StartseiteCartographier l’Afrique, IXe-XIXe siècle

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Cartographier l’Afrique, IXe-XIXe siècle

Mapping Africa from the 9th-19th centuries

Construction, transmissions et circulations des savoirs cartographiques sur l’Afrique Europe, monde arabe et Afrique

Construction, transmission and circulation of cartographic knowledge about Africa: European, Arabic and African perspectives

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Veröffentlicht am jeudi, 25. mars 2010

Zusammenfassung

Appel à contribution pour le colloque international Cartographier l’Afrique IXe-XIXe siècle qui aura lieu à Paris les 2 et 3 décembre 2010, organisé en partenariat par le CEMAf (Laboratoire CEMAf UMR 8171 www.cemaf.cnrs.fr), la Bibliothèque nationale de France département des cartes et plans et le Comité français de cartographie www.lecfc.fr

Inserat

La mise en carte de l’Afrique par l’Europe dans le cadre de la domination coloniale est aujourd’hui une thématique en plein renouveau. Pourtant, les recherches récentes incitent à décentrer le regard en envisageant la construction des savoirs dans une perspective globale et interconnectée, en réévaluant la chronologie du moment colonial et en l’insérant dans une longue durée. Nous proposons donc de développer une histoire des savoirs géographiques et cartographiques qui englobe dans un même mouvement les productions européennes, arabo-musulmanes et africaines et qui s’intéresse à la circulation des savoirs et des pratiques entre ces différents espaces. Rejetant le grand récit d’une occidentalisation du monde dont la carte serait l’instrument, nous souhaitons interroger la complexité des savoirs et des discours sur les représentations des espaces africains.

La périodisation adoptée rompt volontairement avec les découpages chronologiques institutionnels et politiques, pour appréhender la cartographie de l’Afrique comme un processus, qui ne se résumerait ni à l’image d’un continent vierge uniquement peuplé de lions, ni aux “blancs de la carte” que la cartographie coloniale serait seule parvenue à combler. La notion même de continent africain, qui nous semble aujourd’hui si familière, relève d’une construction intellectuelle progressive qui plonge ses racines au Moyen Âge. Les savants de l’Occident médiéval, héritiers  à cet égard des auteurs antiques, considéraient l’Afrique comme la troisième partie de l’œkoumène, dont elle constituait l’horizon à la fois rêvé et redouté. Pour autant, il ne s’agit pas, dans une perspective positiviste, de réduire cette histoire à celle d’un progrès linéaire qui irait d'une cartographie médiévale symbolique vers une représentation de l’espace plus scientifique. La cartographie évolue assurément au rythme des explorations, comme les navigations portugaises, et des ruptures épistémologiques, telle que la redécouverte de l’œuvre géographique de  Ptolémée. Mais elle est aussi marquée par la pesanteur de certaines traditions savantes ou par la prégnance d’autorités scientifiques souvent anciennes que l’expérience peine parfois à remettre en question. Avec l’accélération de l’entreprise impérialiste à la fin du XIXe siècle, l’Afrique est désormais représentée comme un espace vide, autorisant ainsi le partage du continent. Ce sont ces différents moments et les allers-retours entre découverte et oubli, entre dévoilements et mythes que nous souhaitons mettre au jour.

Dans la lignée de J.B. Harley, les analyses récentes ont montré la dimension symbolique de l’acte cartographique et révélé la carte comme instrument de pouvoir. Mais cette approche ne doit pas faire oublier les questions liées à la matérialité du document. Les processus de mise en carte se trouveront ainsi au cœur de nos interrogations et nous souhaitons que soient étudiés les techniques, les savoirs et les pratiques qui les fondent. L’un des enjeux de ce colloque consistera ainsi à analyser de façon approfondie la construction et la circulation des savoirs entre les différentes aires culturelles envisagées. Il nous paraît important d’interroger l'origine des données mobilisées montrant ainsi l'hétérogénéité des savoirs au sein des productions cartographiques, y compris dans des cartes ne relevant pourtant que d'une seule tradition. Nous souhaitons susciter des études qui s’intéresseront autant à la représentation du continent à petite échelle, ou aux circulations transcontinentales, que des analyses micro-historiques, locales ou régionales.

Les propositions de communication peuvent être envoyées, sous la forme d’un résumé d’une demi-page, en anglais ou en français, jusqu’au 3 mai 2010 aux organisateurs :

  • Camille Lefebvre (CEMAf-Paris),
  • Robin Seignobos (CEMAf-Paris)
  • Vincent Hiribarren (University of Leeds)

à l’adresse suivante : cartographierlafrique@gmail.com

Orte

  • INHA/BNF
    Paris, Frankreich

Daten

  • lundi, 03. mai 2010

Schlüsselwörter

  • Afrique, cartographie, savoirs géographiques, carte, Europe, monde arabe, circulations, transferts

Kontakt

  • Camille Lefebvre, Robin Seignbos, Vincent Hiribarren ~
    courriel : cartographierlafrique [at] gmail [dot] com

Informationsquelle

  • Camille Lefebvre
    courriel : camillelefebvre [at] yahoo [dot] fr

Zitierhinweise

« Cartographier l’Afrique, IXe-XIXe siècle », Beitragsaufruf, Calenda, Veröffentlicht am jeudi, 25. mars 2010, https://calenda-formation.labocleo.org/200638

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