Calenda - O calendário de letras e de ciências sociais e humanas
Le crowdsourcing pour partager, enrichir et publier des sources patrimoniales
Crowdsourcing as a means to share, enrich and publish heritage sources
Publicado mardi, 14 de février de 2017
Resumo
On ne peut qu’être frappé par la variété des projets de crowdsourcing dans le domaine des sciences humaines (de « Transcribe Bentham » à « Zooniverse », en passant par Wikipedia) et de leurs objets, mais également par la diversité des « foules » qui apportent leur contribution. Un grand nombre de questions se posent à ce sujet, scientifiques, sociologiques, mais aussi éthiques : est-il possible de trouver des lignes directrices communes à ces projets si divers par leurs objets, leurs objectifs, les données produites, les contributeurs impliqués ? Nous souhaitons donc, à l’occasion de ce colloque international et interdisciplinaire, confronter théories, réflexions et partages d’expérience sur ce sujet.
The wide variety of these projects, their objects, and their contributing “crowds” is striking: “Transcribe Bentham”, “Zooniverse”, etc. not forgetting Wikipedia. Facing this fact, it seems interesting to allow researchers from various disciplinary origins to gather and question crowdsourcing together. A large number of questions are at stake, from a scientific point of view, but also sociologically and ethically: are there common practices to these projects that are so different in their objects, objectives, data, and contributors? We thus wish, during this international and interdisciplinary conference, to confront theories, reflexions and sharing out of experiences on this subject.
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Organisation
Colloque organisé par le CIRPaLL, le CERHIO (université d’Angers) et l’UMR Litt&Arts (Université Grenoble-Alpes)
Organisateurs
- Cécile Meynard,
- Florence Alibert,
- Valérie Neveu,
- Elisabeth Greslou,
- Thomas Lebarbé
Argumentaire
L’heure est aux sciences citoyennes ou sciences participatives, qui, le plus souvent par le biais d’outils collaboratifs en ligne, invitent un grand nombre de gens, spécialistes ou non, à offrir leurs compétences, leur créativité, leur temps de travail, pour réaliser des tâches qu’une seule personne ou un nombre réduit de personnes effectuerait dans un temps beaucoup plus long. Ce principe du crowdsourcing est appliqué dans des domaines très divers, de l’économie et de la culture contemporaine (de l’organisation de concours de design à la généalogie, en passant par la gestion d’informations en temps réel lors de crises). Et le phénomène, déjà largement répandu dans le monde anglo-saxon, s’est étendu depuis plusieurs années dans les sciences, y compris les sciences humaines (histoire, ethnologie, muséologie…), à l’initiative d’acteurs institutionnels appartenant le plus souvent au monde des musées, des bibliothèques, des archives, et, plus récemment d’universités ou de centres de recherche (CNRS…).
On ne peut qu’être frappé par la variété des projets (de “Transcribe Bentham” à “Zooniverse”, du projet “Transcrire” du consortium des archives des ethnologues à “Tela Botanica”, sans parler du plus célèbre d’entre tous, Wikipedia) et de leurs objets, mais également par la diversité des “foules” qui apportent leur contribution. C’est en ce sens qu’il semble intéressant de permettre à des chercheurs de tous horizons de se rencontrer.
Un grand nombre de questions se posent en effet, scientifiques, sociologiques, mais aussi éthiques : est-il possible de trouver des lignes directrices communes à ces projets si divers par leurs objets, leurs objectifs, les données produites, les contributeurs impliqués? faut-il parler de rupture ou de continuité dans la conception des projets scientifiques? (est-il encore pertinent par exemple d’opposer serious work et serious game?) jusqu’à quel point est-il possible d’intéresser la foule et de l’associer à des projets scientifiques ? Qui sont ces passionnés et quelles sont leurs attentes ? Comment leur participation peut-elle être reconnue, valorisée, pérennisée et reconnue ? quels sont les bénéfices, les obstacles et les limites de telles collaborations ? y a-t-il encore une réelle différence entre expert et amateur ? peut-on parler d’un nouvel esclavagisme, comme certains n’hésitent pas à le faire ? Les sources en effet font l’objet d’un engouement participatif exceptionnel : indexations, transcriptions, paléographie, corrections de textes océrisés, l’utilisateur est à la fois consommateur et producteur d’informations.
Par ailleurs, quelle peut être la place des éditions de sources littéraires (textes et manuscrits), encore très restreinte dans ce paysage nouveau ? De fait, en France, en dehors des projets flaubertiens de l’Université de Rouen, universellement reconnus (sites sur les brouillons de Madame Bovary, édition du premier tome de Bouvard et Pécuchet, édition en cours de la correspondance de Flaubert), seuls quelques projets émergent à l’heure actuelle, parmi lesquels celui que l’université d’Angers a lancé autour du dossier génétique de Mon évasion de Benoîte Groult. Est-ce à dire que le crowdsourcing n’est pas forcément une solution intéressante pour les éditions littéraires en ligne ? Quelles analyses peut-on tirer du crowdsourcing dans les milieux patrimoniaux ?
Ce colloque s’inscrit ainsi dans le prolongement de la Journée d’étude “Transcription collaborative et édition numérique de manuscrits : enjeux, outils et perspectives” organisée le 16 mars 2016 par Emmanuelle De Champs (Archives nationales, site de Pierrefitte sur Seine), des réflexions du forum des archivistes Méta/morphoses, les archives bouillon de culture numérique (Troyes, 31 mars-2 avril 2016) et de la Journée d’étude “Crowdsourcing et édition” organisée par Cécile Meynard, Elisabeth Greslou et Thomas Lebarbé (Angers, 21 octobre 2016). Il s’agira donc de la 3e grande manifestation scientifique organisée en France sur le sujet du crowdsourcing, du patrimoine et de l’édition.
Ce colloque est organisé dans le cadre du projet NumEC qui a obtenu une subvention de l’Université d’Angers pour la mise en ligne d’une plateforme de transcription contributive des manuscrits de Benoîte Groult, couplé avec un projet de numérisation contributive, inédit en France à l’heure actuelle (en partenariat avec la Bibliothèque universitaire d’Angers). Il est organisé par le CIRPaLL (université d’Angers), en collaboration avec le CERHIO (université d’Angers) et l’UMR Litt&Arts (Université de Grenoble-Alpes) et bénéficie du soutien du consortium CAHIER (TGIR Huma-Num), en particulier du groupe de travail Crowdsourcing.
Nous souhaitons donc, à l’occasion de ce colloque international et interdisciplinaire, confronter théories, réflexions et partages d’expérience sur ce sujet encore assez neuf, qui pourra intéresser de nombreuses institutions (bibliothèques, archives, musées, universités, centres de recherche) et disciplines (ethnologie, sociologie, histoire, lettres, sciences du langage…)
Modalités pratiques d'envoi des propositions
Les propositions de communications, d’une quinzaine de lignes maximum, accompagnées d’un CV (1 page maximum) doivent être envoyées aux organisateurs à l’adresse suivante : cecile.meynard@gmail.com
avant le 31 mars 2017.
Comité scientifique
- Odile Farge (Ingénieure de recherche, Humanisme numérique, chercheure à la chaire UNESCO ITAN (FMSH/U. Paris 8)
- Bénédicte Grailles (Maîtresse de conférences en archivistique, Université d’Angers)
- Fatiha Idmhand (Professeure d’études hispaniques, Université de Poitiers, Directrice adjointe du Consortium CAHIER)
- Ioana Galleron, Maitresse de conférences HDR, Université de Bretagne Sud
- Patrice Marcilloux (Professeur d’archivistique, Université d’Angers)
- Elena Pierazzo (Professeure d’italien et humanités numériques – Université Grenoble Alpes – LUHCIE)
Organisation
Conference organised by CIRPaLL, CERHIO (Angers University) and Litt&Arts (Grenoble Alpes University)
Organizers
- Cécile Meynard,
- Florence Alibert,
- Valérie Neveu,
- Elisabeth Greslou,
- Thomas Lebarbé
Argument
Whether they are called citizen sciences or participatory sciences, these practices are emerging, most often through collaborative online tools that invite a large number of people, expert or amateurs, to give some of their competences, knowledge, creativity and time to perform tasks that would require too much time for a single person or a small group of people. This crowdsourcing principle has been applied to many and various domains, from economy to contemporary culture (from design contest organisation to genealogy, through real-time information management in crisis). The phenomenon, already widespread in the Anglo-Saxon world, has taken in sciences for the past few years, including human and social sciences (history, ethnology, museology, …), lead by institutional partners, most often museums, libraries, archives and more recently universities and research centres.
The wide variety of these projects, their objects, and their contributing “crowds” is striking: “Transcribe Bentham” in philosophy, “Zooniverse” covering a wide range of projects and disciplines mainly in technical sciences, “Transcrire” by the ethnologists consortium, “Tela Botanica”, etc. not forgetting the most famous of all, Wikipedia. Facing this fact, it seems interesting to allow researchers from various disciplinary origins to gather and question crowdsourcing together.
A large number of questions are at stake, from a scientific point of view, but also sociologically and ethically: are there common practices to these projects that are so different in their objects, objectives, data, and contributors? Is this a continuity or on the contrary a discontinuity in the design of scientific projects? Is it relevant to oppose serious work to serious game? How can one raise interest in the crowd and associate it to scientific projects? In which way can their participation be recognized, enhanced, and perpetuated? What are the benefits, obstacles and limits of such collaborations? Is there a real difference between experts and amateurs? Can one call it a new slavery, as some do? Further more, is there room in crowdsourcing for literary sources edition (texts and manuscripts), a domain that is still very limited? De facto, in France, apart from Flaubertian projects in Rouen (Madame Bovary’s drafts, Bouvard et Pécuchet’s first volume, Flaubert’s correspondence), only a few projects are emerging, among which the edition of Benoîte Groult’s Mon Evasion in Angers. Does this imply that crowdsourcing is not necessarily the most adequate solution for online literary editions? Crowdsourcing is indeed very fashionable : indexations, transcriptions, paleography, corrections of OCR, the user is the consumer as well as the producer of informations.
This research conference is thought in the continuity of three research events: “Collaborative transcription and digital edition of manuscripts: issues, tools and perspectives” organised on march 16th 2016 by Emmanuelle De Champs (National Archives, Pierrefitte sur Seine), the forum of the archivists “Méta/morphoses, les archives bouillon de culture numérique (Troyes, 31 mars-2 avril 2016)” and “Crowdsourcing and edition” organised on October 26th 2016 by Cécile Meynard, Elisabeth Greslou and Thomas Lebarbé (Angers). This shall be the 3rd scientific event in France on crowdsourcing, heritage, and edition.
This conference is organised within the research project NumEC that has been subsidised by Angers University for the design of a collaborative transcription platform in order to edit Benoîte Groult’s manuscripts, combines with an original collaborative digitization project, unheard of in France to this date (in partnership with Angers’ academic Library). It is organised by CIRPaLL (U. of Angers), in partnership with CERHIO (U. of Angers) and Litt&Arts (UMR, U. of Grenoble Alpes). It is supported by the CAHIER consortium (TGIR Huma-Num) and in particular its working group on crowdsourcing.
We thus wish, during this international and interdisciplinary conference, to confront theories, reflexions and sharing out of experiences on this subject, still fairly novel, that will raise interest in numerous institutions (libraries, archives, museums, universities, and research centres) and disciplines (ethnology, sociology, history, literature, linguistics, etc.).
Submission guidelines
Communication proposals, of about 15 lines, with author’s curriculum vitae (1 page), are to be addressed to the organisers to the following email cecile.meynard@gmail.com, before March 31st 2017.
Conference languages: French and English.
Calendar
-
March 31st 2017: communication proposals deadline
- April 30th 2017: notification to authors
- October 18th, 19th, 20th 2017: International Conference
Comité scientifique
- Odile Farge (Ingénieure de recherche, Humanisme numérique, chercheure à la chaire UNESCO ITAN (FMSH/U. Paris 8)
- Bénédicte Grailles (Maîtresse de conférences en archivistique, Université d’Angers)
- Fatiha Idmhand (Professeure d’études hispaniques, Université de Poitiers, Directrice adjointe du Consortium CAHIER)
- Ioana Galleron, Maitresse de conférences HDR, Université de Bretagne Sud
- Patrice Marcilloux (Professeur d’archivistique, Université d’Angers)
- Elena Pierazzo (Professeure d’italien et humanités numériques – Université Grenoble Alpes – LUHCIE)
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Locais
- Maison de la Recherche Germaine Tillion, Amphi Germaine Tillion - 5 bd Lavoisier
Angers, França (49)
Datas
- vendredi, 31 de mars de 2017
Palavras-chave
- crowdsourcing, patrimoine, édition électronique, archive, numérisation contributive, enrichissement de sources
Contactos
- Cécile Meynard
courriel : cecile [dot] meynard [at] univ-angers [dot] fr
Fonte da informação
- Cécile Meynard
courriel : cecile [dot] meynard [at] univ-angers [dot] fr
Para citar este anúncio
« Le crowdsourcing pour partager, enrichir et publier des sources patrimoniales », Chamada de trabalhos, Calenda, Publicado mardi, 14 de février de 2017, https://calenda-formation.labocleo.org/394280