Calenda - The calendar for arts, humanities and social sciences
Autour de l'économie de l'Inde
UMR Développement et Sociétés
* * *
Published on mardi, avril 06, 2010
Summary
Quatre ouvrages récents traitant de divers aspects contemporains de l'économie indienne seront présentés par les auteurs et discutés par des chercheurs indianistes et non-indianistes:
Barbara HARRISS WHITE (2007) Rural Commercial Capital. Agricultural Markets in West Bengal, Oxford University Press, New Delhi.
Pierre LACHAIER et Catherine CLEMENTIN-OJHA (eds) (2008), Divines richesses, Religion et économie en monde marchand indien. EFEO [Etudes Thématiques 21], Paris.
Véronique DUPONT et Frédéric LANDY (eds) (2010) Circulation et territoires dans le monde indien contemporain. Editions de l’EHESS, Collection Purushartha vol. 28, Paris, 340 p.
Jan BREMAN, Isabelle GUÉRIN & Aseem PRAKASH (eds) (2009) India’s Unfree Workforce. Of Bondage Old and New. Oxford University Press, New Delhi, 399 p.
Announcement
Organisée par l'UMR "Développement et Sociétés" sur le campus du Jardin Tropical de Paris le 4 mai 2010.
Merci de vous inscrire auprès de avant le 26 avril 2010 pour pouvoir déjeuner sur place.
UMR 201 "Développement et sociétés" (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne - IRD)
Campus du Jardin d’Agronomie Tropicale de Paris
45 bis avenue de la Belle Gabrielle
94736 Nogent-sur-Marne
Discutants : Loraine KENNEDY (CNRS- Centre d’Etudes de l’Inde et de l’Asie du Sud)
Bernard CASTELLI (IRD-UMR D&S)
[AWARDS : Joint Winner of the Edgar Graham Prize 2009 for original scholarship on development in Asia and Africa.]
Agricultural performance is influenced by agricultural commodity markets. However, the importance of these markets has largely been ignored by agricultural policymakers and mainstream economists. This pioneering study, covering both the pre- and the post-liberalization periods, and West Bengal’s transformation from a seriously deficit to a surplus state, conceives of the post-harvest sector as a system of markets.
It shows how, while West Bengal enjoyed the results of a reformed agrarian system, the market system remained unreformed until recently. The book sheds light on the role and importance of distribution and commodity markets in shaping and spreading the benefits of higher productivity across society.
An original analysis of the regulation of markets by institutions of collective action and social identity, as well as by the state, the book discusses a regulatory policy that could be adopted by any government, irrespective of its ideology. Barbara Harriss-White’s quarter-century of field work in West Bengal has yielded new insights into the political economy, where ethno-cultural networks and informal finance have led to a polarization of agro-commercial power on the one hand, and a proliferation of livelihoods for small traders in the post-harvest market system on the other.
Challenging many of the claims of orthodox political economy, this well researched volume offers a new interpretation of rural development over three decades of communist rule.
Discutants : Rémy DELAGE (CNRS- Centre d’Etudes de l’Inde et de l’Asie du Sud)
Jean-Yves MOISSERON (IRD-UMR D&S)
La plupart des études sur les marchands et industriels indiens tentent à négliger leurs pratiques religieuses bien que celles-ci soient communément associées à leurs activités. Comment idées et comportements religieux s'interpénètrent-ils dans les pratiques professionnelles concernées ? Les textes rassemblés dans ce volume proposent des éléments de réponse. Ecrits par des indologues, des anthropologues et des spécialistes des sciences religieuses, ils examinent les formes traditionnelles de valorisation religieuse de la richesse ainsi que la manière dont les acteurs marchands de différentes croyances - hindoue, jaïne, musulmane, chrétienne - les perpétuent aujourd'hui dans le cadre de l'économie indienne moderne. Ils s'efforcent aussi de comprendre pourquoi les marchands sont souvent membres de groupements sectaires volontaristes, et si cela résulte d'une affinité entre leurs activités et un ethos religieux particulier ou du bénéfice que leurs affaires tirent de telles
affiliations. Ils traitent également des différentes formes de dons, les distinguant selon la façon dont on les suscite, les modalités de leurs collecte, de leur remise ou de leur affectation, ou encore selon la qualité des donateurs et donataires. En adoptant ces points de vue, ce recueil d'articles rappelle qu'en Inde les sphères politico-économiques, sociale ou religieuse ne sont pas nettement délimitées ou circonscrites.
13h00 – 14h00 Repas
Discutants : Kamala MARIUS-GNANOU (Université Bordeaux 3 – UMR Aménagement, Développement, Environnement, Santé)
Gaëlle GILLOT (Université Paris I-IEDES – UMR D&S)
De l’informaticien de Bangalore sous contrat en Californie jusqu’aux villageois saisonniers employés sur les chantiers des métropoles, l’Inde n’échappe pas à une forte circulation des personnes. De telles formes de mobilité sont-elles nouvelles ?
Si le développement économique a intensifié les mouvements et si l’insertion dans la mondialisation a mis en route d’autres circuits, l'Inde est un pays qu'on ne peut taxer de "fixité". Géographes, ethnologues et sociologues étudient les motivations de mobilité en Inde : logiques symboliques et religieuses, logiques économiques des ménages, et ouverture à de nouveaux espaces par les circulations transnationales.
Les circulations remettent-elles en cause l’ancrage au territoire, particulièrement fort en Inde, depuis l’attachement au village jusqu’à la glorification des frontières nationales ?
Non seulement cet ouvrage réfute l'idée fausse d'un pays découvrant les flux de population, mais il montre que loin d'affaiblir la notion de territorialité il la renforce.
L’Inde des réseaux n’a rien d’incompatible avec l’Inde des territoires, bien au contraire.
Discutants : Blandine RIPERT (CNRS –Centre d’Etudes de l’Inde et de l’Asie du Sud)
Blandine DESTREMAU (CNRS – GEPECS, associée à l’UMR D&S)
In the course of India’s transformation to market capitalism, the use of unfree labour has increased dramatically. Hidden behind the glamour of accelerated growth in production, and visible signs of wealth, is the poverty and vulnerability of large segments of rural and urban workers.
This volume analyses the historical, social, economic, technical, and political fabric of bondage, while highlighting the continuity between the past and the present. Based on an interdisciplinary perspective, the book is broadly divided into three sections—agrarian bondage in historical perspective; contemporary forms of bondage; and the urgent need for legal and global action. It argues that while the state gives absolute priority to the interests of formal and informal capital accumulation, it has abdicated its responsibility of providing basic security and protection to the people at the bottom of the economic and social hierarchy.
Un déjeuner sera servi sur place, sous réserve d’inscription avant le 26 avril 2010 : merci d’adresser un courriel mentionnant nom et prénom à :
davidpicherit@gmail.com
Merci de vous inscrire auprès de avant le 26 avril 2010 pour pouvoir déjeuner sur place.
UMR 201 "Développement et sociétés" (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne - IRD)
Campus du Jardin d’Agronomie Tropicale de Paris
45 bis avenue de la Belle Gabrielle
94736 Nogent-sur-Marne
Mardi 4 mai 2010
Programme
09h30-13h00 Présidence de séance : Isabelle GUERIN (IRD-UMR Développement et Sociétés)
09h30-10h00 Introduction de la journée : Isabelle GUERIN10h00-11h30 Barbara HARRISS WHITE (2007) Rural Commercial Capital. Agricultural Markets in West Bengal, Oxford University Press, New Delhi.
Présentation de l’ouvrage : Barbara HARRISS WHITE (Université d’Oxford)Discutants : Loraine KENNEDY (CNRS- Centre d’Etudes de l’Inde et de l’Asie du Sud)
Bernard CASTELLI (IRD-UMR D&S)
[AWARDS : Joint Winner of the Edgar Graham Prize 2009 for original scholarship on development in Asia and Africa.]
Agricultural performance is influenced by agricultural commodity markets. However, the importance of these markets has largely been ignored by agricultural policymakers and mainstream economists. This pioneering study, covering both the pre- and the post-liberalization periods, and West Bengal’s transformation from a seriously deficit to a surplus state, conceives of the post-harvest sector as a system of markets.
It shows how, while West Bengal enjoyed the results of a reformed agrarian system, the market system remained unreformed until recently. The book sheds light on the role and importance of distribution and commodity markets in shaping and spreading the benefits of higher productivity across society.
An original analysis of the regulation of markets by institutions of collective action and social identity, as well as by the state, the book discusses a regulatory policy that could be adopted by any government, irrespective of its ideology. Barbara Harriss-White’s quarter-century of field work in West Bengal has yielded new insights into the political economy, where ethno-cultural networks and informal finance have led to a polarization of agro-commercial power on the one hand, and a proliferation of livelihoods for small traders in the post-harvest market system on the other.
Challenging many of the claims of orthodox political economy, this well researched volume offers a new interpretation of rural development over three decades of communist rule.
11h30-13h00 Pierre LACHAIER et Catherine CLEMENTIN-OJHA (eds) (2008), Divines richesses, Religion et économie en monde marchand indien. EFEO [Etudes Thématiques 21], Paris.
Présentation de l’ouvrage : Pierre LACHAIER (Ecole Française d’Extrême Orient)Discutants : Rémy DELAGE (CNRS- Centre d’Etudes de l’Inde et de l’Asie du Sud)
Jean-Yves MOISSERON (IRD-UMR D&S)
La plupart des études sur les marchands et industriels indiens tentent à négliger leurs pratiques religieuses bien que celles-ci soient communément associées à leurs activités. Comment idées et comportements religieux s'interpénètrent-ils dans les pratiques professionnelles concernées ? Les textes rassemblés dans ce volume proposent des éléments de réponse. Ecrits par des indologues, des anthropologues et des spécialistes des sciences religieuses, ils examinent les formes traditionnelles de valorisation religieuse de la richesse ainsi que la manière dont les acteurs marchands de différentes croyances - hindoue, jaïne, musulmane, chrétienne - les perpétuent aujourd'hui dans le cadre de l'économie indienne moderne. Ils s'efforcent aussi de comprendre pourquoi les marchands sont souvent membres de groupements sectaires volontaristes, et si cela résulte d'une affinité entre leurs activités et un ethos religieux particulier ou du bénéfice que leurs affaires tirent de telles
affiliations. Ils traitent également des différentes formes de dons, les distinguant selon la façon dont on les suscite, les modalités de leurs collecte, de leur remise ou de leur affectation, ou encore selon la qualité des donateurs et donataires. En adoptant ces points de vue, ce recueil d'articles rappelle qu'en Inde les sphères politico-économiques, sociale ou religieuse ne sont pas nettement délimitées ou circonscrites.
13h00 – 14h00 Repas
14h–17h Présidence de séance : Bruno LAUTIER (Université Paris I– IEDES – UMR D&S)
14h00-15h30 Véronique DUPONT et Frédéric LANDY (eds) (2010) Circulation et territoires dans le monde indien contemporain. Editions de l’EHESS, Collection Purushartha vol. 28, Paris, 340 p.
Présentation de l’ouvrage : Véronique DUPONT (IRD-UMR D&S) David PICHERIT (IRD-UMR D&S / Sussex University)Discutants : Kamala MARIUS-GNANOU (Université Bordeaux 3 – UMR Aménagement, Développement, Environnement, Santé)
Gaëlle GILLOT (Université Paris I-IEDES – UMR D&S)
De l’informaticien de Bangalore sous contrat en Californie jusqu’aux villageois saisonniers employés sur les chantiers des métropoles, l’Inde n’échappe pas à une forte circulation des personnes. De telles formes de mobilité sont-elles nouvelles ?
Si le développement économique a intensifié les mouvements et si l’insertion dans la mondialisation a mis en route d’autres circuits, l'Inde est un pays qu'on ne peut taxer de "fixité". Géographes, ethnologues et sociologues étudient les motivations de mobilité en Inde : logiques symboliques et religieuses, logiques économiques des ménages, et ouverture à de nouveaux espaces par les circulations transnationales.
Les circulations remettent-elles en cause l’ancrage au territoire, particulièrement fort en Inde, depuis l’attachement au village jusqu’à la glorification des frontières nationales ?
Non seulement cet ouvrage réfute l'idée fausse d'un pays découvrant les flux de population, mais il montre que loin d'affaiblir la notion de territorialité il la renforce.
L’Inde des réseaux n’a rien d’incompatible avec l’Inde des territoires, bien au contraire.
15h30-17h00 Jan BREMAN, Isabelle GUÉRIN & Aseem PRAKASH (eds) (2009) India’s Unfree Workforce. Of Bondage Old and New. Oxford University Press, New Delhi, 399 p.
Présentation de l’ouvrage : Isabelle GUERIN (IRD-UMR D&S)Discutants : Blandine RIPERT (CNRS –Centre d’Etudes de l’Inde et de l’Asie du Sud)
Blandine DESTREMAU (CNRS – GEPECS, associée à l’UMR D&S)
In the course of India’s transformation to market capitalism, the use of unfree labour has increased dramatically. Hidden behind the glamour of accelerated growth in production, and visible signs of wealth, is the poverty and vulnerability of large segments of rural and urban workers.
This volume analyses the historical, social, economic, technical, and political fabric of bondage, while highlighting the continuity between the past and the present. Based on an interdisciplinary perspective, the book is broadly divided into three sections—agrarian bondage in historical perspective; contemporary forms of bondage; and the urgent need for legal and global action. It argues that while the state gives absolute priority to the interests of formal and informal capital accumulation, it has abdicated its responsibility of providing basic security and protection to the people at the bottom of the economic and social hierarchy.
Un déjeuner sera servi sur place, sous réserve d’inscription avant le 26 avril 2010 : merci d’adresser un courriel mentionnant nom et prénom à :
davidpicherit@gmail.com
Subjects
- Asia (Main subject)
- Society > Ethnology, anthropology > Social anthropology
- Society > Geography > Migration, immigration, minorities
- Society > Economy > Political economy
- Periods > Modern > Twentieth century > 1989 to the present day
- Society > Economy > Economic development
- Zones and regions > Asia > Indian world
- Society > Geography > Geography: society and territory
Places
- Campus du Jardin d’Agronomie Tropicale de Paris 45 bis avenue de la Belle Gabrielle
Nogent-sur-Marne, France
Date(s)
- mardi, mai 04, 2010
Attached files
Keywords
- migration, travail, territoire, marchés, rural capital, marchands
Contact(s)
- Guérin Isabelle
courriel : isabelle [dot] guerin48 [at] wanadoo [dot] fr - Dupont Véronique
courriel : veronique [dot] dupont [at] ird [dot] fr - Picherit David
courriel : davidpicherit [at] gmail [dot] com
Reference Urls
Information source
- David Picherit
courriel : picheritdavid [at] gmail [dot] com
To cite this announcement
« Autour de l'économie de l'Inde », Study days, Calenda, Published on mardi, avril 06, 2010, https://calenda-formation.labocleo.org/200772