Depuis plusieurs années, on assiste à un retour des pensées et des pratiques de l’émancipation. Des « révolutions socialistes » latino-américaines au « printemps arabe », du mouvement contre le CPE au mouvement contre la loi LRU, des « contis » au mouvement des retraites, de la « zone à défendre » aux camps « no border », des opérations d’« auto-réduction » au « glanage », il subsiste ou émerge des expériences entrant en résistance contre l’ordre social contemporain et aspirant à d'autres modes de vie. Ces pratiques s'inscrivent tantôt de manière ponctuelle dans la mise en place immédiate d'expérimentations de nouveaux rapports sociaux, tantôt dans la construction de mouvements sociaux aux formes plus ou moins classiques, ou encore de manière sérielle et graduelle dans la perspective d'un projet politique à long terme.

Argumentaire

Depuis plusieurs années, on assiste à un retour des pensées et des pratiques de l’émancipation. Des « révolutions socialistes » latino-américaines au « printemps arabe », du mouvement contre le CPE au mouvement contre la loi LRU, des « contis » au mouvement des retraites, de la « zone à défendre » aux camps « no border », des opérations d’« auto-réduction » au « glanage », il subsiste ou émerge des expériences entrant en résistance contre l’ordre social contemporain et aspirant à d'autres modes de vie. Ces pratiques s'inscrivent tantôt de manière ponctuelle dans la mise en place immédiate d'expérimentations de nouveaux rapports sociaux, tantôt dans la construction de mouvements sociaux aux formes plus ou moins classiques, ou encore de manière sérielle et graduelle dans la perspective d'un projet politique à long terme. Dans le champ universitaire, on assiste à un retour des pensées critiques et radicales s’appuyant sur des auteurs tels qu’Henri Lefebvre, David Harvey, Judith Butler, Nancy Fraser ou Frédéric Lordon ainsi qu’à l’organisation de manifestations scientifiques abordant plus ou moins directement la question de l’émancipation, à l’instar du colloque de géographie « Espace et rapports sociaux de domination » à Marne la vallée en septembre 2012 ou du colloque de sociologie « Penser l’émancipation » à Lausanne en octobre 2012 et à Nanterre en février 2014.

Dans la continuité des ces initiatives, nous, jeunes chercheur-euse-s des laboratoires ESO Caen et CERReV, souhaitons ré-interroger la question de l'émancipation dans le cadre d’un séminaire, en invitant des chercheur-euse-s, des étudiant-e-s et des acteur-rice-s du mouvement social, afin de contribuer à une réflexion collective sur l’actualité d’une praxis de l’émancipation.

Programme

Jeudi 30 janvier

16h00 – MRSH.

L’usage de la ville par le genre. Yves Raibaud, géographe, université Bordeaux 3

Jeudi 13 février

16h00 – MRSH.

Hyper-médicalisation des corps et de la société : perspectives d’émancipation. Pauline Launay, sociologue, université de Caen et le collectif médecine libertaire

Vendredi 28 février

16h00 – MRSH.

Hétéronormativité, sexualité et injonction à la maternité : quelles pratiques d’émancipation ? Elise Devieilhe et Lucile Hertzog, sociologues, université de Caen

Jeudi 13 mars

16h00 – Bâtiment A.

L’imbrication des rapports sociaux dans la mondialisation néolibérale : les femmes entre exploitation et appropriation. Jules Falquet, sociologue, université Paris 7

Jeudi 17 avril

16h00 – MRSH.

Syndicalisme et démocratie. Sophie Béroud, politiste, université Lyon 2 et Michel Gigand, syndicaliste (Solidaires)

Jeudi 24 avril

16h00 – Bâtiment A.

Les possibles d’émancipation : autour de la critique de la valeur. Clément Homs, théoricien de la critique de la valeur et de la décroissance

Jeudi 15 mai

16h00 – MRSH.

Comprendre l’enrôlement salarial dans une perspective d’émancipation laborale. Lionel Jacquot, sociologue, Université de Lorraine