L’axe de l’ISP consacré à l’étude de la production et des appropriations des identités politiques se concentre sur trois grandes questions sociales contemporaines : mémoire, identité et patrimoine (ou patrimonialisation). L’objectif est de questionner le présupposé, aujourd’hui dominant, de la production institutionnelle des identités symboliques pour donner plus de place à la manière dont les individus reçoivent et transforment les identités qui leur sont assignées.

Argumentaire

L’axe de l’ISP consacré à l’étude de la production et des appropriations des identités politiques se concentre sur trois grandes questions sociales contemporaines : mémoire, identité et patrimoine (ou patrimonialisation). L’objectif est de questionner le présupposé, aujourd’hui dominant, de la production institutionnelle des identités symboliques pour donner plus de place à la manière dont les individus reçoivent et transforment les identités qui leur sont assignées.

Ces recherches engagent donc une réflexion sur les échelles d’observation. La focale des institutions étatiques est certes prise en considération mais une plus grande attention est portée aux pouvoirs locaux, aux acteurs associatifs, aux experts (au premier rang desquels les historiens ou encore les organes et mouvements transnationaux qui prennent part à la construction contemporaine des identités politiques) tandis que l’individu, comme être social, demeure in fine la principale unité d’observation.

On observe que de nombreux dispositifs d’action publique sont mis en place, notamment dans la période récente, pour changer les comportements relatifs justement aux questions d’appartenance et d’identification, en particulier depuis les attentats de janvier. Parallèlement, les sciences sociales sont attaquées, notamment par ceux qui en ont la responsabilité, parce qu’elles seraient incapables de fournir les clefs d’un fonctionnement social apaisé. Par-delà la réflexion de long terme engagée dans le laboratoire, le séminaire pourra contribuer à discuter le bienfondé de ces considérations.

Programme

Jeudi 5 novembre 2015

1. – Musées et construction nationale 

• Paulina Faba Zuleta (Université du Chili) : « Analyse socio-historique comparative de l’émergence du Musée Historique National et du Musée de la Mémoire et des Droits de l’Homme du Chili » .
• Sylvain Antichan (Labex Les passés dans présent) : « Mettre la France en tableaux. La formation politique et sociale d’une iconographie nationale au musée historique du château de Versailles (1830 – 1950) » .

Discutant.e.s : Sandrine Lefranc et Damiana Otoiu.

Jeudi 28 janvier 2016

2. Famille, nation, histoire

• Katharine Throssell, Child and Nation, Peter Lang, 2015.
• Alexandra Oeser et Sibylle Gollac, Histoires de famille. Les récits du passé dans la parenté contemporaine, (eds avec Solène Billaud et Julie Pagis) Editions de la Rue d'Ulm, 2015.

Discutant.e.s : Francis Démier et Farah Hany

Vendredi25 mars 2016

3. Mobilisations identitaires ? 

• Berny Sèbe, Heroic Imperialists in Africa: The Promotion of British and French Colonial Heroes, 1870-1939, Manchester University Press, 2013.
• Audrey Célestine, livre tiré de sa thèse à paraître sous peu.

Discutant.e.s : Abdellali Hajjat et Quentin Gasteuil

Jeudi 19 mai 2016

4. Catégorisation : le cas de l’ethnicité

• Camille Hamidi : « Saisir l’ethnicisation des rapports ordinaires au politique au prisme de la réanalyse »
• Sabah Chaïb : « Ethnicité et commerce : la fortune d’un mot »

Discutant.e.s : Alexandra Oeser et Victor Violier 

Coordination

• Malena Bastias,
• Sophie Duchesne,
• Sarah Gensburger
• Julie Lavielle

Pour plus d'informations: http://www.isp.cnrs.fr/?Seminaire-general-2015-2016-Production-et-appropriation-des-identites