Des spécialistes, universitaires et responsables d'insitutions françaises et britanniques font le point sur la mixité dans les étabilissements d'enseignement, les politiques gouvernementales, les évolutions des programmes scolaires, &c.

Organisé par le Centre Femmes et démocratie et le CRIBE (Centre de recherches sur les îles Britanniques et l'Europe continentale, ex-CRIB), en partenariat avec l'université de Londres et le British Council, ce colloque, qui se déroule sur deux journées (22 et 23 octobre 2004), dans les locaux de l'Institut Charles V (U.F.R. d'Études anglophones de Paris-VII-Denis-Diderot), fait le point sur la question de la différence des sexes dans l'enseignement et de son appréhension par les actrices et acteurs à tous les niveaux.

Par enseignement, il faut ici entendre, du fait des appartenances des intervenant·e·s et des études disponibles, surtout ce que l'intitulé exact de la dénomination du colloque laisse supposer : La différence des sexes à l'école : ce qui a changé en France et en Grande-Bretagne de 1970 à 2000.
Bien évidemment, il sera aussi question des milieux de formation au sens le plus large, et notamment, pour l'enseignement de l'histoire en particulier (intervention de Pat Thane, de l'Institute of Historical Research de Londres), des programmes scolaires et universitaires.
De même, si la plupart des documents disponibles, tant au Royaume-Uni (donc, aussi, pour l'Ulster) qu'en France, Belgique ou Suisse (parties francophones en particulier), portent sur le siècle dernier, l'actualité, y compris la plus récente, ne sera pas négligée. En témoigne d'ailleurs l'intitulé de l'intervention de conclusion de Claude Zaidman (professeure de sociologie à Denis-Diderot [Paris-VII]) : « La mixité et après… ». Et non : « et après ? ». Car, et Dominique Torsat (cheffe de mission pour l'égalité, min. de l'É.N. français) fait la partdes choses, la mise en valeur médiatique et politique du « mythe » de la supérioté scolaire des filles n'est pas tout à fait une valeur sûre pour en estimer la réelle portée.

Organisatrice et intervenante, Françoise Barret-Ducrocq évoquera le débat sur l'échec scolaire en Grande-Bretagne, laissant à Mireille Baurens (I.U.F.M. de Lyon) le soin d'évoquer les cas concrets des disciplines d'enseignements des langues et civilisations étrangères.

Le passé sera revisité (par Madeleine Arnot, sociologue de l'éducation, Cambridge Univ.) pour évoquer le présent, et notamment l'influence des féministes, en particulier en France (intervention de Michelle Perrot, univ. de Paris-VII-Denis-Diderot et v.-pdte du Conseil national [français] des programmes [éducatifs]), dans le domaine éducatif.
Maroussia Raveaud (univ. du Mans) établira des parallèles entre les situations de part et d'autre des mers du Nord et d'Iroise pour faire le point sur les évolutions. Il s'agit d'avancées, du moins dans les définitions des politiques et prises de décisions officielles, ce qu'évoqueront Di Lobbett (Sir B. Lowell School), Carrie Paechter (London Univ.), et Pat Thane.
Ce colloque, ouvert par David Kirwan (dep.-dir., British Council), comptera aussi parmi ses participant·e·s Florence Binard (Paris-VII), et divers·e·s spécialistes du monde de l'éducation.

Le colloque se tiendra à l'Institut Charles V, à Paris (stations Bastille, Saint-Paul et Sully-Morland), à partir de 9h30, samedi 23 prochain, et de 10 heures le lendemain (pour s'achever vers midi, ce 24 octobre). Le CRIBE, que dirige Françoise Barret-Ducrocq, organise de longue date de telles rencontres, notamment en fonction de l'actualité (ainsi, sur la conservation des documents à la veille de l'ouverture de la Grande Bibliothèque de France, par exemple), afin de permettre la confrontation entre les points de vue anglophones et continentaux (principalement francophones) européens.

Lieu : Institut Charles V, 10, rue Charles V – F-75004 Paris (Bastille, Saint-Paul), salle A50