AccueilLes temps du livre
Publié le lundi 02 avril 2012
Résumé
Annonce
Appel à contributions pour le colloque : les temps du livre (9 et 10 novembre 2012, Inha, salle Vasari)
co-direction Alain Milon et Marc Perelman
Argumentaire
Dans le prolongement des derniers colloques qui ont donné lieu à trois publications (Le Livre et ses espaces (2007), L’Esthétique du livre (2010), Le Livre au corps (novembre 2012), ce quatrième colloque abordera la question des temps du livre. Il y sera question du temps de la lecture et des temporalités nouvelles associées au livre, intégrées et générées par ce dernier. Il ne s’agira pas seulement du temps écoulé, c’est-à-dire le temps nécessaire pour la lecture ou pour bien lire, du loisir auquel on le rattache trop facilement.
Il conviendra de s’interroger sur la fabrication d’un temps propre au livre, du livre à la fois comme enveloppe et construction temporelles, cette façon de « conscience intime du temps » pour reprendre Husserl et qui est associée au livre. Le livre sera ainsi envisagé comme étant au départ, sinon l’origine d’une modification du temps, pas seulement du temps vécu, mais de la structure même du temps. Sa fluidité, sa plasticité, son élasticité se métamorphosent paradoxalement en une concrétion visible et matériellement vivante, le livre lui-même. Si le livre se présente donc comme un bloc de temps tout équipé, compact, il est aussi cet espace poreux d’où peut s’échapper le temps, il est cet espace d’où s’évapore et s’épanouit un temps unique ; l’espace du livre se transformerait en temps du livre. Le temps est le tout spatialisé du livre.
Il s’agira ici d’apprécier le temps du livre, contenu dans la lecture, qui n’est jamais le temps immédiat, actuel, comme un temps décalé. Le temps de la lecture du livre n’est jamais une clôture du temps. Le livre surgit peut-être en tant que coupe sur le temps, comme une fente dans l’espace qui le divise en deux : le temps serait l’extériorisation d’un espace intérieur. Le livre serait alors cette possibilité d’extériorisation du temps propre au lecteur telle qu’elle s’effectue par la médiation de la lecture et qui n’est rien d’autre qu’une humanisation du temps. Lire un livre, c’est prendre au temps un temps, devenir humain grâce au temps.
Si, selon Mallarmé, « le monde existe pour aboutir à un livre », le livre ne serait-il pas alors une forme vivante de concentration et dilatation ultime du temps ?
Modalités de participation
Les propositions (2.000 signes maximum) sont à envoyer à Alain Milon (alain.milon@u-paris10.fr) et Marc Perelman (marc.perelman@u-paris10.fr)
avant le 30 septembre 2012
Catégories
- Pensée (Catégorie principale)
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- Sociétés > Ethnologie, anthropologie > Anthropologie culturelle
- Esprit et Langage > Représentations > Histoire de l'art
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- Sociétés > Sociologie > Sociologie de la culture
Lieux
- 2 rue Vivienne (INHA, salle Vasari)
Paris, France
Dates
- dimanche 30 septembre 2012
Mots-clés
- livre, temps, lecture, espace
Contacts
- Marc Perelman
courriel : marc [dot] perelman [at] u-paris10 [dot] fr
Source de l'information
- Marc Perelman
courriel : marc [dot] perelman [at] u-paris10 [dot] fr
Licence
Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la CC0 1.0 Universel.
Pour citer cette annonce
« Les temps du livre », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 02 avril 2012, https://calenda-formation.labocleo.org/207949