Il s'agit de préparer un ouvrage consacré au thème de la mobilité quotidienne et occasionnelle. Il vise à regrouper des articles sociologiques et anthropologiques sur la question des changements de comportements de mobilité.

Dans un contexte où les questions de pollution et d’environnement prennent de plus en plus de place et deviennent des enjeux politiques nationaux et internationaux importants, les transports sont pointés du doigt, et notamment l’usage individuel de la voiture qui participe largement aux émissions de gaz à effet de serre ainsi qu’à la pollution urbaine. De plus, la congestion des zones urbaines encourage à redéfinir la question du partage de l’espace public, et interroge la notion de qualité de vie. De nombreux acteurs sont concernés par les enjeux liés à la mobilité : les experts qui multiplient les appels à trouver des alternatives, l’industrie automobile qui travaille sur des améliorations techniques en vue de réduire émissions et pollution, les autorités locales qui tentent de repenser les modes de circulation urbains afin de modifier les comportements modaux, les groupes de pression qui défendent telle ou telle forme de mobilité, les usagers qui doivent composer avec ces logiques - parfois contradictoires - tout en gérant les contraintes du quotidien.

L’ouvrage collectif a ainsi pour objectif de donner un aperçu de la diversité des pratiques et représentations liées à la mobilité, les enjeux et les contraintes de tous les acteurs qui font la mobilité.

Si les travaux portant sur la thématique des déplacements, de la mobilité et de ses objets ne manquent pas, leur perspective est le plus souvent quantitative. L’ambition de cet ouvrage est de privilégier les recherches sociologiques et anthropologiques adoptant une approche empirique qualitative. Rassembler des connaissances qualitatives sur la question de la mobilité permettra de mieux comprendre les comportements et les logiques individuelles à partir du sens que les acteurs donnent à leurs actions.

L’ouvrage collectif s’articulera autour de deux grands axes :

1 - Du point de vue des usagers

- Quelles sont les pratiques et les représentations des usagers de l’automobile et/ou des modes de déplacement alternatifs ?

- Comment se construit le choix de leur(s) mode(s) de déplacement ?

Tous les modes de déplacement pourront être représentés : voiture, transport en commun, marche, vélo, deux-roues motorisés, rollers... Les recherches empiriques pourront également se centrer sur des pratiques alternatives comme le covoiturage, l’auto-partage, la location, les pratiques multi-modales, etc.

2 - Du point de vue des autres acteurs de la mobilité

- Quels acteurs agissent - directement ou indirectement - sur le choix modal de l’usager ?

- Quels sont les discours développés par les uns et par les autres ?

- Quelles actions engagent-ils pour favoriser ou contraindre tel ou tel mode de déplacement ?

- A quels grands enjeux sont-ils confrontés ?

- Comment ces différents acteurs interagissent-ils face à ces enjeux ?

De la même manière, tous les acteurs du système pourront être représentés : industriels, opérateurs de transport public et privé, autorités de transport, experts, groupes de pression, etc.

Les propositions (1 à 2 pages) sont à faire parvenir avant le vendredi 30 juin 2006, par e-mail à l’adresse suivante :

mobilite.collectif@gmail.com

Coordinateurs du numéro :

Stéphanie Vincent, doctorante en sociologie CERLIS-ADEME

Anaïs Rocci, doctorante en sociologie CERLIS-INRETS

Fabrice Clochard, doctorant en sociologie CERLIS-PSA Peugeot Citroën