Comment le savoir architectural s'élabore-t-il ? Quels en sont les supports ? Comment les certitudes s'établissent-elles ? Quels sont, en architecture, les modes d'expérimentation, de validation, de démonstration ? Loin du projet architectural comme matérialisation d'une idée ou intuition, auxquelles le dessin, la maquette, le plan se contenteraient de donner formes, des études récentes ont envisagé non pas comment la pensée architecturale s'illustre, mais comment elle se façonne, autrement dit comment le savoir s'obtient.

Comment le savoir architectural s'élabore-t-il ? Quels en sont les supports ? Comment les certitudes s'établissent-elles ? Quels sont, en architecture, les modes d'expérimentation, de validation, de démonstration ? Loin du projet architectural comme matérialisation d'une idée ou intuition, auxquelles le dessin, la maquette, le plan se contenteraient de donner formes, des études récentes ont envisagé non pas comment la pensée architecturale s'illustre, mais comment elle se façonne, autrement dit comment le savoir s'obtient. En outre, le recours tous azimuts des architectes aux théories produites par les sciences humaines ; leur habitude à mettre en scène publique leur travail et les objets qu'ils conçoivent dans les revues d'architecture notamment ; la formalisation de leurs discours, qui intervient très tôt dans le processus architectural - tout cela invite à s'attarder moins sur la façon dont les architectes conçoivent et se représentent leurs activités, que sur les techniques et supports de la conception.


Partant, il s'agira de considérer, sous l'angle ethnographique, sociologique, philosophique ou historique, quelques-unes des opérations qui semblent concaténer le savoir architectural: projeter, situer, cartographier, planifier, représenter, imprimer et diffuser, etc. Plutôt que d'essentialiser le dessin, la maquette, le plan, nous tenterons de qualifier, sur la base d'études de cas détaillées, ce qui se joue autour d'objets comme le dessin, la maquette ou le plan. Quelles discussions instruments ou produits du savoir génèrent-ils ? De quels regroupements sont-ils initiateurs ? Que se passe-t-il autour du polystyrène qui sert aux maquettes ou de l'ordinateur qui sert aux dessins en perspective ? Au moyen de quels outils de description, d'analyse, rendre compte de ces opérations ou procédures ?

Matinée 9h30- 12h30

9h30 : Accueil des participants et introduction Sophie Houdart (anthropologue, CNRS, Laboratoire d'Ethnologie et de Sociologie comparative)

10h00 : Mario Carpo (historien, Ecole d'architecture de la Villette), « Les images ne sont plus ce qu'elles étaient »

10h45 : Emilie Gomart (sociologue, curatrice, Amsterdam), « Ce que supporte une image » ('All an image can bear')

11h30 : Sandra Fiori (sociologue, Centre de recherche sur l'espace sonore et l'environnement Urbain, Grenoble), « Lumières dans la nuit - des figures sous influences »

12h30 : déjeuner

Après-midi 14h00-18h00

14h00 : Manuel Royo (historien, Université de Tours), « De l'illustration d'une pratique à la création d'un objet patrimonial : la restauration du Circus Maximus et la maquette de Rome par Paul Bigot. »

14h45 : Albena Yaneva (sociologue, School of Architecture, Manchester), « Quand concevoir c'est continuer : sur les modes d'obtention de savoirs en architecture »15h30 : pause

16h00 : Emmanuel Grimaud (anthropologue, CNRS, Laboratoire d'Ethnologie et de Sociologie comparative), « Espaces improbables et espaces plausibles au fond d'une tranchée archéologique. Ou l'architecture au bout de la truelle »

16h45 : Axel Sowa (architecte, rédacteur en chef de L'Architecture d’Aujourd’hui), « Trouver/inventer » 17h30 : discussion et clôture


Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, 54 boulevard Raspail, 75006 Paris. Salle 524