Org. :

• Institución Milá y Fontanals (CSIC, Barcelona),
• Casa de Velázquez,
  
• Agence nationale de la recherche,
  
• UMR 5136 (Toulouse)

Coord. :

• Daniel Baloup,
  
• Manuel Sánchez Martínez

Soutenu par l’Agence nationale de la recherche, le programme Les Croisades tardives. Conflits interconfessionnels et sentiment identitaire en Europe à la fin du Moyen Âge entre dans sa quatrième et dernière année d’existence. Plusieurs colloques organisés dans le cadre de ce projet ont porté sur les dimensions discursives et narratives du phénomène : la multiplication des exhortations à défendre l’Église ou des plans de reconquête des Lieux saints retient, en effet, particulièrement l’attention. Néanmoins, la lutte contre les ennemis de la foi aux derniers siècles du Moyen Âge ne se limite pas à de simples « croisades de papier » : contre les infidèles, les déviants ou les ennemis de la papauté, les sociétés occidentales se mobilisent ; la résistance à l’expansion ottomane et la reprise de la guerre contre les musulmans en péninsule Ibérique et au Maghreb engagent des moyens considérables.

Le colloque organisé à Barcelone en partenariat avec l’Institución Milá y Fontanals portera sur les aspects pratiques et matériels de ces opérations. Il s’agira d’étudier les conditions de financement des opérations militaires, par les quêtes, les collectes, l’impôt ou l’emprunt. La question de l’équipement sera également abordée, qu’il s’agisse de l’armement (production et commerce) ou, par exemple, de la constitution des flottes nécessaires au transport des troupes. Enfin, les circonstances de rassemblement et de déplacement des combattants retiendront l’attention : les itinéraires, le recours à des guides et à des éclaireurs, les campements, les conditions de ravitaillement entrent dans ce troisième axe d’étude. À une autre échelle, les organisateurs du colloque souhaiteraient que soient aussi pris en considération les destins individuels de ceux qui, sans que les circonstances l’exigent, choisissent de se porter sur les marges de la Chrétienté pour affronter ses ennemis : comment préparent-ils et organisent-ils leur départ et la jonction avec les armées qui se constituent ?

Toutes les formes de lutte interconfessionnelle sont concernées, sans qu’il s’agisse forcément de croisades au sens juridique du terme. Centrée sur les XIVe et XVe siècles, la plage chronologique peut être étendue aux premières décennies du XVIe siècle.

Le nombre des participants sera limité à une vingtaine. Les institutions organisatrices prennent en charge les frais de déplacement et de séjour. Le temps de communication ne devra pas dépasser 30 minutes. Enfin, un ouvrage collectif tiré de la rencontre sera publié aux éditions Méridiennes (CNRS/Université de Toulouse) dans la série Croisades tardives.

Les propositions de communication (pas plus d’une page) seront adressées avant le 31 décembre 2009 à baloup@cvz.es et msanchez@imf.csic.es.