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Sécurité et sociétés
Les nouveaux métiers de l'action publique en action
Publié le lundi 25 novembre 2002
Résumé
Annonce
Certains auteurs ont vu en eux des acteurs décisifs des réorganisations contemporaines de l'action publique, capables d'associer des acteurs aux traditions différentes, de rompre avec les cloisonnements administratifs, de produire des catégories dans lesquels se retrouveraient une pluralité de protagonistes, de rapprocher les institutions de leur public. D'autres sont restés beaucoup plus sceptiques, abordant ces nouveaux métiers comme empêtrés dans les contradictions institutionnelles, impuissants à rapprocher des points de vue trop clivés. Ces deux interprétations quelque peu maximalistes méritent sans doute d'être complétées - et sans doute corrigées - au regard d'interrogations plus analytiques. Comment ces acteurs se construisent-ils comme interlocuteur crédible ? Quelles ressources mobilisent-ils ? Est-ce que les formes de reconnaissance qu'ils parviennent à obtenir sont durables ?
Souvent cofinancés par plusieurs institutions, il a pu être pensé que ces acteurs pourraient jouer de ce fait un rôle d'intermédiation, en profitant des opportunités offertes par un co-mandatement (et donc une double appartenance). Il semble cependant que ces espérances initiales se soient quelque peu estompées sous l'effet d'un processus d'institutionnalisation - en l'occurrence, fréquemment, de municipalisation - qui a vu ces acteurs s'inscrire progressivement dans des cadres d'action délimités par les institutions. Faut-il pour autant penser que les institutions délimitent étroitement leurs prises de parole et leurs modes opératoires ? Penser que l'on puisse déduire les modes opératoires de la seule appartenance institutionnelle mérite d'être questionné. C'est la raison pour laquelle, il semble souhaitable de combiner une approche sensible aux itinéraires individuels (formation, appartenances sociales et territoriales, réseaux personnels, etc.), aux logiques de professionnalisation (création de formation, acquisition de savoirs et savoir-faire spécialisés, normalisation des pratiques) ainsi qu'aux cadres institutionnels dans lesquels s'inscrivent ces acteurs.
L'idée de cette journée est de croiser les discours. Entre des praticiens qui ont souvent une formation de sciences sociales, des experts liés au monde universitaire, et des chercheurs nourris d'enquêtes de terrain, les frontières entre les discours ordinaires, experts et savants présentent pour le moins certaines porosités. L'objectif de cette journée est de les faire se croiser, en faisant intervenir praticiens, consultants et chercheurs (sans présumer que les identités des uns et des autres soient fixes et homogènes).
Organisation de la journée
Matin de 10h00 à 12h30 :
Introduction : Jacques de Maillard et Sebastian Roché (CERAT/Sciences Po Grenoble)
Expériences d'acteurs : Cédric Lefebvre (Directeur territorial OPAC Seine Maritime), Luc Gisdal (Chargé de mission politique de la ville au Conseil général de l'Hérault).
Après-midi de 14h00 à 17h00 :
Regards de chercheurs : Gilbert Berlioz (Berlioz et Dubouchet Consultants), Philippe Estèbe (Université de Toulouse et Acadie).
Conclusions et mise en perspectives : Olivier Nay (Université de la Rochelle).
Catégories
- Études du politique (Catégorie principale)
- Sociétés > Sociologie
- Sociétés > Études du politique > Sciences politiques
Lieux
- Grenoble, France
Dates
- vendredi 06 décembre 2002
Contacts
- Jocelyne Nicolas
courriel : jocelyne [dot] nicolas [at] iep [dot] upmf-grenoble [dot] fr
Source de l'information
- Jocelyne Nicolas
courriel : jocelyne [dot] nicolas [at] iep [dot] upmf-grenoble [dot] fr
Licence
Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la CC0 1.0 Universel.
Pour citer cette annonce
« Sécurité et sociétés », Séminaire, Calenda, Publié le lundi 25 novembre 2002, https://calenda-formation.labocleo.org/187637