de s'interroger sur le passé trotskiste dans la vie politique française en mobilisant l'histoire pour comprendre le présent.
Partant d'un constat sur les travaux universitaires, parfois militants et scientifiques (voir les Cahiers Léon Trotsky) il sera nécessaire de proposer de nouvelles pistes de recherches. Comment une histoire sociale du politique, des cultures politique de l'extrême gauche et en particulier de la « galaxie » trotskiste est-elle possible ? Quels sont les apports historiographiques ? Comment les études pionnières peuvent-elles être mobilisées pour cette recherche ? Il sera également utile de s'appuyer sur le travail prosopographique entrepris par le DBMOF sous la responsabilité de Jean-Guillaume Lanuque.
Si le regard de l'autre, spécifiquement celui des partis traditionnels de la gauche est un chantier ouvert (cf. Recherches socialistes, n° 13, 2000), l'histoire interne des partis n'a pas toujours dépassé celle d'une mémoire militante.
Dès lors, il sera utile de travailler sur un inventaire des sources disponibles, mais également sur celui des travaux déjà entrepris. Notre démarche se veut plurielle : d'abord il s'agit d'une approche pluridisciplinaire (science politique, sociologie, histoire…). Mais nous reprenons aussi le pluriel des familles qui se réclament du trotskisme. Quelles sont les matrices communes, quel est les sens de cette pluralité ? Il sera alors nécessaire d'évoquer les formes partisanes, les prises de position distinctes (les cultures politiques), mais aussi les pratiques sans négliger les moments. Un retour sur l'événement, la chronologie fine est utile pour mettre en perspective l'émergence récente d'un courant radical au sein de la gauche française depuis quelques élections…

9 h 30 - Accueil
9 h 45 - Introduction de la journée - (Georges Ubbiali, Jean Vigreux et Serge Wolikow IHC-Université de Bourgogne)

– HISTORIOGRAPHIE ET SOURCES –
10 h - Une histoire de l'histoire - Table ronde avec Pierre Broué, Michel Dreyfus, Gilles Vergnon (sous réserve) et Jean-Guillaume Lanuque - Modérateurs, Jean Vigreux et Serge Wolikow

11 h 15 - Les trotskystes dans le corpus du Maitron - Jean-Guillaume Lanuque

12 h 00 à 12 h 30 - Discussion et débat

– UNE HISTOIRE SOCIALE DU POLITIQUE –
14 h - L'UCI ou Lutte Ouvrière, une culture ouvriériste ? - Georges Ubbiali

14 h 30 - Le « front interne » à la LC/LCR dans les années 1970 (ou la difficile tentative de créer une organisation de type bolchevik dans la France de l'après 68) - Jean Paul Salles

15 h - Le trotskisme au regard de l’autre - Vincent Chambarlhac

15 h 30 - Discussion et débat

– HISTOIRE ET MEMOIRE, LA PART DES HOMMES –
16 h - Itinéraires partisans confrontés à l'histoire et à la mémoire - Jean-Pierre Debourdeau, Edwy Plenel (sous réserve)

16 h 50 - Discussion et débat

17 h 30 - Conclusions provisoires : bilans et perspectives - Georges Ubbiali et Jean Vigreux

ENTREE LIBRE

Université de Bourgogne, Salle Georges Chevrier - 3e étage, bâtiment droit - 2, bd Gabriel, 21000 Dijon