Página inicialLa presse réactionnaire en Espagne

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La presse réactionnaire en Espagne

The Reactionary Press in Spain

Numéro spécial de El Argonauta español n°9 janvier 2012

El Argonauta español special issue no.9 January 2012

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Publicado mercredi, 20 de avril de 2011

Resumo

El Argonauta espagnol est une revue bilingue franco-espagnole consacrée à l’étude de la presse espagnole de ses origines à nos jours (XVIIe-XXIe siècle). La première livraison du n°9 (janvier 2012) sera consacrée à la presse réactionnaire en Espagne.

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El Argonauta español. Revue bilingue, franco-espagnole consacrée à l’étude de la presse espagnole de ses origines à nos jours (XVII°-XXI° siècles),

UMR Telemme (Université de Provence – CNRS)

http://argonauta.imageson.org 

APPEL A CONTRIBUTION

N° 9, 1ère livraison (janvier 2012) 

Numéro spécial consacré à LA PRESSE RÉACTIONNAIRE EN ESPAGNE 

La promulgation du décret des Cortès du 10 décembre 1810 sur la liberté de la presse constitua pour les libéraux une victoire éclatante sur les serviles. Mais leur triomphe fut de courte durée. Faute d’avoir pu empêcher l’adoption de ce texte, les zélateurs de la religion et de la monarchie absolue s’en emparèrent pour multiplier, dans toute l’Espagne non occupée par les troupes impériales, les publications hostiles à toutes les réformes que pourraient adopter les représentants de la Nation. Réclamant à grands cris (au nom de leurs principes) l’interdiction du Dictionario crítico burlesco et le châtiment de son auteur, ils dénoncèrent (en application du principe honni de liberté de la presse) leurs adversaires en des termes d’une rare violence, parfois même parfaitement orduriers.  

La guerre de la plume (une expression que l’on trouve déjà, par exemple, dans l’Histoire des provinces Unies de Leclerc (1728) ou dans la correspondance de Voltaire et qui fut reprise par El Conciso) qui opposa rédacteurs de journaux et périodiques libéraux et serviles prit même, parfois, des allures de guerre civile : dans El Tío tremenda o los Críticos del malecón (Sevilla, 1812), José María Diez del Río, affectant le parler populaire, ne se demanda – t-il pas si, des deux guerres dans lesquelles étaient engagés les Espagnols (celle contre les gabachos et celle qu’avait entraînée la « liberté de penser, de parler, et d’écrire, en un mot l’abus de la liberté ») ce n’était pas cette dernière qui causait le plus de maux ?

Alors que tous les régimes absolutistes ou dictatoriaux (de Ferdinand VII au général Franco, en passant par Primo de Rivera) ont systématiquement muselé toute presse d’opposition, les systèmes démocratiques (monarchies constitutionnelles ou républiques) n’ont pas su, pas pu ou, la plupart du temps, pas voulu bâillonner la presse réactionnaire en vertu de la liberté de pensée et d’expression considérée, depuis le 26 août 1789, comme l’un des droits fondamentaux de l’Homme et du Citoyen.  

Cette présence ininterrompue d’une presse réactionnaire en Espagne de 1810 à nos jours nous oblige à lui prêter une attention particulière même si souvent les chercheurs (ce qui est bien compréhensible) éprouvent à son égard quelque réticence, en raison de son prétendu manque d’originalité. C’est pourquoi El Argonauta español a décidé de consacrer la première livraison de son neuvième numéro (janvier 2012) à cette question. L’étude de périodiques répartis sur l’ensemble de l’époque contemporaine doit en effet permettre de répondre à quelques questions fondamentales, telles que le financement de ces journaux, l’origine de leurs rédacteurs, leur diffusion et impact, l’évolution des thèmes privilégiés, etc.  

Ce programme est ambitieux. Il est vaste, également. Il serait même trop vaste si nous commettions l’abus de langage (si courant dans la dialectique politique) de confondre « réactionnaire » et « conservateur ». La nuance est certes parfois ténue. Mais nous souhaitons nous en tenir à la définition du terme « réaction » attestée, en France, dès 1796 : « mouvement d’idées, action qui s’oppose au progrès social issu de la Révolution [des révolutions, sur le long terme] et vise à rétablir les institutions antérieures ». 

Les chercheurs qui souhaiteront s’embarquer avec El Argonauta español pour cette expédition d’exploration de terres sinon incognita, du moins peu connue, devront nous faire parvenir

au plus tard pour le 31 mai 2011

une proposition de collaboration détaillée (titre article + résumé d'une page maximum). Mais son acceptation par le comité directeur ne constituera pas une promesse ferme de publication car, comme ce sera désormais le cas pour tout article présenté, les textes (qui devront être remis avant le 31 octobre 2011) seront soumis à l’appréciation de deux évaluateurs indépendants qui devront valider le niveau scientifique de la contribution. Malgré ce retour aux pratiques d’un autre âge où le Conseil de Castille menaçait les auteurs de son terrible « no ha lugar », nous prions nos lecteurs et collaborateurs de ne pas inclure El Argonauta español parmi les revues « réactionnaires ».

Calendrier

  • 31 mai 2011 (remise des propositions: titre article + résumé d'une page maximum)
  • 31 octobre 2011 (remise du texte intégral des articles)

NB: les propositions de collaboration et  articles seront adressées à :

argonauta@mmsh.univ-aix.fr

Locais

  • 5, Rue du Château de l'Horloge (MMSH - UMR Telemme)
    Aix-en-Provence, França

Datas

  • lundi, 31 de octobre de 2011
  • mardi, 31 de mai de 2011

Palavras-chave

  • presse, presse réactionnaire, histoire de la presse, Espagne

Contactos

  • Elisabel Larriba
    courriel : larriba [at] mmsh [dot] univ-aix [dot] fr

Fonte da informação

  • Elisabel Larriba
    courriel : larriba [at] mmsh [dot] univ-aix [dot] fr

Para citar este anúncio

« La presse réactionnaire en Espagne », Chamada de trabalhos, Calenda, Publicado mercredi, 20 de avril de 2011, https://calenda-formation.labocleo.org/204090

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