Les Rencontres internationales des jeunes chercheurs en patrimoine offrent l’occasion à des doctorants, des postdoctorants et de jeunes chercheurs de partager leurs réflexions et les résultats de leurs recherches sur une thématique reliée au patrimoine. Dans le cadre de cette cinquième rencontre qui se tiendra à l’Université du Québec à Rimouski, la relation entre la régionalisation et la mondialisation est au coeur d’une interrogation portant sur l’histoire et « l’idée » de patrimoine.

Problématique

Le patrimoine trouve son unicité et se démarque des autres champs de connaissance et d’intervention par son ancrage à la fois temporel et spatial. S’il confère à l’espace contemporain une dimension historique, il en porte aussi, à travers le temps, les diverses significations. Aussi peut-on parler, pour reprendre une formule heureuse, de « mémoire du paysage ». Ce sont ces deux aspects constitutifs du patrimoine qui sont au coeur de cette 5e Rencontre internationale des jeunes chercheurs en patrimoine.

Construit dans le temps, à la fois de manière concrète et idéelle, le patrimoine possède une histoire. Cette histoire est d’abord celle des acteurs qui l’ont portée, des lieux et des objets qui l’ont incarnée. Au même titre que les patrimoines eux-mêmes, la notion de patrimoine et les différentes catégories qui le constituent dans des milieux spécifiques peuvent bénéficier de l’éclairage d’une perspective historique. Comprendre la patrimonialisation implique donc d’établir une histoire du patrimoine; une entreprise qui ne peut se faire qu’en retraçant diachroniquement « l’idée » du patrimoine, en pistant dans le temps le discours des objets patrimonialisés et celui des acteurs de la patrimonialisation.

Également construit dans l’espace, le patrimoine résulte de la volonté d’inscrire physiquement une mémoire collective. En fonction des porteurs de cette volonté, que ce soit les scientifiques, les professionnels de la ville, les citoyens, les autorités gouvernementales ou encore les groupes sociaux et communautaires, la portée spatiale de ces patrimoines diffère. Tiraillé entre une formulation identitaire normative cherchant à s’appliquer au plus large groupe possible – pensons au patrimoine mondial – et un besoin de voir reconnaître les lieux d’une mémoire de proximité, le patrimoine est au centre d’une dialectique entre la régionalisation et la mondialisation.

Thèmes développés

En tenant compte des deux axes principaux de la rencontre, à savoir la dimension historique du patrimoine et la dialectique région-monde, les thèmes suivants seront considérés avec une attention particulière :

1. les acteurs du patrimoine et leurs perspectives sur la patrimonialisation ;
2. les objets patrimoniaux et leur contexte d’énonciation dans le temps ;
3. les tensions entre régionalisation et mondialisation à travers les objets et leurs acteurs.

Modalités

Pour cette 5e Rencontre internationale des jeunes chercheurs en patrimoine, les propositions de communication (titre et résumé en 500 mots maximum), de même qu’une notice biographique, devront être envoyées par courriel (institutdupatrimoine@uqam.ca) au plus tard le 1er avril 2009. Les propositions seront évaluées selon leur pertinence scientifique et leur qualité générale par un comité scientifique.

Les quatre premières éditions des Rencontres internationales des jeunes chercheurs en patrimoine ont donné lieu à la publication d’ouvrages collectifs. Il est prévu que les communications de la 5e Rencontre fassent l’objet d’un semblable projet d’édition.

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