HomeMilieu, matière et matérialité des villes européennes, XIXe-XXe siècle
Milieu, matière et matérialité des villes européennes, XIXe-XXe siècle
4e Table Ronde d'Histoire de l'Environnement Urbain, XIXe-XXe siècles, Paris, 16-18 novembre 2006
Published on mardi, janvier 03, 2006
Summary
Announcement
Le comité d’organisation local est composé de Laurence Lestel et André Guillerme pour le CDHTE et de Sabine Barles pour le LTMU. Le comité scientifique européen réunit, outre le comité d’organisation local, Geneviève Massard-Guilbaud, Christoph Bernhardt, Dieter Schott, Simone Neri Serneri, qui ont été à l’initiative des précédentes tables rondes.
1. THEME GENERAL
Cette conférence se veut laboratoire de coopération européenne, donc internationale, entre chercheurs et équipes de recherche issus de disciplines variées sous couvert des sciences historiques.
Comme lors de nos précédentes réunions, le choix a été fait de retenir une thématique générale autour de laquelle seront articulées les différentes sessions. Cette année nous avons choisi d’interroger, sur les traces laissées par Fernand Braudel, la matérialité urbaine. Il s’agira ainsi d’explorer cette matérialité urbaine — matières en circulation et en transformation, environnement construit, infrastructures — ainsi que les pratiques — savantes ou profanes — qui y sont associées.
Plus précisément, deux thématiques sont proposées :
a- Saisir la pratique urbaine, le parcours et la trace de ce qui entre et sort de la ville ouverte et/ou fermée, petite ou grande, mais aussi ce qui y reste, se dégrade, se consomme, se putréfie, s’évapore — le chapeau de poil de vigogne, traité au mercure importé, fabriqué, vendu et utilisé à Paris, est réparé, vendu en Espagne, réparé à nouveau et exporté en Amérique latine, lieu d’origine... Observer les êtres et leur domesticité, leur biodiversité, leur biocénose, les matières, les échanges environnementaux dans toutes les dimensions — hydrosphérique, pédosphérique, atmosphérique. Ainsi les nuées d’hirondelles au-dessus des champs d’épandage où pondent les moustiques et les mouches. Il s’agit de faire ressortir des fouilles archéologiques et archivistiques, les hétérogénéités — la production artisanale — comme les homogénéités — la production en série industrielle. Il s’agit encore de suivre le cheminement des produits — ce que les environnementalistes désignent par traçabilité et ce que l’historien pourrait nommer témoignage — à toutes les échelles spatiales et temporelles dans l’agglomération occidentale depuis le XVIIIe siècle, alors que survient l’industrie, cette grande machine à broyer la matière et le temps.
b- Suivre les citadins qui font le métabolisme urbain, qui transportent, transforment, transfèrent, déposent, entreposent, enfouissent, consomment, échangent, analysent ces matières, discutent de ce qui les fait vivre et mourir. Comment, au moment où ils sont interrogés, les individus perçoivent-ils ces objets, ces matériaux, ces senteurs, ces traces de l’activité quotidienne ? Comment cette attitude et cette aptitude évoluent-elles et modifient-elles les perceptions de l’environnement urbain ? Ainsi la « rapidité », notion nerveuse, maladive, péjorative au XVIIIe siècle, se transforme au cours du second XIXe siècle pour devenir une notion d’efficacité, d’intelligence, positive au XXe siècle. Ainsi l’omniprésence, dans les discours savants comme dans les écrits techniques, de la notion de cycle des matières au XIXe siècle, qui n’est pas sans écho aujourd’hui.
2. SOUMISSION DES PROPOSITIONS
Selon le mode adopté depuis 2000, le nombre de participants et le nombre de communications seront volontairement réduits — environ trente exposés oraux sont attendus. Dans une perspective européenne, le comité scientifique encourage les auteurs à proposer des communications à visée comparative ou des communications couplées (présentées conjointement par deux auteurs sur une thématique identique mais sur des études de cas différentes). Le comité scientifique attachera en outre une attention particulière à l’inscription des propositions dans les thématiques et problématiques retenues pour la table ronde, comme à leur qualité et à leur originalité.
Les propositions, soumises le 15 février au plus tard (à sabine.barles@univ-paris8.fr), comprendront 1 500 à 2 000 signes ; elles mentionneront un titre, le nom, l’affiliation et les coordonnées de l’auteur ; elles préciseront a) la pertinence du sujet, b) les thématiques principales, c) l’ (les) aire(s) géographique(s) considérées, d) la période considérée, e) les sources utilisées, f) les principales conclusions. Elles seront accompagnées d’un court curriculum vitæ de l’auteur indiquant ses activités et publications dans le champ de l’histoire de l’environnement.
3. LANGUE / LANGUAGE
Les langues officielles pour les propositions, les textes et les présentations orales sont le Français et l’Anglais. Il est vivement recommandé de préparer des supports audiovisuels bilingues pour les présentations, aucune traduction simultanée n’étant assurée durant la conférence.
Pour plus de précisions, et notamment la fiche de préinscription, voir le fichier attaché.
Subjects
- History (Main subject)
Places
- Paris, France
Date(s)
- mercredi, février 15, 2006
Contact(s)
- Sabine Barles
courriel : sabine [dot] barles [at] univ-paris8 [dot] fr
Information source
- Sabine Barles
courriel : sabine [dot] barles [at] univ-paris8 [dot] fr
To cite this announcement
« Milieu, matière et matérialité des villes européennes, XIXe-XXe siècle », Call for papers, Calenda, Published on mardi, janvier 03, 2006, https://calenda-formation.labocleo.org/190946