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Calenda - Le calendrier des lettres et sciences humaines et sociales

Mémoires de Trajan, mémoires d'Hadrien

Memories of Trajan, memoirs of Hadrian

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Publicado el mardi 09 de juin de 2015

Resumen

L’année 2017 marquera le dix-neuvième centenaire de la mort de l’empereur Trajan et de l’accession au principat de son parent Hadrien. Depuis l'Antiquité jusqu’aux productions les plus récentes, Trajan et Hadrien ont bien souvent été pensés ensemble. Nous étudierons donc la mémoire de ces deux empereurs au cours de l’ensemble des périodes qui s’étendent entre 117 et 2017. Le colloque réunira donc littéraires, historiens, historiens de l’art, archéologues et spécialistes d'autres disciplines : il étudiera autant les discours savants (historiographie), que les œuvres d’art (littérature en particulier) ou les formes de médiation culturelle (muséographie, expositions). Les communications pourront s’attacher à la mémoire d’un des empereurs en particulier, mais on retiendra en priorité celles qui proposeront une approche croisée de leurs mémoires.

The year 2017 will see the nineteen-hundredth anniversary of the death of Emperor Trajan and the accession of his kinsman Hadrian. Ancient and modern cultural productions have often thought about those two emperors together. We will study the memories of both emperors over the centuries from 117 to 2017. This means that the conference will convene literary scholars, historians, art historians, archaeologists and scholars of other disciplines: we will study all kinds of discourse on Trajan and Hadrian, be it scholarly (historiography), artistic (particularly literary) or more generally cultural (museums, exhibitions). Papers may dwell on the memory of one emperor in particular, but we will retain first and foremost those which propose a crossed vision of their memories.

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Argumentaire

L’année 2017 marquera le dix-neuvième centenaire de la mort de l’empereur Trajan et de l’accession au principat de son parent Hadrien. À l’occasion de cet anniversaire, nous souhaiterions étudier lors d’un colloque les mémoires contrastées et complexes de ces deux empereurs romains. Cette manifestation se déroulera les jeudi 28 et vendredi 29 septembre 2017 à l’université de Lille SHS-Lille 3. Elle s’inscrira dans la continuité de plusieurs événements et programmes scientifiques qui ont récemment marqué la région : le séminaire « Réception de l’Antiquité » de l’École doctorale SHS Lille Nord de France (depuis 2010), l’exposition « Hadrien, empereur » à la villa Marguerite Yourcenar (2011), l’exposition « Rome en pays nervien » à Ath et Bavay (2015), ou encore la journée d’étude « L’empereur Auguste et la mémoire des siècles » organisée à l’université d’Artois (mars 2015). Il s’inscrit dans les thèmes de recherche des principales équipes partenaires : le laboratoire « Histoire, archéologie et littérature des mondes anciens » (HALMA, UMR 8164, CNRS-Université de Lille SHS-Lille 3), l’unité de recherche « Histoire, langues, littérature et interculturel » (HLLI, EA 4030, Université du Littoral Côte d’Opale, Boulogne-sur-Mer), et l’équipe « Littératures et représentations de l’Antiquité et du Moyen Âge » (CELIS, EA 1002, Université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand).

À première vue, tout oppose la manière dont on s’est souvenu de Trajan et celle dont on s’est souvenu d’Hadrien. Le premier est apparu de son vivant comme « le meilleur des empereurs » : les textes des périodes ultérieures le présentent comme un prince conquérant, désireux d’étendre les frontières de l’Empire. Hadrien a connu des fortunes et des réputations plus contrastées, mais on peut dire que globalement son image est souvent symétriquement opposée à celle de Trajan : esthète, ami des arts et de la culture hellénique, il est parfois présenté comme efféminé, sa relation avec Antinoüs suscitant des réactions très diverses selon les périodes et les milieux ; il est aussi présenté par l’historiographie comme celui qui, à l’inverse de Trajan, a mis fin à l’expansion territoriale et a retranché l’Empire romain derrière le limes. Ainsi il semble que ces deux empereurs aient été pensés, et surtout pensés ensemble, dans l’historiographie comme dans les arts et la littérature, comme des modèles de prince diamétralement opposés : viril contre efféminé, conquérant contre prudent, ami du Sénat contre meurtrier des « quatre consulaires », ouvert contre calculateur, mais aussi soldat contre esthète, simple contre intelligent, voire Romain contre Grec. Trajan le Romain, défenseur du mos maiorum, a pu être vu comme le symétrique d’Hadrien, le « petit Grec » (graeculus).

Pourtant, bien des traits rapprochent ces deux personnages, et leur mémoire a pu garder trace de ces points communs. Tous deux descendants de colons romains implantés en Bétique, ils sont les premiers Romains provinciaux à accéder à l’Empire. Ils sont parents, et ce trait n’est pas anecdotique : au moment de la succession de 117, la logique de la parenté l’a emporté sur le discours sur l’optimus princeps. Tous deux ont enfin reçu une formation militaire : ce qui semble évident pour Trajan est aussi vrai d’Hadrien, qui a accompli trois milices et a participé à bien des campagnes.

Ces deux mémoires, bien souvent pensées ensemble, ont sans doute été actives dès les premiers moments du règne d’Hadrien, et elles se poursuivent jusqu’aux productions les plus récentes, qu’il s’agisse de discours savants (historiographie), d’œuvres d’art (littérature en particulier) ou de médiation culturelle (muséographie, expositions). Nous souhaiterions par conséquent étudier la mémoire de ces deux empereurs au cours de l’ensemble des périodes qui s’étendent entre 117 et 2017. Le colloque sera donc résolument pluridisciplinaire : il réunira entre autres des littéraires, des historiens, des historiens de l’art et des archéologues. Les communications pourront s’attacher à la mémoire d’un des empereurs en particulier, mais nous retiendrons en priorité celles qui proposeront une approche croisée de leurs mémoires.

Axes thématiques

Parmi les moments et les phénomènes sur lesquels on pourra mettre l’accent, on mentionnera sans exclusive :

  • La fortune de l’appellation optimus, accordée à Trajan, que l’on pourra contraster avec la mauvaise réputation qui a longtemps été le lot d’Hadrien. Il serait intéressant d’observer à partir de quand l’historiographie a considéré Hadrien comme un « bon empereur » et l’a pleinement intégré au discours positif sur le « Siècle des Antonins ».
  • L’entretien de la mémoire de Trajan par Hadrien, et des deux empereurs (mais aussi, dans une certaine mesure, de leurs épouses et de leurs parentés) par leurs successeurs qui ont pu se réclamer d’eux : à travers l’épigraphie, la monnaie ou le culte impérial, la reprise d’éléments de leur nom et de leur titulature.
  • La question de la personnalité des deux empereurs, en particulier les approches genrées de leurs personnalités, dans l’historiographie comme dans les arts. L’épisode Antinoüs tient une place essentielle dans ces considérations. La question de l’homosexualité et de son traitement dans les siècles ultérieurs (en particulier au XXe siècle) est intéressante, car elle concerne les deux empereurs, avec des portraits souvent très différents. Même leur pilosité peut s’avérer intéressante ! Le « viril » Trajan est (comme ses prédécesseurs) glabre, alors qu’Hadrien est (comme ses successeurs) barbu. Toutes les périodes sont ici concernées. Cette question peut être rapprochée de celle de leur rapport à l’art : Antinoüs a aussi à voir avec l’art, et Trajan ne s’en désintéressait pas, comme en témoigne le soutien apporté à Apollodore de Damas. Dans la continuité du rapport à l’art, on pourra se pencher sur leur rapport à l’humanisme, à la romanité et à l’hellénisme. Ici aussi, la pilosité peut être convoquée !
  • L’épisode de la succession de 117. Ce moment problématique a été traité de manières très diverses : il a pu être l’occasion de louer l’intelligence politique d’Hadrien, ou au contraire à le présenter comme un calculateur sans scrupules. Le roman Mourir à Sélinonte de François Fontaine (1984), mais aussi son pastiche Douze autres Césars (1985), sont des exemples intéressants de ce traitement, mais bien d’autres existent sans doute.
  • L’Histoire Auguste (IVe siècle), qui contient la première biographie d’Hadrien qui nous soit parvenue, et qui commence précisément à la mort de Trajan.
  • L’émergence à la fin de l’Antiquité et au début du Moyen Âge d’une mémoire chrétienne de Trajan et, dans une bien moindre mesure, d’Hadrien, en particulier dans l’hagiographie des martyrs et la mémoire des persécutions. Cette mémoire est complexe puisque Trajan est en général reconnu jusque dans l’historiographie moderne comme un persécuteur « modéré » des chrétiens, peut-être par contraste avec son homonyme du IIIe siècle Trajan Dèce, persécuteur par excellence. Cette expression curieuse devra bien sûr être questionnée. Hadrien de son côté est-il effectivement quasi ignoré des auteurs chrétiens du Moyen Âge ? et dans ce cas, pourquoi ?
  • L’émergence et les avatars d’une seconde mémoire chrétienne de Trajan, très différente de la première. Sauvé et admis au paradis grâce aux larmes du pape Grégoire le Grand, Trajan devient l’un des deux seuls païens que Dante admet dans son paradis. La fortune théologique et littéraire de cet épisode est immense.
  • L’existence d’un mémoire juive de ces deux empereurs. Tous deux ont été amenés à réprimer des révoltes juives, mais c’est surtout Hadrien qui est resté dans le souvenir des communautés juives : il est en effet un des seuls empereurs romains à être mentionné par son nom dans le Talmud.
  • La conservation au cours du haut Moyen Âge de pans aujourd’hui jugés fondamentaux de ces deux mémoires. Comme le rappelle Jean Stengers (Vertige de l’historien, Bruxelles, 1998), des textes aussi essentiels que le Panégyrique de Trajan, la correspondance de Pline le Jeune, ou encore l’abrégé de Dion Cassius par Jean Xiphilin ne sont connus que par des manuscrits uniques.
  • Tous les deux étaient des chefs militaires, mais l’un a été associé à la guerre d’expansion, l’autre à la pax Romana et au limes. La question des stratégies des deux empereurs dans l’historiographie pourra donc être abordée : leurs stratégies étant souvent présentées comme opposées, quand cette idée est-elle apparue ? et a-t-elle été contestée ?
  • La mémoire de Trajan et d’Hadrien bâtisseurs, reflétée par des monuments visibles au cours des dix-neuf siècles écoulés depuis. Trois monuments sont ici particulièrement importants : la colonne Trajane d’une part, le mur d’Hadrien et la villa de Tivoli de l’autre. On notera ainsi avec intérêt que, pendant de nombreux siècles, le mur qui coupe en deux l’île de Bretagne a été attribué à Septime Sévère : il y a donc eu à l’époque moderne une redécouverte d’une mémoire oubliée d’Hadrien, que ne conservait qu’un bref passage de l’Histoire Auguste. À ces trois monuments, on en ajoutera un quatrième, le Panthéon, qui symbolise à la fois la continuité et les ruptures entre les deux empereurs : envisagé par Trajan, réalisé par Hadrien, il aurait été critiqué par Apollodore. Pour chacun de ces monuments, on pourra en particulier se pencher sur les dessins, tableaux et gravures qui les ont représentés au fil des siècles.
  • Les représentations figurées des deux princes. Statues ou tableaux ont pu représenter l’un ou l’autre des empereurs. Comment la figure du prince est-elle représentée dans l’art, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours ?
  • L’œuvre de Marguerite Yourcenar. Le portrait de Trajan y est beaucoup moins positif que celui qu’en font la plupart des auteurs antérieurs. Au contraire, Hadrien se trouve en quelque sorte réhabilité par les Mémoires d’Hadrien. Un tel croisement des courbes de popularité, si l’on ose l’expression, est-il antérieur à Yourcenar ou participe-t-il de la réception du roman ?
  • Trajan et Hadrien au cinéma, dans la bande dessinée et dans toutes les formes artistiques relevant de la culture populaire. Curieusement, malgré des règnes riches en événements, Trajan et Hadrien n’ont guère inspiré Hollywood : John Boorman travaillerait depuis de nombreuses années à une adaptation des Mémoires d’Hadrien, mais elle n’a pas encore vu le jour. Le cinéma européen ne semble guère avoir abordé ces deux personnages : un passage du film de Xavier Beauvois, Souviens-toi que tu vas mourir, évoque le Panthéon et la villa de Tivoli. On pourra toutefois s’intéresser aux documentaires et aux téléfilms, qui semblent avoir plutôt porté sur Hadrien que Trajan. Dans la bande dessinée, on peut mentionner Le Bouclier de Mars, de Gilles Chaillet, chez Glénat. Pour l’anecdote, on notera que le nom « Trajan » est aussi utilisé en typographie pour désigner une police de caractères, souvent utilisée dans les affiches de cinéma et les génériques.

Modalités pratiques d'envoi des propositions

Les communications présentées lors du colloque de Lille s’inscriront dans un temps de parole d’environ 30 minutes, discussion comprise.

Pour proposer une communication, vous pouvez envoyer à Alban Gautier (alban.gautier@univ-littoral.fr) les éléments suivants :

  • titre de la communication ;
  • bref résumé (une demi-page maximum) ;
  • bref CV (affiliation, principales publications, adresse e-mail, site web).

Merci d’envoyer vos propositions

avant le 31 octobre 2015.

Comité scientifique et d'organisation

  • Stéphane Benoist (histoire romaine, Université de Lille-SHS Lille 3)
  • Alban Gautier (histoire médiévale, Université du Littoral Côte d’Opale, Boulogne-sur-Mer)
  • Christine Hoët-Van Cauwenberghe (histoire romaine, Université de Lille-SHS Lille 3)
  • Rémy Poignault (littérature, Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand)

Argument

The year 2017 will see the nineteen-hundredth anniversary of the death of Emperor Trajan and the accession of his kinsman Hadrian. On that occasion, we will be organizing a conference which will study the contrasted memories of those two Roman emperors. This event will take place on Thursday 28 and Friday 29 September 2017 at the Université de Lille-SHS Lille 3. It will continue a series of events and scientific endeavours recently organized in our region: a seminar “Réception de l’Antiquité” of the Lille Humanities Doctoral School (since 2010), an exhibition on “Hadrien, empereur” at the villa Marguerite Yourcenar (2011), another exhibition on “Rome en pays nervien” in Ath and Bavay (2015), or the workshop on “L’empereur Auguste et la mémoire des siècles” organized at the Université d’Artois (March 2015). The conference will be organized by three main research teams: « Histoire, archéologie et littérature des mondes anciens » (HALMA, UMR 8164, CNRS-Université de Lille SHS-Lille 3), « Histoire, langues, littérature et interculturel » (HLLI, EA 4030, Université du Littoral Côte d’Opale, Boulogne-sur-Mer), and « Littératures et représentations de l’Antiquité et du Moyen Âge » (CELIS, EA 1002, Université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand).

At first sight, everything seems to oppose the ways Trajan and Hadrian were remembered. Trajan was seen, already in his lifetime, as “the best of princes”, and later texts present him essentially as a conqueror, eager to expand the boundaries of the Empire. Hadrian’s reputation has been much more contested and contrasted, but it may be said that, generally speaking, his image is often symmetrically opposed to that of Trajan: an aesthete, a friend of the arts and of Hellenic culture, he has been sometimes presented as an effeminate character, and his relationship with Antinous has aroused varied reactions in different times and milieus; historiography has also treated him as  the emperor who, unlike Trajan, put an end to territorial expansion and entrenched the Roman Empire behind the limes. What is important here is that both emperors seem to have been thought – and thought together – in historiography, in the arts and in literature, as diametrically opposed models of princes: virile versus effeminate, conqueror versus prudent, friend of the Senate versus murderer of the “four consulars”, open versus scheming character, but also soldier against aesthete, blunt against clever, and even Roman against Greek. Trajan, defender of the mos maiorum, has been seen as a counter model to Hadrian, the “little Greek” (graeculus).

Still, many aspects may bring those two characters closer, and their memories could have kept some trace of those common traits. Both descendants of Roman colonists settled in Baetica, they were the first Roman provincials to become emperors. They were kinsmen, and this is no anecdote: in 117, when succession came, the logic of kindred prevailed over the optimus princeps discourse. Both received military training: this fact, that seems evident where Trajan is concerned, was also true of Hadrian, who served three militiae and participated in many campaigns.

Those two memories, often thought together, were probably effective right from the first years of the reign of Hadrian, and they have been maintained down to the most recent productions, be they scholarly (historiography), artistic (particularly literary) or more generally cultural (museums, exhibitions). What we want to study, then, is the memories of both emperors over the centuries from 117 to 2017. This means that the conference will be firmly multidisciplinary: we hope to convene literary scholars, historians, art historians and archaeologists. The papers delivered at the conference may dwell on the memory of one emperor in particular, but we will retain first and foremost those which propose a crossed vision of their memories.

Main themes

Among the topics, moments and phenomena which may be treated in papers, we will mention (this is not a closed list):

  • The posthumous fortune of the designation optimus, granted to Trajan, which may be contrasted with the rather poor reputation Hadrian suffered for a long time. It may be interesting to observe when historiography began to see Hadrian as a “good emperor” and fully integrated him into the positive discourse on the “Age of the Antonines”.
  • How Trajan’s memory was maintained by Hadrian, and how both emperors’ memory (and also, to a lesser degree, the memory of their wives and kindred) were maintained by their successors, who sometimes claimed their heritage: through epigraphy, coinage or the imperial cult, through the resumption of elements of their names and titles.
  • The question of the rulers’ personalities, especially through gendered approaches of their depiction in historiography and the arts, the episode of Antinous being central to such considerations. The question of homosexuality and its (non-)treatment in the following centuries (especially the twentieth century) is of interest, because it concerns both princes and, with very different portrayals. Even their hair is interesting! The “manly” Trajan was (as all emperors before him) clean-shaven, whereas Hadrian was (as most emperors after him) bearded. All periods are here concerned, and this question can also be drawn together with that of their appreciation of art: Antinous has to do with art, and Trajan was also interested in art, as his support to Apollodorus of Damascus shows. In the vicinity of their relation to art, we may also consider their relation with humanism, Romanitas and Hellenism. Here also, hair may be called in!
  • The succession of 117. This problematic moment has been depicted in very different ways: as an occasion to praise Hadrian’s political cleverness, or conversely to present him as a ruthless schemer. François Fontaine’s novel Mourir à Sélinonte (1984), as well as his pastiche Douze autres Césars (1985), are interesting examples of such a treatment, but there may be many more.
  • The fourth-century Historia Augusta, which contains the first biography of Hadrian that has been passed on to us, and begins precisely with the death of Trajan.
  • The appearance, in late Antiquity and the early Middle Ages, of a Christian memory of Trajan and, to a much lesser degree, of Hadrian, particularly in martyrial hagiography and the memory of persecutions. This is a complex memory, Trajan being often recognized (down to modern historiography) as a “mild persecutor” of Christians. Maybe that was in contrast with his later namesake Trajan Decius, the persecutor par excellence. This curious phrase needs of course to be questioned. And is Hadrian as ignored as it seems by early and medieval Christian authors? And if so, why?
  • The appearance and transformations of a second Christian memory of Trajan, very different from the first. In several texts, Trajan is presented as having reached salvation and paradise thanks to Pope Gregory the Great’s tears, to the extent that Dante made him one of the only two pagans in his paradise. The theological and literary fortune of this motif is huge.
  • The existence of a Jewish memory of both emperors, who both suppressed Jewish revolts. But it is mainly Hadrian who remained in the memory of Jewish communities: he seems to be one of the only Roman emperors to be mentioned by name in the Talmud.
  • The conservation through the early Middle Ages of important (even fundamental) aspects of both rulers’ memories. As Jean Stengers reminds us (Vertige de l’historien, Brussels, 1998), works as important as Pliny’s correspondence and Panegyricus Traiani, or John Xiphilinus’ epitome of Dio Cassius are know only through unique manuscripts.
  • Both were military leaders, but one of them has been associated with wars of expansion, the other with pax Romana and the limes. The question of their respective strategies in historiography is an interesting topic. Have their strategies always been contrasted, and when did that begin? Was this idea challenged?
  • The memories of Trajan and Hadrian as builders, as it is reflected through monuments which remained visible during whole or part of the last nineteen centuries. Three monuments are particularly important: Trajan’s Column on the one hand, Hadrian’s Wall and the Villa Hadriana in Tivoli on the other. For example we may note that, for many centuries, the British wall was attributed to Septimius Severus: there was an eighteenth-century rediscovery of one forgotten memory of Hadrian, which only a short passage in the Historia Augusta had kept. To those three monuments, we may add a fourth: the Pantheon, which symbolises both continuity and breach between the two: contemplated by Trajan, achieved by Hadrian, it was criticized by Apollodorus of Damascus. For each of those monuments, it would be interesting to study the many drawings, paintings and engravings that represented them through centuries.
  • Figurative representations of the two rulers, in statues and paintings. How was the prince’s figure represented in art, from Antiquity to the present day?
  • The work of Marguerite Yourcenar. Trajan’s description in Memoirs of Hadrian is rather less flattering than the one which had been drawn by most previous authors; conversely, Hadrian finds himself rehabilitated in a way through the novel. Is such an “intersection of popularity curves”, if we may use the phrase, a phenomenon which began before Yourcenar, or was it an aspect of the reception of her novel?
  • Trajan and Hadrian on screen, in comic books and in all popular forms of artistic expression. Curiously enough, despite of two reigns rich in events, our two emperors did not really inspire Hollywood. John Boorman has been working for many years on an adaptation of Memoirs of Hadrian, but the film has not been produced. Neither was European much concerned with those emperors: two scenes in the film by Xavier Beauvois, Souviens-toi que tu vas mourir, evoke the Pantheon, the Tivoli villa and the memory of Hadrian. It could be interesting to study documentaries and films for television, which seem to have focused on Hadrian rather than on Trajan. Comic books include the series Le Bouclier de Mars, by Gilles Chaillet. As an anecdote, one may note that “Trajan” is also used in typography as the name of a font, often used in film posters and credits!

Submission guidelines

Papers will be delivered during the conference in Lille. They will consist in presentations of about 30 minutes, including a time for discussion.

To propose a paper, please send the following elements to Alban Gautier (alban.gautier@univ-littoral.fr):

  • title of the paper;
  • brief abstract (no more than half a page);
  • brief CV (affiliation, main publications, e-mail address, web site).

Thank you for sending all propositions

before 31 October 2015.

Scientific and organizing committe

  • Stéphane Benoist (Roman history, Université de Lille-SHS Lille 3)
  • Alban Gautier (Medieval history, Université du Littoral Côte d’Opale, Boulogne-sur-Mer)
  • Christine Hoët-Van Cauwenberghe (Roman history, Université de Lille-SHS Lille 3)
  • Rémy Poignault (Literature, Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand)

Lugares

  • Université Lille-SHS Lille 3
    Lille, Francia (59)

Fecha(s)

  • samedi 31 de octobre de 2015

Palabras claves

  • Trajan, Hadrien, réception de l'Antiquité, Rome, Marguerite Yourcenar,

Contactos

  • Alban Gautier
    courriel : alban [dot] gautier [at] unicaen [dot] fr

URLs de referencia

Fuente de la información

  • Alban Gautier
    courriel : alban [dot] gautier [at] unicaen [dot] fr

Para citar este anuncio

« Mémoires de Trajan, mémoires d'Hadrien », Convocatoria de ponencias, Calenda, Publicado el mardi 09 de juin de 2015, https://calenda-formation.labocleo.org/330715

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