La sécurité tend à devenir un paradigme, une lunette pour lire le monde. Dans les sociétés occidentales, elle s'impose comme une norme à atteindre. Elle est ce que les individus et les communautés sont en droit d’exiger des États, ce que ceux-ci sont en droit de défendre même au prix de mesures exceptionnelles.

Sécurité intérieure pour l’État, sécurité de revenu pour nos vieux jours, quartiers sécuritaires pour les enfants, sécurité publique pour lutter contre la petite criminalité, agences de sécurité pour surveiller les HLM et les « gated communities », certificats de sécurité pour endiguer leterrorisme, examens de sécurité pour les demandeurs d’asile, etc.

La sécurité est partout…et les insécurités aussi.

La sécurité et l’insécurité ne sauraient d’ailleurs être séparées. Dès lors que l’on aborde la sécurité comme une appréciation de la « réalité » et non comme une donnée objective, on ne peut faire l’économie des processus d’ (in)sécurisation.

Penser la sécurité suppose ainsi de réfléchir aux discours et pratiques qui (in)sécurisent, à l’identification et l’objectivation de menaces, aux représentations sociales de ces « menaces»  et aux peurs collectives. Cela implique aussi de prendre en considération les mesures prises pour endiguer les « menaces » ou au mieux, gérer les risques. Finalement, penser la sécurité aujourd’hui, c’est aussi interroger notre rapport au monde, ébranler un paradigme émergeant, questionner une certaine ontologie.

Appel de textes

Les articles, rédigés selon les normes d’édition de la revue, devront être acheminés à Aspects sociologiques avant le 1er décembre 2008.

Les normes d’édition sont disponibles sur le site de la revue au http://www.soc.ulaval.ca/aspects/

Aspects sociologiques est à la recherche d’articles rédigés par des étudiant-e-s des trois cycles universitaires pour son numéro sur les (in)sécurités.

Trois angles sont privilégiés pour aborder ce thème : penser la sécurité (théories critiques pour étudier la sécurité),(in)sécurisations (analyses de processus d’(in)sécurisation) et mondes (in)sécurisés (ethnographies de communautés, analyses de mesures sécuritaires, etc.). Ces rubriques sont proposées a priori et à titre indicatif afin d’orienter l’appel de textes. Les articles abordant les (in)sécurités mais ne s’inscrivant pas clairement dans ce découpage sont aussi les bienvenus.

Aspects sociologiques accepte par ailleurs les entrevues ainsi que les comptes rendus de livres.

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Pour toutes communications :

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