Autour des Lettres des deux amants :
Regards croisés sur une correspondance privée médiévale

Paris, 11 février 2005

Table ronde organisée par le Centre Pierre Abélard (Université Paris IV) et le Groupe d’Anthropologie Scolastique (Centre de Recherches Historiques, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales), avec le soutien du Département de Philosophie de l’Ecole Normale Supérieure.

Programme

Vendredi 11 février,
9h30-13h ; 14h-18h
Ecole Normale Supérieure, 45 rue d’Ulm, Salle des Actes.

Matinée, 9h30-13h
Président de séance : Michel Zink (Collège de France)
Communications de Monique Goullet (CNRS), Stephen Jaeger (University of Illinois), Constant Mews (Monash University, Melbourne), suivies de discussions.

Après-midi, 14h-18h
Président de séance : Ruedi Imbach (Paris IV)
Discussion ouverte.

Argument

Trente ans après leur édition critique par Ewald Könsgen, les Epistolae duorum amantiumse trouvent placées au centre d'une vive controverse. Faut-il ou non considérer ce recueil, transmis de façon fragmentaire dans un unique manuscrit copié par le bibliothécaire de Clairvaux à la fin du XVe siècle, comme un témoin des messages échangés en secret par Héloïse et Abélard au moment de leur liaison amoureuse ? Des arguments ont été avancés, dans un sens et dans l'autre, sans qu'un consensus se dégage. Quel que soit le jugement que l'on se forme à ce propos, la controverse a eu le mérite de mettre en pleine lumière un document exceptionnel, contenant la plus longue correspondance privée médiévale entre un homme et une femme.
La meilleure façon d'avancer dans son étude semble être, à présent, d'en proposer des approches détaillées, que ce soit en étudiant de plus près certaines lettres, en examinant plus à fond certains thèmes ou certains traits stylistiques. Les contributions qui seront présentées lors de la table-ronde devraient ainsi permettre au débat sur l'attribution de se poursuivre, éclairé et encadré par une série de résultats ponctuels qui pourraient être acceptés par les uns et les autres.