Durant les dernières décennies, des dispositifs participatifs ou délibératifs extrêmement divers se sont multipliés dans le monde ouvrant une série d’interrogation sur leurs natures et leurs effets. S’agit-il d’un même phénomène ou de développements hétérogènes ? Quels en sont les acteurs ? S’agit-il d’une mutation de fond de la gestion urbaine ou d’un effet de mode ? Quelle est la part dans cette évolution de l’intégration des revendications des mouvements sociaux ou des logiques de modernisation administratives ?

Démocratie participative, délibération et mouvements sociaux

 

Séminaire organisé par le CSU, le CRH (UMR LOUEST), le CERAPS, et le LAIOS

Cycle de formation Pratiques de la sociologie

 

 

Séance du 16 janvier 2006

 

De 16h à 19h – Site Pouchet (CNRS), 59-61 Rue Pouchet, 75017 –

 

Salle de conférence

 

 

Délibération et gouvernement représentatif

 

 

 

Durant les dernières décennies, des dispositifs participatifs ou délibératifs extrêmement divers se sont multipliés dans le monde ouvrant une série d’interrogation sur leurs natures et leurs effets. S’agit-il d’un même phénomène ou de développements hétérogènes ? Quels en sont les acteurs ? S’agit-il d’une mutation de fond de la gestion urbaine ou d’un effet de mode ? Quelle est la part dans cette évolution de l’intégration des revendications des mouvements sociaux ou des logiques de modernisation administratives ?

 

 

Ce séminaire interdisciplinaire qui se déroulera sur une période de deux ans vise à engager une réflexion scientifique large sur l’émergence des pratiques et enjeux participatifs dans les politiques publiques.

 

Une première série de questions portera sur l’ampleur, l’homogénéité et la diversité du phénomène à partir d’une dimension comparative.

 

Un second axe portera sur la dimension « technique » de la démocratie participative à partir de l’analyse concrète de plusieurs dispositifs.

 

La troisième série d’interrogations, portera sur la nature des dynamiques engagées : dans quelle mesure la démocratie participative locale est-elle liée, d’un côté, avec un mouvement de modernisation administrative, et de l’autre, avec des mouvements sociaux urbains, et en quoi ces deux articulations sont-elles complémentaires ou contradictoires ?

 

Enfin, le dernier axe portera sur la façon dont les sciences sociales, dans leurs différents champs et courants ont réagi à ces développements.

 

 

 

Dans sa définition devenue classique du gouvernement représentatif, Bernard Manin caractérisait celui-ci par quatre dimensions : l'élection à intervalles réguliers des représentants, l'autonomie de ceux-ci par rapport aux gouvernés dans la prise de décision, l'autonomie de l'opinion publique et l'épreuve de la discussion publique. Il diagnostiquait également l'avènement d'un nouveau modèle de gouvernement représentatif, reposant sur la démocratie d'opinion et succédant à celui qu'incarnaient les partis de masse. Comment cette problématique permet-elle de prendre en compte et d'expliquer le développement croissant des dispositifs participatifs et délibératifs depuis deux décennies - et celle, parallèle, des théories de la démocratie délibérative dans le monde académique ?

 

 

Intervenant

. Bernard Manin, directeur de recherche (EHESS)

 

 

Modérateurs

. Loïc Blondiaux, professeur de science politique (IEP Lille-CERAPS)

 

. Yves Sintomer, professeur de sociologie politique (Université Paris 8-CSU)

 

. Julien Talpin, doctorant (Institut universitaire européen, Université Paris 8-CSU)

 

 

 

 

 

Comité scientifique du séminaire : Marie-Hélène Bacqué, Loïc Blondiaux, Marion Carrel, Catherine Neveu, Henri Rey, Yves Sintomer, Isabelle Sommier, Stéphanie Vermeersch.

 

Pour toute information complémentaire veuillez prendre contact avec Amélie Flamand amelie.flamand@paris-valdeseine.archi.fr