« Religion(s) et société » 
Jeudi 14 et vendredi 15 avril 2011 

Colloque organisé par l’A.T.P. (Association des Thésards en Philosophie de Nice) 
Université de Nice Sophia-Antipolis 
Campus Carlone, bâtiment A, salle du Conseil 

Présentation

Que ce soit comme ensemble de pratiques (prières, pèlerinages, habitudes alimentaires, etc.) ou de croyances, le phénomène religieux semble d’emblée s’inscrire dans une dimension collective et sociale.

Peut-on cependant encore souscrire à l’analyse durkheimienne qui conçoit la divinité comme la représentation qu’une société se donne d’elle-même ? Une première difficulté tient à la diversité des manifestations dites « religieuses », à l’existence de religiosités sans dieu(x) et, finalement, à l’unité problématique de cette notion. La seconde difficulté tient à la laïcisation des sociétés contemporaines, à la perte des affiliations traditionnelles, aux pratiques individualistes et « à la carte », pourrait-on dire. De ce point de vue, les nouvelles formes de religiosité paraissent fournir le cadre d’une recherche plus personnelle que sociale, plus existentielle que politique.

Cette première approche se heurte cependant à un double processus non moins contemporain : d’une part, la « désécularisation », soit le retour du religieux sur la scène politique et dans la vie sociale, puisque que les « identités », les revendications de justice et de reconnaissance s’expriment de plus en plus en termes religieux. D’autre part, le « polythéisme » des valeurs, dans des sociétés plutôt multiculturelles, semble engendrer des crispations potentiellement violentes voire, d’après certains analystes, être la source de conflits possibles. Enfin, la résurgence de mouvements de masse, fondés sur le partage collectif des corps et des émotions, force pour ainsi dire à réenvisager l’hypothèse de départ, durkheimienne, d’un lien nécessaire entre société et religion.

La religion, en somme, par-delà la diversité de ses phénomènes, constitue-t-elle (encore) le fondement indépassable de toute vie sociale et politique ? Est-elle la matrice contemporaine de la subjectivation et du lien social ?

« Religion(s) et société » 

Jeudi 14 et vendredi 15 avril 2011 

Campus Carlone, bâtiment A, salle du Conseil

(Bâtiment à droite du parvis, au 1er étage) 

Jeudi 14 avril 2011 

Matinée : religions historiques

• 9 h 30 – Accueil et ouverture du colloque, Philippe Georges et Aurélien Liarte
• 09 h 45 – Anne-Laure Guichard (philosophe, doctorante, Nice) « Identités bibliques »
• 11 h – André Tosel (philosophe, professeur émérite, Nice) « Le catholicisme face à la question du conflit. La papauté, le capitalisme mondialisé, et les théologies de la libération »

Pause-déjeuner

Après-midi : religions philosophiques

• 14 h 30 – Franck Fischbach (philosophe, professeur, Nice) : « Hegel, l’Église et l’État »
• 16 h 00 – Philippe Georges (philosophe, doctorant, Nice) : « La religion sociale : une triste nécessité de la modernité ? »

Vendredi 15 avril 2011 

Matinée : anthropologie philosophique

• 9 h 30 – Arnaud Halloy (anthropologue, maître de conférence, Nice) « Éclairage anthropologique sur la diversité des faits religieux et leurs modes de transmission »
• 11 h – Aurélien Liarte (philosophe, doctorant, Nice) « Subjectivation et religions contemporaines »

Journée d’étude organisée par l’ATP 

(Association des Thésards en Philosophie de Nice)

Site Internet : http://alessiomoretti.perso.sfr.fr/ATPProgramme.html

Contacts : atp.philo@gmail.com ; Philippe Georges (phgimd@wanadoo.fr) ou Aurélien Liarte (liarte.philo@gmail.com)  

Avec le soutien du C.R.H.I. (Centre de Recherche en Histoire des Idées)  et de l’A.J.C.06 (Association des Jeunes Chercheurs)