Le développement spectaculaire de la menace terroriste depuis quelques années a entraîné toute une série d’interrogations pour les démocraties modernes. Doit-on combattre le terrorisme par la terreur? Peut-on transgresser les principes fondamentaux de l’Etat de droit au nomde la protection de la démocratie? Est-il souhaitable de sacrifier certaines libertés civiles pour garantir la sécurité des individus?
Est-il nécessaire de redéfinir la notion même d’Etat de droit au nom de la menace terroriste?

Pour répondre à ces interrogations le Forum "Démocratie et terrorisme" initié grâce à la Société académique de Genève se propose d’analyser les relations complexes entre la démocratie et le terrorisme dans une perspective interdisciplinaire.

La première conférence annuelle du Forum sera accueillie par HEI du 16 au 18 novembre prochain. Intitulée «Democracy, Separation of Powers and the Fight against Terrorism. Is There a Quest for New Paradigms?», elle réunira plusieurs spécialistes de renommée mondiale des différentes disciplines concernées par ce thème. Précédée d’une table ronde qui comptera des personnalités telles Geoffrey Robertson,(juge au Tribunal spécial pour Sierra Leone) et Christine Van denWyngaert (juge au Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie), la conférence se divisera en trois modules choisis en fonction des différentes dimensions de la problématique. Une publication est prévue pour réunir les actes de cette conférence dont l’intérêt pratique et théorique n’est pas à démontrer à l’heure où les valeurs démocratiques les plus fondamentales semblent remises en cause ici et là au nom de la lutte contre le terrorisme.

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