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Musique – Disque – Radio en pays francophones (1900-1950)
Music-Records-Radio in French-Speaking Countries (1900-1950)
Publié le lundi 14 décembre 2015
Résumé
Le disque puis la radio ont changé radicalement le rapport des musiciens et des auditeurs à la musique en quelques décennies, entre 1900 et 1950. La musique devient au centre de la production discographique et de la radiodiffusion et doit affronter à la fois des questions technologiques, les modèles économiques et les objectifs sociopolitiques. Ce colloque souhaite offrir l’occasion aux chercheurs d’explorer conjointement la relation entre la musique, le disque et la radio en interrogeant six grands axes : la technologie ; le(s) public(s) ; la création ; les nouveaux métiers ; les esthétiques ; la programmation discographique et radiophonique. Le cadre des pays francophones permettra d’établir des comparaisons, mais aussi des liens entre les « marchés » du disque et les réseaux radiophoniques qui naissent à l’époque.
In the space of a few decades, from 1900 to 1950, musicians’ and listeners’ relationship to music was transformed with the advent of records and then the radio. The conference seeks to provide researchers an opportunity to explore collectively the relationship between music, records, and the radio by examining the following issues: the interactions between different forms of media and intermedial transfer; the ways in which composers and performers adapted to the new means of dissemination; and the social, economic, and aesthetic consequences on musical activity with the arrival of records and the radio. Restricting the context to French-speaking countries will make it possible to establish comparisons as well as connections between various record “markets” and the radio networks that developed during the period.
Annonce
Colloque international organisé par l’équipe « Musique française 1870-1950 : discours et idéologies », Laboratoire musique, histoire et société (LMHS), Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique (OICRM) à Montréal, 20-22 octobre 2016
Argument
Le disque puis la radio ont changé radicalement le rapport des musiciens et des auditeurs à la musique dans un temps relativement court, quelques décennies, entre 1900 et 1950. Si le moyen de graver les sons sur cylindre puis sur disque apparaît dès la fin des années 1870, c’est avec le XXe siècle et l’évolution des technologies de l’enregistrement qu’il devient un outil extraordinaire de diffusion de la musique. La radio arrive dans les foyers au tout début des années 1920 et en une dizaine d’années provoque une nouvelle révolution médiatique, profitant entre autres du disque. La musique compte désormais sur le disque et la radio pour sa diffusion auprès d’un public de plus en plus large.
En langue française, des études importantes ont déjà abordé alternativement l’un ou l’autre de ces médias. Les travaux de Sophie Maisonneuve sur le disque et ceux de Cécile Méadel, de Pierre Pagé ou de Philippe Caufriez sur la radio dressent des portraits révélateurs d’un monde musical en mutation. Mais les travaux sur la musique diffusée et les rapports qui s’établissent entre la création musicale et ces nouveaux médias avant 1950 (c’est-à-dire, avant l’affirmation des bureaux de la radiodiffusion de Paris, Cologne et Milan en tant que lieux de l’expé¬rimentation des musiques concrètes et électroniques) sont nettement moins nombreux, même si d’importantes études balisent ce champ de recherche : par exemple, celles de Christophe Bennet ou de Karine Le Bail .
Dans les pays francophones, le disque circule rapidement, mais la radio prendra plus de temps à s’implanter que dans des pays comme l’Angleterre, les États-Unis ou l’Allemagne . Malgré cette percée plus lente, l’occupation des ondes hertziennes tout comme la vente du disque deviendront des enjeux stratégiques pour les compagnies tant européennes qu’américaines qui, dans la dynamique d’une commercialisation à grande échelle, adopteront des modèles d’affaires privilégiant certains genres, des artistes plus connus, des compositeurs et des œuvres plus célèbres que d’autres. En contrepartie, la radio jouera un rôle d’éducation qui sera très rapidement repéré par les principaux intéressés, dont les artistes et les instances gouvernementales qui régiront la radiodiffusion en la contrôlant de plus en plus par la création des postes « nationaux ». La musique est évidemment au centre de la production discographique, comme elle est l’objet central de la radio, et ce, dès les débuts de la radiodiffusion. Mais les questions technologiques, le cadre économique et les objectifs sociopolitiques imposent des façons de faire, des modèles qui ont un impact direct sur la production musicale. Quel est-il ?
Les recherches sur le domaine peuvent s’appuyer sur un nombre grandissant de sources. Les moyens technologiques du numérique donnent accès à un nombre sans cesse croissant d’enregistrements discographiques et radiophoniques de la période. Les archives des radios et des revues spécialisées renferment une quantité impressionnante de documents qui n’ont été que peu exploités jusqu’à présent. L’immensité du champ de recherche qui s’ouvre ici explique peut-être qu’il n’ait pas encore été abordé systématiquement . Ce colloque, qui s’accompagnera d’un atelier intitulé « Mémoire musicale et résistance dans les camps » (organisé par Marie-Hélène Benoit-Otis et Philippe Despoix), souhaite offrir aux chercheurs l’occasion d’explorer conjointement les relations entre la musique, le disque et la radio en s’interrogeant sur 1) les interactions entre les médias et le transfert intermédial, 2) l’adaptation artistique des compositeurs et des interprètes aux nouveaux moyens de diffusion et 3) les conséquences sociales, économiques et esthétiques de l’arrivée du disque et de la radio pour l’activité musicale. Le cadre des pays francophones permettra d’établir des comparaisons, mais aussi des liens entre les « marchés » du disque et les réseaux radiophoniques qui naissent à l’époque. Il permettra aussi de faire apparaître les nouveaux modes de circulation des artistes et des œuvres au sein d’une communauté linguistique confrontée aux impératifs d’une internationalisation de la production musicale.
Les communications en français ou en anglais d’une durée de 20 minutes pourront privilégier des approches archivistique, historique, esthétique, analytique, sociologique ou géographique. Les propositions de panels regroupant plusieurs communications autour d’un sujet spécifique sont les bienvenues. Les propositions soumises doivent contribuer à au moins un des six grands axes que ce colloque souhaite aborder :
1) Technologie
- le progrès technologique : les rapports entre l’art et la technique
- le son enregistré : qualité de l’enregistrement et qualité de l’écoute/réception
- l’artifice de l’enregistrement
2) Public
- l’éducation de la nation par la radio et le disque
- la contribution du disque et de la radio à la culture de masse
- les effets de la diffusion par le disque et la radio sur la mémoire musicale collective (cas de la musique au front, dans les camps de concentration, etc.)
3) Création
- la naissance des genres radiophoniques
- le compositeur face aux contraintes technologiques
- l’interprétation pour le disque
- l’interprète face aux exigences techniques du studio
- la médiatisation des vedettes
- le rapport entre le succès en concert et la consécration sur disque
4) Nouveaux métiers
- les acteurs du virage technologique de la musique : techniciens, réalisateurs, présentateurs, speakers et disquaires
- les observateurs du changement : chroniqueurs, critiques de disques, revues spécialisées
5) Esthétique
- la nouveauté de l’écoute répétée et son impact sur la perception esthétique
- le concept de « radiogénie »
- la légitimation de ces nouveaux médias
- 6) Programmation discographique et radiophonique
- la constitution d’un répertoire, d’un canon
- le mélange de genres
- parler de musique : causeries, présentations de concerts, cours radiophoniques
- la radio et la propagande
Notes
1 Sophie Maisonneuve, L’invention du disque, 1877-1949. Genèse de l’usage des médias musicaux contemporains (Paris: Éditions des archives contemporaines, 2009).
2 Cécile Méadel, Histoire de la radio des années trente. Du sans-filiste à l’auditeur (Paris: Anthropos/INA, 1994).
3 Pierre Pagé, Histoire de la radio au Québec (Montréal: Fides, 2008).
4 Philippe Caufriez, Histoire de la radio francophone en Belgique (Brussels: Crisp, 2015).
5 Christophe Bennet, La musique à la radio dans les années trente. La création d’un genre radiophonique (Paris: L’Harmattan/INA, 2010); idem, “Musiciens de l’entre-deux-guerres. Du clavier au micro,” Cahiers d’histoire de la radiodiffusion, no. 124 (2015): 9-120.
6 Karine Le Bail, Musique, pouvoir, responsabilité. La politique musicale de la Radiodiffusion française, 1939-1953 (PhD diss., Institut d’études politiques de Paris, 2005); idem, Musique et “drôle de guerre.” Histoire de l’Orchestre national de la Radiodiffusion française (Paris: CNRS Éditions, forthcoming); Myriam Chimènes and Karine Le Bail (eds.), Henry Barraud, Essai autobiographique. Un compositeur à la tête de la Radio (Paris: Fayard/BnF, 2010).
7 On the history of the Anglo-American and German record industry and radio during this period, see Leon C. Hood, The Programming of Classical Music Broadcasts Over the Major Radio Networks (Ph.D. diss., New York University, 1955); William Glock, The BBC’s Music Policy (London: BBC, 1963); Nanny Drechsler, Die Funktion der Musik im deutschen Rundfunk, 1933-1945 (Pfaffenweiler: Centaurus, 1988); Louis E. Carlat, Sound Values: Radio Broadcasts of Symphonic Music and American Culture, 1922-1939 (Ph.D. diss., John Hopkins University, 1995); Bryan Dewalt and John Vardalas (eds.), Sound Recording in Canada: An Historical Assessment (Ottawa: National Museum of Science and Technology, 1995); Michael Stapper, Unterhaltungsmusik im Rundfunk der Weimarer Republik (Tutzing: Schneider, 2001); Allan Sutton, Recording the ’Twenties: The Evolution of the American Recording Industry, 1920-29 (Denver: Mainspring Press, 2008). For a study of music on the radio from a European perspective, see Angela Ida de Benedictis and Franco Monteleone (eds.), La musica alla radio, 1924-1954. Storia, effetti, contesti in prospettiva europea (Rome: Bulzoni, 2012).
8 For a selection of sources that provide a more general overview within this field of cultural and music history, see Jack Bornoff and Lionel Salter, Music and the Twentieth-Century Media (Florence: Olschki, 1972); Hugh W. Hitchcock (ed.), The Phonograph and Our Musical Life (New York: Institute for Studies in American Music, 1980); Michael Chanan, Repeated Takes: A Short History of Recording and Its Effects on Music (London: Verso, 1995); Jonathan Sterne, The Audible Past: Cultural Origins of Sound Reproduction (Durham: Duke University Press, 2003); Marc Katz, Capturing Sound: How Technology Has Changed Music (Los Angeles and Berkeley: University of California Press, 2004); Jean-Yves Mollier, Jean-François Sirinelli and François Valloton (eds.), Culture de masse et culture médiatique en Europe et dans les Amériques, 1860-1940 (Paris: Presses universitaires de France, 2006); Nicholas Cook et al. (eds.), The Cambridge Companion to Recorded Music (Cambridge: Cambridge University Press, 2009); Pierre-Henry Frangne and Hervé Lacombe (eds.), Musique et enregistrement (Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2014).
Conditions de soumission
Merci de nous faire parvenir vos propositions de communication (max. 4 000 caractères, espaces compris) en remplissant le formulaire en ligne disponible à l’adresse suivante : http://goo.gl/forms/zwfE52j4tI
au plus tard le 1er avril 2016.
Pour toute question : judy-ann.desrosiers@umontreal.ca
Comité d’organisation
- Michel Duchesneau (professeur titulaire, Université de Montréal, directeur de l’OICRM)
- Federico Lazzaro (stagiaire postdoctoral, McGill University/OICRM)
- Liouba Bouscant (stagiaire postdoctorale, Université de Montréal/OICRM)
Coordination
- Christine Paré (coordinatrice OICRM, site Université de Montréal)
- Judy-Ann Desrosiers (coordinatrice de l’Équipe Musique française, LHMS/OICRM)
Comité scientifique
- Christophe Bennet (Paris-Sorbonne)
- Marie-Hélène Benoit-Otis (Univ. de Montréal)
- Liouba Bouscant (Univ. de Montréal)
- Philippe Despoix (Univ. de Montréal)
- Michel Duchesneau (Univ. de Montréal)
- Federico Lazzaro (Univ. McGill)
- Sylvia L’Écuyer (Univ. de Montréal)
- Karine Le Bail (CNRS)
- Pascal Lécroart (Univ. de Franche-Comté)
- Marie-Thérèse Lefebvre (Univ. de Montréal)
- Sophie Maisonneuve (Univ. Paris Descartes)
International conference organized by the research group “Musique française 1870-1950: discours et idéologies” [French music, 1870-1950: Discourses and ideologies], Laboratoire musique, histoire et société, Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique (OICRM) at Montreal, 20-22 October 2016
Argument
In the space of a few decades, from 1900 to 1950, musicians’ and listeners’ relationship to music was transformed with the advent of records and then the radio. Although the means of engraving sounds onto cylinders and then onto records first appeared in the 1870s, records would become an extraordinary method of circulating music only after the turn of the twentieth century and the development of recording technologies. Radio entered the home in the early 1920s and, within a decade, provoked a new media revolution, fueled in part by the record industry. Music was henceforth circulated via records and the radio to an increasingly wide public.
Several extensive French-language studies have since explored these two forms of media. Sophie Maisonneuve’s work on records and the writings of Cécile Méadel, Pierre Pagé, and Philippe Caufriez on the radio have produced revealing portraits of an evolving musical world. However, fewer studies have examined the music in circulation and the relationships that emerged between composition and new media before 1950 (in other words, before the radio broadcasting bureaus of Paris, Cologne, and Milan became sites of experimentation in electronic music and musique concrète). Some scholars have, nevertheless, begun to explore this field of research: examples include studies by Christophe Bennet and Karine Le Bail.
In French-speaking countries, records circulated rapidly; however, the radio took root more slowly than in other countries such as England, the United States, and Germany. But despite radio’s somewhat protracted establishment, the invasion of radio waves and record sales soon became strategic issues for European as well as American companies that, within a context of large-scale commercialization, adopted a business model that privileged certain genres, well-known artists, and the more famous composers and musical works. In compensation, the pedagogical potential of the radio was quickly recognized by the main actors involved, including artists and governing bodies that sought to regulate radio broadcasting by exerting increased control through the creation of “national” radio stations. Music is obviously a central concern of the recording industry and radio, and has been since the development of radio broadcasting. However, technological issues, the economic context, and sociopolitical objectives impose methods and models that had a direct impact on musical production. What exactly was this impact?
Scholars engaging in research in this field have a growing number of sources at their fingertips. Digitization technology has provided access to an ever-increasing number of recordings from the period (encompassing both records and the radio). Radio archives and the specialty press also comprise an impressive amount of documents that, until now, have rarely been explored. The sheer vastness of this field of research perhaps explains why there has not yet been a comprehensive study of the subject.
The conference seeks to provide researchers an opportunity to explore collectively the relationship between music, records, and the radio by examining the following issues: 1) the interactions between different forms of media and intermedial transfer; 2) the ways in which composers and performers adapted to the new means of dissemination; and 3) the social, economic, and aesthetic consequences on musical activity with the arrival of records and the radio. Restricting the context to French-speaking countries will make it possible to establish comparisons as well as connections between various record “markets” and the radio networks that developed during the period. In addition, the circumscribed context will help scholars call attention to the new means of circulation of artists and works within a linguistic community confronted with the imperatives of an internationalization of musical production. In conjunction with the conference, there will be a workshop entitled “Mémoire musicale et résistance dans les camps [Musical memory and resistance in the camps],” organized by Marie-Hélène Benoit-Otis and Philippe Despoix.
Presentations can be given in French or in English and should not exceed 20 minutes; papers may examine the subject through different lenses (archival, historical, aesthetic, analytical, sociological, or geographical). Proposals for sessions comprising several papers are also welcome. Proposals must contribute to at least one of the following six overarching research axes that the conference seeks to investigate:
1) Technology
- Technological progress: The relationship between art and technique
- Recorded sound: The quality of recording and the quality of listening/reception
- The artifice of recording
2) Audiences
- Educating the nation through radio and records
- The contributions of records and the radio to mass culture
- The effects of record circulation and radio broadcasting on collective musical memory (e.g., music on war fronts and in concentration camps, etc.)
3) Creation
- The birth of radio genres
- Technological constraints and the composer
- Versions of performance for records
- The technical demands of the studio and the performer
- Stars and the media
- The relationship between a success in concert and a recording on record
4) New professions
- The actors involved in music technology: Technicians, producers, presenters, speakers, and record dealers
- Eyewitnesses during a time of change: Journalists, music critics, record reviews, specialized journals
5) Aesthetics
- The novelty of repeated listening and its influence on aesthetic perception
- The concept of “radio engineering”
- Legitimization of the new forms of media
6) Record and radio programming
- The shape and content of a repertory or a canon
- The mixing of genres
- Speaking about music: Presentations, pre-concert talks, radio lessons
- Propaganda and the radio
Notes
1 Sophie Maisonneuve, L’invention du disque, 1877-1949. Genèse de l’usage des médias musicaux contemporains (Paris: Éditions des archives contemporaines, 2009).
2 Cécile Méadel, Histoire de la radio des années trente. Du sans-filiste à l’auditeur (Paris: Anthropos/INA, 1994).
3 Pierre Pagé, Histoire de la radio au Québec (Montréal: Fides, 2008).
4 Philippe Caufriez, Histoire de la radio francophone en Belgique (Brussels: Crisp, 2015).
5 Christophe Bennet, La musique à la radio dans les années trente. La création d’un genre radiophonique (Paris: L’Harmattan/INA, 2010); idem, “Musiciens de l’entre-deux-guerres. Du clavier au micro,” Cahiers d’histoire de la radiodiffusion, no. 124 (2015): 9-120.
6 Karine Le Bail, Musique, pouvoir, responsabilité. La politique musicale de la Radiodiffusion française, 1939-1953 (PhD diss., Institut d’études politiques de Paris, 2005); idem, Musique et “drôle de guerre.” Histoire de l’Orchestre national de la Radiodiffusion française (Paris: CNRS Éditions, forthcoming); Myriam Chimènes and Karine Le Bail (eds.), Henry Barraud, Essai autobiographique. Un compositeur à la tête de la Radio (Paris: Fayard/BnF, 2010).
7 On the history of the Anglo-American and German record industry and radio during this period, see Leon C. Hood, The Programming of Classical Music Broadcasts Over the Major Radio Networks (Ph.D. diss., New York University, 1955); William Glock, The BBC’s Music Policy (London: BBC, 1963); Nanny Drechsler, Die Funktion der Musik im deutschen Rundfunk, 1933-1945 (Pfaffenweiler: Centaurus, 1988); Louis E. Carlat, Sound Values: Radio Broadcasts of Symphonic Music and American Culture, 1922-1939 (Ph.D. diss., John Hopkins University, 1995); Bryan Dewalt and John Vardalas (eds.), Sound Recording in Canada: An Historical Assessment (Ottawa: National Museum of Science and Technology, 1995); Michael Stapper, Unterhaltungsmusik im Rundfunk der Weimarer Republik (Tutzing: Schneider, 2001); Allan Sutton, Recording the ’Twenties: The Evolution of the American Recording Industry, 1920-29 (Denver: Mainspring Press, 2008). For a study of music on the radio from a European perspective, see Angela Ida de Benedictis and Franco Monteleone (eds.), La musica alla radio, 1924-1954. Storia, effetti, contesti in prospettiva europea (Rome: Bulzoni, 2012).
8 For a selection of sources that provide a more general overview within this field of cultural and music history, see Jack Bornoff and Lionel Salter, Music and the Twentieth-Century Media (Florence: Olschki, 1972); Hugh W. Hitchcock (ed.), The Phonograph and Our Musical Life (New York: Institute for Studies in American Music, 1980); Michael Chanan, Repeated Takes: A Short History of Recording and Its Effects on Music (London: Verso, 1995); Jonathan Sterne, The Audible Past: Cultural Origins of Sound Reproduction (Durham: Duke University Press, 2003); Marc Katz, Capturing Sound: How Technology Has Changed Music (Los Angeles and Berkeley: University of California Press, 2004); Jean-Yves Mollier, Jean-François Sirinelli and François Valloton (eds.), Culture de masse et culture médiatique en Europe et dans les Amériques, 1860-1940 (Paris: Presses universitaires de France, 2006); Nicholas Cook et al. (eds.), The Cambridge Companion to Recorded Music (Cambridge: Cambridge University Press, 2009); Pierre-Henry Frangne and Hervé Lacombe (eds.), Musique et enregistrement (Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2014).
Submission guidelines
Paper proposals (max. 4,000 characters, including spaces) should be submitted
by 1 April 2016,
by completing the online form available at: http://goo.gl/forms/zwfE52j4tI
For further information, please contact: judy-ann.desrosiers@umontreal.ca
Organizational committee
- Michel Duchesneau (Professor, Université de Montréal, director of the OICRM)
- Federico Lazzaro (Postdoctoral fellow, McGill University/OICRM)
- Liouba Bouscant (Postdoctoral fellow, Université de Montréal/OICRM)
Administration
- Christine Paré (coordinator of the OICRM, Université de Montréal branch)
- Judy-Ann Desrosiers (coordinator of the Équipe Musique française, Laboratoire Histoire, musique et société, OICRM)
Program committee
- Christophe Bennet (Paris-Sorbonne)
- Marie-Hélène Benoit-Otis (Univ. de Montréal)
- Liouba Bouscant (Univ. de Montréal)
- Philippe Despoix (Univ. de Montréal)
- Michel Duchesneau (Univ. de Montréal)
- Federico Lazzaro (McGill University)
- Sylvia l’Écuyer (Univ. de Montréal)
- Karine Le Bail (CNRS)
- Pascal Lécroart (Univ. de Franche-Comté)
- Marie-Thérèse Lefebvre (Univ. de Montréal)
- Sophie Maisonneuve (Univ. Paris Descartes)
Catégories
Lieux
- 200, avenue Vincent-d'Indy
Montréal, Canada (H2V 2T2)
Dates
- vendredi 01 avril 2016
Mots-clés
- musique, disque, radio, 1900-1950, technologie, esthétique, francophonie
Contacts
- Judy-Ann Desrosiers
courriel : judy-ann [dot] desrosiers [at] umontreal [dot] ca - Christine Paré
courriel : christine [dot] pare [at] umontreal [dot] ca
URLS de référence
Source de l'information
- Judy-Ann Desrosiers
courriel : judy-ann [dot] desrosiers [at] umontreal [dot] ca
Licence
Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la CC0 1.0 Universel.
Pour citer cette annonce
« Musique – Disque – Radio en pays francophones (1900-1950) », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 14 décembre 2015, https://calenda-formation.labocleo.org/350463