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L'émergence dans les relations internationales

Emergence in international relations

N°2 de Perspectives Internationales

Issue no.2, Perspectives Internationales journal

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Publié le mardi 07 février 2012

Résumé

Cet appel à contribution pour le n°2 de Perspectives Internationales, la revue des étudiants-chercheurs en relations internationales de l'IEP de Paris, porte sur le thème de l'émergence dans les relations internationales. Il s'agit d'une revue scientifique à comité de lecture. Les contributeurs doivent être des étudiants-chercheurs (master recherche, doctorat) ou des chercheurs en relations internationales. La longueur des articles sera comprise entre 40000 et 60000 caractères (plus de détails sur le site de la revue). La langue d'expression sera, au choix, le français ou l'anglais. La date limite pour la réception des contributions est fixée au 04 avril 2012.

Annonce

Perspectives Internationales, Appel à contribution n° 2 (avril-juin 2012), L’ÉMERGENCE DANS LES RELATIONS INTERNATIONALES

Argumentaire

L’émergence désigne l’”action ou le fait d’émerger, de faire irruption dans (1)”. L’irruption n’est généralement pas bienvenue pour ceux qui la subissent car elle est nécessairement brusque et inopinée. Ces attributs sont en cela intéressants que nous pouvons aisément les lier à l’idée d’un système international, datant de la redistribution des cartes consécutive à la 2nde guerre mondiale (avec ses puissances victorieuses et dominantes en comité restreint) que de nouveaux acteurs désirent aujourd’hui bouleverser ou, tout du moins, transformer en fonction de données plus actuelles.

Naturellement, ces cadrages abstraits ne saisissent jamais totalement les nuances inhérentes à toute étude en sciences sociales appliquée à l’espace mondial. Car l’idée d’émergence dans les relations internationales consiste en l’apparition progressive, à partir des années 1980, de puissances économiques nouvelles. Il s’agit, dans un premier temps, de ceux que l’on a nommés les « quatre dragons » (Corée du Sud, Hong-Kong, Singapour et Taïwan). L’essor de leurs marchés boursiers ainsi que leur investissement déterminé dans l’économie de marché leur ont permis d’acquérir un poids économique certain.

Ainsi, ces premiers pays en développement dont la croissance économique s’accélère et le niveau de vie s’améliore ne sont plus considérés comme des pays émergents. Il seraient ainsi passés de la case conceptuelle du « Sud » à celle du  « Nord ». Des dénominations du même ordre sont attribuées aux « nouveaux pays industrialisés » avec les « bébés tigres » (Malaisie, Indonésie, Thaïlande, Philippines et Vietnam) ou encore les « jaguars américains » (Mexique, Chili, Colombie). L’acronyme BRICS désigne, quant à lui, le Brésil, la Russie (2), l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.

Ce thème de l’émergence s’avère extrêmement riche pour une analyse en relations internationales. Nous venons de présenter un aperçu de ce qu’il permet de caractériser mais de nombreuses zones d’ombre subsistent encore. Nous souhaitons que le numéro 2 de Perspectives Internationales se saisisse de trois axes et questionnements principaux autour desquels la réflexion des contributeurs nous semble essentielle.

 Des questionnements théoriques et structurels :

  • Comment peut-on définir l’émergence ? S’agit-il d’une considération purement économique ? Quelle place pour le facteur politique, militaire, diplomatique ou identitaire ?
  • Que nous apprend l’idée d’émergence sur la notion de puissance ? Est-ce qu’elle la remet en cause ? Est-ce qu’elle la modifie ? Est-ce qu’elle la complète ?
  • L’idée d’émergence est-elle relative aux puissances traditionnelles déjà établies ? Est-elle transitoire (c’est-à-dire qu’elle caractérise un passage d’une situation A à une situation B qui serait la finalité de tout acteur international étatique) ? Est-elle dynamique (la promotion d’un acteur sur l’ « échelle sociale internationale » correspondant à la démotion d’un autre) ?
  • L’émergence redéfinit-elle le système international (si tant est qu’on considère qu’il en existe un) ? Crée-t-elle des pôles (si l’on part d’une hypothèse d’apolarité) ou des pôles nouveaux (si l’on part du postulat que l’espace mondial est polarisé) ?

Des questionnements quant aux acteurs :

  • Qui sont ces émergents dont on parle ?
  • S’agit-il nécessairement de pays ? Pourquoi n’appliquerait-on pas ce raisonnement en envisageant les acteurs non étatiques ? Dans ce cas, quel rôle est alloué aux ONG et aux acteurs de la société civile en général ?
  • Existe-t-il des trajectoires communes de l’émergence ou bien trouve-t-on des stratégies singulières ?
  • L’identité d’émergent est-elle étiquette apposée à ces acteurs ou bien est-elle le fruit d’une revendication de ces derniers ?
  • L’émergent est-il d’abord un leader régional avant de devenir un leader mondial ? Est-il nécessairement ancré à la fois dans le Sud et le Nord ?

Des questionnements quant aux pratiques :

  • Qu’est-ce qui caractérise une politique étrangère ainsi qu’une diplomatie de l’émergence ? Y a-t-il une manière caractéristique d’organiser son réseau d’ambassades ? Une posture médiatrice et conciliante à l’international ? Un style volontairement consensuel ?
  • L’émergent cherche-t-il à redéfinir les priorités de l’agenda international au travers de l’action coopérative multilatérale ? Quelle position a-t-il au sein des organisations internationales et la hiérarchie établie en leur sein (exemple de la réforme du conseil de sécurité de l’ONU) ?

Autant de pistes de réflexion que nous vous invitons à emprunter tout en sachant qu’elles ne sont pas exclusives. Le contributeur aura remarqué notre souhait d’organiser ce deuxième numéro (et les suivants) autour d’une rubrique théorique et d’une autre consacrée aux études de cas et pratiques internationales.

Concernant la rubrique consacrée aux notes de lecture, nous insistons sur le fait qu’elles constituent une source inestimable de savoir ainsi que le point de départ de toute réflexion scientifique. Il est donc vivement recommandé de faire partager aux lecteurs le meilleur des dernières publications de la littérature scientifique en relations internationales (de préférence la période 2010-2012). Il est préférable que le thème de l’ouvrage analysé soit lié à celui du numéro en cours sans que cela ne soit obligatoire.

Notes

  1. Grand Robert de la langue française.
  2. La Russie ne fait pas l’unanimité dans la catégorie d’émergent.

Modalités de participation

Les contributions devront être envoyées à perspectives.internationales@gmail.com  ou à ismailregragui@gmail.com

avant le 4 avril 2012

Comité de rédaction et scientifique : http://perspectivesinternationales.com/lequipe/

Consignes de mise en forme et de référence bibliographique

Calendrier de la procédure

  • Publication de l’appel à contribution : 04 février 2012
  • Date limite de réception des articles : 04 avril 2012
  • Annonce aux contributeurs des résultats de la présélection : 06 avril 2012
  • Relectures du comité de lecture scientifique avant le 12 avril 2012  
  • Modification et reprises éventuelles des contributions avant le 18 avril 2012
  • Publication du numéro entre le 18 et le 22 avril 2012

Lieux

  • Paris, France

Dates

  • mercredi 04 avril 2012

Mots-clés

  • relations internationales, émergence, émergents, pays

Contacts

  • Ismaïl Regragui
    courriel : ismailregragui [at] sciences-po [dot] org

URLS de référence

Source de l'information

  • Ismaïl Regragui
    courriel : ismailregragui [at] sciences-po [dot] org

Licence

Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« L'émergence dans les relations internationales », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 07 février 2012, https://calenda-formation.labocleo.org/207173

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