Tenter de définir les traumatismes des temps passés dus aux hommes ou à la nature, y compris les plus graves, et de réfléchir sur leur impact dans l’histoire et l’histoire enseignée suppose de chercher les clés disciplinaires ou interdisciplinaires (arts visuels, littérature , géographie…) qui rendent compte de la plus ou moins grande part de tabou ou d’indicible des événements historiques de l’Antiquité à nos jours, de ce qui ne peut qu’avec peine s’énoncer tout à fait : questions « douloureuses », « sensibles », « vives », traumatisantes, voire inexprimables. Comment faire comprendre, en effet, sans stigmatiser les Conquistadores,  les violences faites aux Amérindiens? Comment saisir toutes les douleurs liées à la guerre civile espagnole ou aux grands traumatismes qui ont touché l’Asie, l’Europe ou l’Afrique ? Comment aborder encore le génocide arménien ou cambodgien ?

Est-ce pour autant qu’il n’y aurait pas d’intelligibilité de la période sans nommer le drame ? Ou au contraire, est-ce indicible ou traumatisant parce que difficilement compréhensible? Primo Levi disait son impossibilité à communiquer la singularité de l’expérience concentrationnaire. Au point de préférer le silence. Il convient donc de réfléchir, pour éviter de se détourner du présent et de l’avenir, aux relations entre traumatismes et histoire.

Le choix se porte ici sur les traumatismes dans leur multiplicité et leurs relations polymorphes à l’histoire, tant il est évident qu’ils ont pu exercer ou exercent une mainmise sur les sociétés, les cultures et les mémoires. Ce volume souhaite interroger la profondeur de ces traumatismes en reliant réflexions et études de cas diversifiées,  dans le temps comme dans l’espace, avec en référent les programmes scolaires en cours ou à venir. 

Coordination :

Nicole LUCAS et Vincent MARIE

Contacts :

vincent.europe@wanadoo.fr

nicole.lucas0285@orange.fr

renseignements complémentaires :

www.enseigner-autrement.com

Modalités :

       Les propositions de contribution, sous forme d’abstracts, sont à renvoyer pour le mois de janvier 2011. Elles seront soumises au comité scientifique de la publication pour validation et suite à donner.     Le suivi sera assuré par les coordonnateurs et les directeurs de collection, en relation avec l’éditeur.

       Volume des articles, 25000 signes maximum espaces compris, rédaction dans la maquette en garamond  justifié 13, titre police 16. ; notes de pages (police 10) insérées dans le texte.