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Autotraduction. Frontières de la langue et de la culture
Self-Translation. Borders of Language and Culture
Publié le lundi 10 janvier 2011
Résumé
Annonce
COLLOQUE INTERNATIONAL « AUTOTRADUCTION :
FRONTIÈRES DE LA LANGUE ET DE LA CULTURE »
PERPIGNAN, 20 – 22 OCTOBRE 2011
Université de Perpignan – Via Domitia (CRILAUP)
Universitat Autònoma de Barcelona (AUTOTRAD)
Le CRILAUP [Centre de Recherches Ibériques et Latino-Américaines de l’Université de Perpignan] et l’équipe AUTOTRAD [Facultat de Traducció i Interpretació, UAB] organisent conjointement un colloque international qui s’inscrit dans la perspective transdisciplinaire de l’étude du bilinguisme d’écriture et plus particulièrement de l’autotraduction littéraire. Elle embrasse en effet les champs connexes de la littérature générale et comparée, de la littérature en langue minorée et postcoloniale, de la sociologie de la littérature et de la traduction, de la sociolinguistique et de la théorie de la traduction.
Ce colloque vise à susciter des rencontres et confrontations interdisciplinaires et plurilingues. Il ambitionne également de développer à l’échelle internationale la réflexion sur le phénomène particulier de l’autotraduction en tant que domaine d’exploration scientifique jusqu’ici peu pratiqué mais néanmoins vaste et prometteur. Il s’appuie sur un certain nombre de précédents :
- le colloque « Ecrire en situation bilingue » réalisé à Perpignan en 2003 ;
- les activités successives (journées d’études, colloques, publications, thèses) réalisées aussi bien à Barcelone qu’à l’UAB depuis 1996
- les activités des différents membres d’AUTOTRAD dans les universités où ils exercent (Ottawa, Paris 7, New York University, Santiago de Compostela).
Dans l’optique de l’équipe d’AUTOTRAD, l’autotraduction est jusqu’à preuve du contraire une forme de traduction, avec comme spécificité qu’il s’agit d’une traduction autographe et auctoriale, c’est-à-dire signée par un traducteur qui est nul autre que l’auteur de l’original. Si de manière très générale, les théories courantes ont été mises au point pour étudier les traductions « normales » (allographes) et accordent peu ou pas d’importance à ce cas particulier, il est néanmoins licite de voir comment et jusqu’à quel point s’y appliquent les questions récurrentes en traductologie. Cette dernière, on le sait, est une discipline-carrefour, une « interdiscipline » (Snell-Hornby) qui se nourrit de l’herméneutique et de la linguistique, de la sémiotique et de la déconstruction, des études (inter) culturelles et postcoloniales… On ne saurait donc écarter a priori, dans l’étude de l’autotraduction, aucune des questions qui se posent pour toute autre traduction qui fait jouer une frontière linguistique en la franchissant.
Parmi ces questions, se pose avec une acuité toute particulière celle, sociologique, du statut des langues mises en regard (égales ou inégales), de leur valeur sur les « marchés linguistiques », du positionnement des auteurs, de la critique et du public lecteur par rapport aux différents champs concernés. L’Autotraduction est en effet une activité qui, tout en pouvant s’exercer par goût chez l’auteur bilingue, est très souvent contrainte, soit par son itinéraire personnel (cosmopolitisme, exil, carrières internationales), soit par la nécessité qu’il éprouve d’accéder à la publication en elle-même, à un lectorat cultivé et élargi, et à la reconnaissance aux plans national et/ou international. L’auteur a-t-il toujours le choix de confier la traduction de son œuvre à un traducteur ou de s’autotraduire ?
Au-delà de l’écart de statut qui est susceptible d’exister entre les langues, apparaît également la problématique de la distance interlinguistique et surtout de la distance interculturelle qui les sépare. Cela peut amener l’autotraducteur à s’écarter de son texte original pour aboutir à une véritable re-création, elle aussi dès lors originale.
Le colloque est prévu sur 3 journées, dans le cadre de l’Université de Perpignan – Via Domitia,
Outre une conférence inaugurale et une de clôture, il est fait appel à contributions (sous forme de communications de 20 minutes suivies de débats) autour des axes suivants :
- Réflexions théoriques et méthodologiques autour de l’autotraduction (problèmes de l’applicabilité de différentes théories de la traduction à la spécificité de l’autotraduction comme processus ou comme produit)
- Réflexions autour de la distance interlinguistique et/ou interculturelle et de ses effets sur le produit de l’autotraduction.
- Réflexions autour des sujets autotraducteurs : quel est leur profil habituel ?; peut-on en faire un portrait-robot, une typologie ? ; comment et dans quelles circonstances devient-on autotraducteur ?
- Réflexions autour du choix de et des motivations derrière la pratique autotraductive (se faire traduire ou s’autotraduire ?; s’en tenir à un seul essai ou systématiser la pratique ?)
- Réflexions autour des stratégies d’écriture (directionalité de l’autotraduction ; caractère consécutif ou simultané) en fonction de données personnelles et/ou collectives, des trajectoires d’écrivain et de la situation du (des) champ(s) littéraire(s) dans le(s)quel(s) ils sont amenés à évoluer.
Les communications pourront partir d’un auteur, d’une œuvre, d’une confrontation, d’un contexte socioculturel. Elles pourront éventuellement traverser les axes répertoriés mais devront toujours privilégier clairement l’un d’entre eux.
Les langues dans lesquelles seront présentées les communications seront au nombre de quatre : français, espagnol, catalan, anglais.
Les propositions de communications, d’un maximum de 300 mots, rédigées dans une de ces quatre langues, sont à présenter de manière anonyme et à adresser
avant le 14 février 2011 délai de rigueur.
Le comité scientifique examinera ces propositions anonymées en double lecture et les validera ou non avant le 15 avril 2011, date à laquelle les auteurs en seront avisés.
Une actualisation du site web, à l’adresse : http://autotradperpi.univ-perp.fr/autotrad précisera les modalités pratiques (procédures d’inscription, hébergement, plan d’accès etc.).
Les communications présentées seront examinées selon la même procédure en vue de leur publication dans un volume d’Actes du colloque.
Comité scientifique :
- Jean Alsina (Université Toulouse 2 – Le Mirail)
- Patricia López López-Gay (New York University)
- Xosé Da Silva (Universidade de Vigo)
- Claude Murcia (Université Diderot Paris 7)
- Philippe Gardy (CNRS, Université Paul Valéry Montpellier 3)
- Francesc Parcerisas (UAB)
- Brian T. Fitch (University of Toronto)
- Carme Riera (UAB)
- Rainier Grutman (Université d’Ottawa)
- Julio César Santoyo (León)
- Georg Kremnitz (Universität Wien)
- Manfred Schmeling (Saarbrücken)
- Christian Lagarde (UP – VD)
- Helena Tanqueiro (UAB)
- Marie-Claire Zimmermann (Université Paris IV – Sorbonne)
Comité d’organisation :
UP – VD : Marie-Pierre Caire, Marie-Noëlle Costa, Anne Lacroix, Christian Lagarde, Stéphane Moreno ; Rainier Grutman, professeur invité « Mundus Master Crossways in European Humanities »
UAB : Francesc Parcerisas, Helena Tanqueiro
Catégories
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Lieux
- Université de Perpignan, Via Domitia, 52 av. Paul Alduy
Perpignan, France
Dates
- lundi 14 février 2011
Mots-clés
- traduction, autotraduction, traductologie, sociolinguistique, interculturel
Contacts
- Christian Lagarde
courriel : lagarde [at] univ-perp [dot] fr
URLS de référence
Source de l'information
- Christian Lagarde
courriel : lagarde [at] univ-perp [dot] fr
Licence
Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la CC0 1.0 Universel.
Pour citer cette annonce
« Autotraduction. Frontières de la langue et de la culture », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 10 janvier 2011, https://calenda-formation.labocleo.org/202989