AccueilModélisation et méthodes statistiques 2002-2003
Modélisation et méthodes statistiques 2002-2003
Les ateliers de modélisation et méthodes statistiques en sciences sociales (M2S3) 2002-2003
Publié le lundi 14 octobre 2002
Résumé
Annonce
Les réunions sont ouvertes à toutes les personnes qui le souhaitent, utilisateurs de données, statisticiens-mathématiciens, chercheurs, ingénieurs et étudiants à partir du DEA. À l'occasion, des collègues étrangers particulièrement compétents sur l'un ou l'autre des sujets, y seront conviés. Le cadre de ces réunions est plutôt informel et les participants doivent se sentir libres d'y exprimer leurs difficultés et/ou d'y avancer des solutions même incertaines.
Elles auront lieu une fois par mois en dehors des vacances scolaires, le mardi de 10h à 12h, salle 255 à l'IRESCO
Pour toutes demandes de précision contacter Marion Selz (01 40 25 11 99)
Calendrier prévisionnel :
Mardi 29 octobre 2002
Mardi 26 novembre 2002
Mardi 28 janvier 2003
Mardi 25 février 2003
Mardi 25 mars 2003
Mardi 29 avril 2003
Mardi 27 mai 2003
Mardi 24 juin 2003
Le programme sera établi au fur et à mesure de l'année en tenant compte des demandes et propositions d'exposés des participants.
PROGRAMME
Atelier du 29 octobre 2002
"Questions ouvertes dans les enquêtes : quelques pistes de recherchee"
Cette séance sera animée par Ludovic Lebart (CNRS-ENST)
La présence de questions ouvertes dans les questionnaires d'enquêtes correspond à des préoccupations, des objectifs et des contraintes spécifiques. Les méthodes de statistiques exploratoires (analyses en axes principaux et les méthodes de validation qui leur sont associées, cartes auto-organisées de Kohonen), peuvent apporter des contributions importantes venant en complément des approches plus manuelles ou traditionnelles. On insiste sur le rôle important de la meta-information. Les exemples d' application concernent des réponses à une question ouverte dans une enquête internationale.
Atelier du 26 novembre 2002
"La méthodologie des enquêtes face au progrès technologique"
Cette séance sera animée par Benoit Riandey, directeur du Centre Quetelet.
On évoquera l'évolution des enquêtes téléphoniques à l'heure du téléphone
portable, le téléphone et internet, les systèmes de collecte
autoadministrés : leur utilité pour les enquêtes sur des sujets sensibles,
éventuellement pour les enquêtes politiques, les enquêtes par internet ou
sur les internautes.
Ainsi il sera question à la fois de fiabilité des sondages et d'efficacité
des méthodes de collecte, les deux n'allant pas toujours de paire.
Atelier du 28 janvier 2003
"LES ENQUETES PAR QUOTAS. Quelle théorie pour quelles pratiques ?"
Cette séance sera animée par J.C. Deville (Directeur du Laboratoire de Statistique d’Enquêtes ENSAI) et A.M. Dussaix (Professeur de statistiques à l’ESSEC)
J.C.Deville :
Les enquêtes par quotas sont censées utiliser des échantillons « représentatifs » ; ce point serait, selon certains, la raison de la « supériorité » des sondages faits en France ; les étrangers semblant se « contenter » d’échantillons aléatoires.
Dans sa pratique habituelle, la méthode des quotas donne aux enquêteurs la latitude de choisir l’échantillon à condition de respecter certains équilibres. De plus, les données sont extrapolées avec des poids égaux pour toutes les unités sondées. Ce mode d’inférence statistique (de la partie au tout) ne peut se justifier que sous des conditions extrêmement restrictives : la variable d’intérêt doit suivre dans la population un modèle de type « analyse de la variance (ANOVA) additif sans interactions », la structure des résidus devant avoir également une décomposition additive.
Ceci établi , il est facile de voir que n’importe quel échantillon peut faire l’affaire sous ce modèle à condition d’estimer proprement le modèle, ce qui revient à pondérer les données de façon efficace.
Une variante de cette analyse conduit à s’interroger sur les performances d’un échantillonnage par quotas probabilistes, ce qui est parfaitement réalisable .
L’équilibrage produit effectivement une réduction de la variance des estimateurs par rapport au même échantillonnage réalisé sans les contraintes de quotas. Ceci posé, en l’absence de non-réponse un calage sur marges donnerait sensiblement les mêmes résultats. Avec une non-réponse notable (à partir de 10% en tous cas), beaucoup de choses vont dépendre de la qualité des corrections pour non-réponse. Celle-ci est généralement d’honorable à bonne dans les enquêtes « officielles » sur échantillons aléatoires à partir d’une base de sondage. Elle est inexistante (par construction) dans les enquêtes où l’échantillon est choisi par quelqu’un (les enquêteurs ou le chargé d’études !).
En fait, la seule utilité des quotas est d’obliger les enquêteurs à disperser socialement et géographiquement l’échantillon de façon à respecter une apparence de représentativité.
A.M.Dussaix :
L’objectif est d'expliquer pourquoi la méthode des quotas est très utilisée en France en développant avantages et inconvénients ; il sera aussi montré à partir d'exemples que le terme "méthode des quotas" recouvre des réalités très différentes et que la qualité des résultats obtenus dans les échantillons par quotas est très liée à la mise en oeuvre de la méthode sur le terrain et au sujet de l'étude. Enfin on illustrera quelques biais de sélection que cache le terme "représentatif" souvent utilisé.
Lieux
- Paris, France
Dates
- mardi 29 octobre 2002
Mots-clés
- sociologie, statistiques, modélisation, M2S3, LASMAS, IDL
Contacts
- Marion Selz
courriel : selz [at] iresco [dot] fr
URLS de référence
Licence
Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la CC0 1.0 Universel.
Pour citer cette annonce
« Modélisation et méthodes statistiques 2002-2003 », Séminaire, Calenda, Publié le lundi 14 octobre 2002, https://calenda-formation.labocleo.org/187440