StartseiteQuand la pénibilité du travail s’invite à la maison

Calenda - Le calendrier des lettres et sciences humaines et sociales

Quand la pénibilité du travail s’invite à la maison

When the hardships of work are brought home

Call for contributions for a thematic issue of the review Travail et emploi

Appel à contributions de la revue Travail et emploi

*  *  *

Veröffentlicht am mardi, 16. décembre 2014

Zusammenfassung

Les travaux de sciences sociales sur la santé au travail ont connu un développement considérable dans les années récentes. La plupart s’inscrivent dans une perspective classique d’étude du travail in situ, centrée sur le lieu, le temps et l’activité de travail, ou s’intéressent aux institutions qui exercent leur tutelle sur la vie au travail. Lorsque des recherches s’intéressent à la vie hors-travail, à la vie familiale, c’est généralement pour saisir comment ces dimensions de l’existence peuvent être affectées par des problèmes de santé au travail et notamment par les pénibilités du travail.

Recent years have seen a considerable development of social science research on occupational health. Most such work falls within the classical perspective of studying work in situ, centred on the place, time and nature of work activity, or concerning institutions which have an authority over life at work. Where research has been concerned with life outside of work, with family life, it has usually been oriented towards understanding how such dimensions of daily life could be affected by occupational health issues and in particular by the hardships and discomforts – the drudgery – of work.

Inserat

Coordination

Christelle Avril (Université Paris 13-Nord, IRIS) et Pascal Marichalar (CNRS, IRIS)

Argumentaire

Les travaux de sciences sociales sur la santé au travail ont connu un développement considérable dans les années récentes. La plupart s’inscrivent dans une perspective classique d’étude du travail in situ, centrée sur le lieu, le temps et l’activité de travail, ou s’intéressent aux institutions qui exercent leur tutelle sur la vie au travail (syndicats, comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), inspection du travail, médecine du travail, etc.). Lorsque des recherches s’intéressent à la vie hors-travail, à la vie familiale, c’est généralement pour saisir comment ces dimensions de l’existence peuvent être affectées par des problèmes de santé au travail et notamment par les pénibilités du travail.

 La revue Travail et Emploi souhaite consacrer un numéro à l’étude du lien entre ce qui se passe « à la maison » et la pénibilité du travail, en inversant la perspective habituelle, c’est-à-dire en étudiant le rôle joué par les proches dans le fait de réussir à « tenir » dans un travail pénible, mais aussi dans le fait de prendre conscience de la difficulté des conditions de travail, voire de se mobiliser sur ce sujet (le fait que cet angle soit privilégié n’exclut pas, cependant, d’aborder la manière dont la pénibilité du travail retentit sur la vie familiale, puisque ces dimensions sont intimement liées). Le calendrier de cet appel à contributions (cf. infra) tient compte du caractère inhabituel du questionnement et encourage à (re)considérer des enquêtes passées ou en cours sous cette nouvelle perspective.

 Les travaux de sociologie ethnographique du monde ouvrier illustrent l’intérêt de prendre en compte le hors-travail pour appréhender ce qui se passe au travail et notamment les vertus de l’entretien à domicile pour rendre visibles les conditions de travail[1]. De même, une perspective matérialiste sur les rapports sociaux de sexe montre que la compréhension du rapport de chacun-e à son travail rémunéré ne peut être déconnectée de l’étude de la répartition du travail domestique non rémunéré[2].

 Au-delà de son sens règlementaire actuel (par exemple dans le dispositif « compte pénibilité »), nous entendons ici pénibilité comme un terme générique englobant l’idée que les travailleurs/ses sont confronté-e-s à des conditions de travail difficiles, usantes, dangereuses pour la santé, et/ou ressenties comme telles. Ceci comprend les horaires atypiques, le travail de nuit ou le week-end, ou encore le fait de devoir emmener du travail chez soi.Quant à la scène sociale de la « maison », nous l'entendons également dans un sens non restrictif. Elle renvoie au ménage, à la « maisonnée », soit l'ensemble des personnes qui cohabitent et/ou sont interdépendant-e-s au quotidien dans la réalisation du travail domestique, donc selon les circonstances aux proches, parents, enfants, frères, sœurs... Des contributions mettant l'accent sur l'unité constituée par le couple seront attendues, mais également, s'il y a lieu, des études sur les rapports entre générations ou au sein des fratries.

 Ce qui se passe « à la maison » pourra être appréhendé par des enquêtes directement auprès des travailleurs et de leurs proches, mais également par l’entremise des institutions et des acteurs « périphériques » au travail et qui ont aussi parfois accès à l’intimité de la vie familiale, ou du moins à des récits, des dossiers entremêlant conditions de travail et vie personnelle (par exemple les juges, les médecins généralistes, etc.).

Une telle perspective sur la santé au travail étant peu commune, cet appel à contributions est aussi un appel pour de jeunes chercheurs ou des chercheurs confirmés, à visiter ou revisiter leurs matériaux empiriques sous cet angle. C’est pourquoi nous dressons ci-dessous toute une série de pistes qui pourraient être explorées :

Décrire la répartition des pénibilités au sein de la maisonnée

Les conjoints, les enfants de personnes confrontées à un travail pénible ont-ils généralement eux-mêmes des conditions de travail difficiles ? Comment se distribuent ces pénibilités au sein des ménages et cette distribution est-elle la même dans l’ensemble de l’espace social ? Quels sont les liens entre conditions de travail, atteintes à la santé et situations familiales ? On dispose aujourd’hui de peu de données chiffrées sur la question, même si des dispositifs innovants comme celui de l’enquête Santé et itinéraire professionnel riche en données biographiques et longitudinales se multiplient. Qu’on s’appuie sur des enquêtes statistiques ou qualitatives, certaines situations d’emploi comme celles des indépendants, des assistantes maternelles, des cadres travaillant à domicile, où contraintes professionnelles et domestiques sont imbriquées, pourraient constituer un point de départ intéressant à la description des pénibilités du travail à l’échelle du hors-travail.

Quand l’entourage aide (ou non) à tenir au travail

L’idée d’une capacité de résistance individuelle à la pénibilité est battue en brèche par les travaux en sociologie, psychologie, ergonomie, qui soulignent le rôle des collectifs de travail, de l’entraide entre collègues, pour pouvoir faire face à des conditions de travail difficiles.

De la même manière, il est intéressant d’étudier comment le ménage, les proches apportent des ressources et des contraintes qui aident plus ou moins bien à affronter la pénibilité. Peut-on par exemple parler de « collectif familial » pour faire face aux pénibilités du travail ? Notamment, l’assurance de pouvoir être relayé-e ou de trouver un soutien pour faire face au travail domestique, joue dans la capacité de chacun-e à tenir à son poste de travail[3]. Sur ce plan, femmes et hommes ne sont pas égaux par rapport aux charges qui leur incombent et au degré de soutien sur lequel ils/elles peuvent compter.

La prise de conscience des conditions de travail à travers le regard des proches

Le fait que certains aspects d’une activité soient isolés et identifiés comme des « conditions de travail » ne va pas de soi ; de même que, a fortiori, la réalisation selon laquelle certaines de ces conditions de travail seraient pénibles, difficiles, dangereuses voire intolérables[4]. Cette identification est observable à différentes échelles : lors d’une mobilisation collective, d’un changement durable dans l’organisation du travail ou le recrutement de la main-d’œuvre, ou encore au gré de l’évolution de la réglementation.

Mais dans quelle mesure cette élaboration se passe-t-elle aussi à la maison, dans les discussions avec les autres membres de la famille ? On pourra s’intéresser aux manières de parler (ou non) de son travail à la maison – une pratique éminemment variable selon le milieu social[5] –, de comparer/confronter son propre travail avec celui de ses proches (conjoint-e, ascendants, enfants, etc.) et avec l’idée qu’ont ces derniers de ce qui serait souhaitable, supportable, ou au contraire pénible, inacceptable, etc.

La mobilisation autour de la santé au travail, une histoire de famille

Au-delà de la prise de conscience de la pénibilité, quel rôle jouent les proches d’un-e travailleur/se dans la demande d’un poste aménagé ou plus « tranquille », la mobilisation pour une amélioration de ses conditions de travail ?

Au-delà des revendications individuelles, les contributions pourront également s’intéresser aux mobilisations collectives autour de la santé au travail (risques psychosociaux, suicides, exposition à des produits et atmosphères cancérogènes, etc.), notamment celles qui s’appuient sur l’action en justice (demandes de reconnaissance, d’indemnisation, de sanction) : quel rôle jouent les proches des salarié-e-s dans le développement de ces mobilisations (de la prise de conscience du danger à sa dénonciation), dans leur logistique (démarches administratives et judiciaires, travail argumentatif, travail militant du quotidien), et dans leur maintien sur la longue durée des procédures ?

Les contributions peuvent s’inscrire dans diverses disciplines (sociologie, histoire, économie, psychologie du travail, etc.) et s’appuyer sur diverses méthodes (statistiques, entretiens et observations, travail d’archives, etc.). Elles doivent obligatoirement s’appuyer sur un matériau empirique original de première main, et ne pas avoir été déjà publiées sous une forme proche ailleurs.

Références

[1] M. Pialoux (1995), « L’ouvrière et le chef d’équipe ou comment parler du travail ? », Travail et emploi, n° 62, pp. 4-39.

[2] Collectif 1984, Le sexe du travail. Structures familiales et système productif, Saint-Martin d’Hères, Presses universitaires de Grenoble ; D. Kergoat (2005), « Rapports sociaux et division du travail entre les sexes », in M. Maruani (dir.), Femmes, genre et sociétés : l’état des savoirs, Paris, la Découverte, coll. « L’état des savoirs », pp. 94-101.

[3] A.-M. Daune-Richard (1983), « Travail professionnel et travail domestique : le travail et ses représentations au sein des lignées féminines », Travail et emploi, n° 17, pp. 49-55.

[4] M. Gollac, S.Volkoff (2000), Les conditions de travail, Paris, la Découverte, coll. « Repères », 1e éd.

[5] M. Bozon, Y. Lemel (1989), « Les petits profits du travail salarié. Moments, produits et plaisirs dérobés », Revue française de sociologie, vol. XXX, pp. 101-127.

Modalités de réponse

Les contributeurs/trices sont invité.e.s dans un premier temps à proposer une intention d’article de 5000 à 7000 signes environ (trois à quatre pages), présentant clairement la question de recherche étudiée, les matériaux utilisés et les méthodes de recueil de ces matériaux, les outils d’analyse mobilisés et, selon le degré d’avancement de l’exploitaiton des matériaux, les résultats attendus.

Ces intentions sont à envoyer par courriel, en pièce jointe, à la rédaction de la revue travail.emploi@dares.travail.gouv.fr et, en copie, à christelle.avril@ehess.fr et pascal.marichalar@gmail.com

pour le 10 février 2015 au plus tard.

Les auteur.e.s dont les projets auront été retenus devront ensuite envoyer leur article complet au format Word (ou équivalent) pour le 10 septembre 2015.

Pour plus de détails sur les attendus de présentation, vous pouvez consulter l’article « Normes graphiques » sur le site de la revue.

Les articles feront l’objet d’une évaluation par des référés, selon la procédure en vigueur au sein du comité de rédaction de la revue (voir la rubrique « Procédure d’évaluation »).

Coordinating committee

Christelle Avril (Université Paris 13-Nord, IRIS) and Pascal Marichalar (CNRS, IRIS)

Argument

Recent years have seen a considerable development of social science research on occupational health. Most such work falls within the classical perspective of studying work in situ, centred on the place, time and nature of work activity, or concerning institutions which have an authority over life at work (unions, health and safety committees [Comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT)], labour inspection, occupational medicine, etc.). Where research has been concerned with life outside of work, with family life, it has usually been oriented towards understanding how such dimensions of daily life could be affected by occupational health issues and in particular by the hardships and discomforts––the drudgery––of work.

The review Travail et emploi is planning a thematic issue dedicated to the study of the relationship between what happens “at home” and the hardships and discomforts of work, reversing the usual perspective, that is to say, by studying the role of close relations in helping to “cope” with difficult work, but also in becoming aware of difficulties in working conditions or in mobilizing around this issue (the fact that this angle is preferred does not, however, exclude addressing how work difficulties affect family life, since these dimensions are closely related). The calendar of this call for contributions (see below) takes account of the unusual nature of the question and encourages (re)considering past and ongoing studies in this new perspective.

Ethnographic sociological studies of the working world illustrate the importance of taking into account elements outside of work so as to understand what happens at work itself, including the merits of home interviews in exposing working conditions.[1] Similarly, a materialist perspective on gender relations shows that understanding the relationship of men and women to their paid work cannot be divorced from the study of the distribution of unpaid domestic work.[2]

Beyond its current regulatory sense, e.g. the “hardship account” device, we understand hardship as a generic term encompassing the idea that both men and women workers face working conditions which are difficult, exhausting, and hazardous to health and / or are perceived as such. This includes non-standard hours, night or weekend work, and the obligation of taking work home.

What takes place “at home” can be understood through direct surveys of workers and their families, but also through institutions and actors who are “peripheral” to the workplace and who may also have access to the privacy of family life, or at least to records and stories interspersing working conditions and personal life, e.g. judges, general medical practitioners, etc.

Since such a perspective on occupational health conditions is unusual, this call for contributions is also a call for young as well as more established researchers to examine or re-examine their empirical material from this angle. This is why we have made a series of indications that could be explored (see below):

Describe the distribution of hardships in the household

Do spouses and children of people facing hard work usually have difficult working conditions themselves? How are such hardships distributed within the household? Is this distribution the same throughout the social space? What are the links between working conditions and their effects on health and family situations? There are currently very few statistics concerning these questions, although there are increasing numbers of innovative devices such as the Health and Professional Career Survey [Santé et itinéraire professionnel] which is rich in biographical and longitudinal data. Whether based on statistical or qualitative surveys, some employment situations such as those of independents, child-minders, or of executives working at home, where professional and domestic constraints are interwoven, could be an interesting starting point for a description of work hardship outside of work.

When relatives help (or not) at coping with work

The idea of an individual capacity of resistance to hardships is challenged by studies in sociology, psychology, and ergonomics, which emphasize the role of collective work groups, of mutual support among colleagues in coping with hard and difficult working conditions.

Similarly, it is interesting to study how relatives in the household bring resources and constraints that more or less help in coping with difficult working conditions. For example, should we take into consideration such “family groups” in the process of coping with hardship at work? In particular, the assurance that assistance is available or that there is support in dealing with domestic work can play a role in one’s ability to cope with one’s work.[3] In this regard, women and men are not equal in their work load and in the degree of support on which they can rely.

 Awareness of working conditions through the eyes of relatives

The fact that some aspects of an activity are isolated and identified as “working conditions” is not self-evident. Nor is this the case, a fortiori, in the realization that some of these working conditions might be painful, difficult, dangerous or even intolerable.[4] This identification is observable at different levels: in a collective mobilization; a long-term change in work organization or the hiring of new workers; or following the evolution of changing regulations.

But to what extent does this development also take place at home, in discussions with other family members? We will be interested in how work is (or is not) discussed at home––a highly variable practice according to the social milieu[5]––in comparing / confronting one’s work with that of one’s family (spouse, parents, children, etc.) and their perception of what would be desirable, tolerable, or on the other hand, painful, unacceptable, etc.

Occupational health mobilization, a family story

Beyond the question of the awareness of hardship at work, what role do workers’ relatives play in demanding better adapted work stations or in the “quiet” mobilization for improved working conditions?

Beyond individual demands, contributions may also concern collective mobilization around occupational health conditions (psychosocial risks, suicides, exposure to carcinogenic products and fumes, etc.), especially those based on judicial action (demands for recognition, compensation, and for legal sanctions): what role do employee’s relatives play in the development of these mobilizations (from the awareness of a danger to its denunciation); in their logistical support (administrative and judicial procedures, analytical development, and daily activist activity); and in maintaining these actions over the long term until the end of the proceedings?

Contributions can be from various disciplines (sociology, history, economics, industrial and organizational psychology, etc.) and rely on various methods (statistical, interviews and observations, archival work, etc.). They must be based on original empirical primary material, and may not have been previously published elsewhere in a close or related form.

[1] M. Pialoux (1995), “L’ouvrière et le chef d’équipe ou comment parler du travail ?”, Travail et emploi, n° 62, pp. 4–39.

[2] Collectif 1984, Le sexe du travail. Structures familiales et système productif, Saint-Martin d’Hères, Presses universitaires de Grenoble ; D. Kergoat (2005), “Rapports sociaux et division du travail entre les sexes”, in M. Maruani (ed.), Femmes, genre et sociétés : l’état des savoirs, Paris, la Découverte, collection “L’état des savoirs”, pp. 94–101.

[3] A.-M. Daune-Richard (1983), “Travail professionnel et travail domestique : le travail et ses représentations au sein des lignées féminines”, Travail et emploi, n° 17, pp. 49–55.

[4] M. Gollac, S.Volkoff (2000), Les conditions de travail, Paris, la Découverte, collection “Repères”, first edition.

[5] M. Bozon, Y. Lemel (1989), “Les petits profits du travail salarié. Moments, produits et plaisirs dérobés”, Revue française de sociologie, vol. XXX, pp. 101–127.

Applications and timetable

Contributors are invited to initially propose a plan (either in French or in English, for native speakers of either of these two languages) for an article of approximatively 5,000 to 7,000 characters (three to four pages), clearly presenting the research question investigated, the materials and methods used for the collection of these materials, the analytical tools mobilized, and, to the degree that the material has been exploited, the expected results.

Plans for an article should be sent by email, as an attachment file, to the review’s editors at travail.emploi@dares.travail.gouv.fr and copied to christelle.avril@ehess.fr and pascal.marichalar@gmail.com

by 10 February 2015 at the latest.

The auteurs whose projects have been selected will then send their completed article in Word (or equivalent) by 10 September 2015.

For more details on the stylistic norms used, please read the article “Normes graphiques” on the review’s website.

Articles will be evaluated by referees in line with the procedures adopted by the review’s editorial board (see “Procédure d’évaluation”).


Daten

  • mardi, 10. février 2015

Schlüsselwörter

  • pénibilité, travail, vie familiale, santé au travail, conditions de travail

Kontakt

  • Pascal Marichalar
    courriel : pascal [dot] marichalar [at] gmail [dot] com
  • Magali Marcille
    courriel : travail [dot] emploi [at] travail [dot] gouv [dot] fr
  • Christelle Avril
    courriel : christelle [dot] avril [at] ehess [dot] fr

Verweis-URLs

Informationsquelle

  • Magali Marcille
    courriel : travail [dot] emploi [at] travail [dot] gouv [dot] fr

Zitierhinweise

« Quand la pénibilité du travail s’invite à la maison », Beitragsaufruf, Calenda, Veröffentlicht am mardi, 16. décembre 2014, https://calenda-formation.labocleo.org/310811

Beitrag archivieren

  • Google Agenda
  • iCal
Suche in OpenEdition Search

Sie werden weitergeleitet zur OpenEdition Search