AccueilL’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans les îles britanniques, en France et en Amérique du Nord (Canada, Etats-Unis) du XIXe au XXIe siècle.

AccueilL’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans les îles britanniques, en France et en Amérique du Nord (Canada, Etats-Unis) du XIXe au XXIe siècle.

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Publié le lundi 06 novembre 2017

Résumé

L’année 2018 marque le cinquantenaire de l’entrée en vigueur en Grande-Bretagne de la Loi relative à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) le 27 avril 1968 (adoptée en 1967), l’anniversaire des 45 ans, aux États-Unis, de l’arrêt de la Cour suprême Roe vs. Wade du 22 janvier 1973, ainsi que le 25e anniversaire de l’arrêt de la Cour suprême du Canada mettant fin à des conditions très restrictives d’IVG (R. v. Morgentaler). Un référendum sur l’abrogation de l’Article 8 de la Constitution de la République d’Irlande sera également organisé en 2018 et pourrait mener à une dépénalisation de l’avortement en Irlande. Par ailleurs, le parlement britannique a décidé en juillet 2017 d’autoriser les femmes en Irlande du Nord (où la Loi relative à l’IVG britannique ne s’applique pas) à procéder à une IVG sur le sol de la Grande-Bretagne et à faire prendre en charge leurs frais médicaux (ce qui n’était pas le cas jusque-là). Un état des lieux sera donc le bienvenu afin d’apprécier en France et à l’échelle internationale (Royaume-Uni, Irlande, Amérique du Nord) l’histoire et l’évolution de l’IVG.

Annonce

Université Paris-Sorbonne, du 6 au 8 novembre 2018. Colloque international organisé par l’Université Paris-Sorbonne.

Argumentaire

L’année 2018 marque le cinquantenaire de l’entrée en vigueur en Grande-Bretagne de la Loi relative à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) le 27 avril 1968 (adoptée en 1967), l’anniversaire des 45 ans, aux Etats-Unis, de l’arrêt de la Cour suprême Roe vs. Wade du 22 janvier 1973, ainsi que le 25e anniversaire de l’arrêt de la Cour suprême du Canada mettant fin à des conditions très restrictives d’IVG (R. v. Morgentaler). Un référendum sur l’abrogation de l’Article 8 de la Constitution de la République d’Irlande sera également organisé en 2018 et pourrait mener à une dépénalisation de l’avortement en Irlande. Par ailleurs, le parlement britannique a décidé en juillet 2017 d’autoriser les femmes en Irlande du Nord (où la Loi relative à l’IVG britannique ne s’applique pas) à procéder à une IVG sur le sol de la Grande-Bretagne et à faire prendre en charge leurs frais médicaux (ce qui n’était pas le cas jusque-là).

Certains pays ont autorisé l’IVG pour des raisons médicales (protection de la santé physique ou mentale de la mère, handicap du fœtus), puis pour d’autres raisons (limitation des naissances, droit des femmes à disposer de leur corps, etc.), les pratiques différant dans l’espace et dans le temps selon les cultures. Dans l’ensemble, le contexte des années 1960 et 1970 s’est avéré décisif dans les mouvements favorables à la dépénalisation de l’avortement, ces changements ayant souvent été décrits comme « permissifs » ou « progressistes », selon le point de vue. Une législation relative à la contraception a souvent précédé celle de la dépénalisation de l’avortement (comme par exemple en France et en Grande-Bretagne), témoin d’une libération des mœurs et, plus largement des femmes.

Il reste que la dépénalisation de l’avortement a donné lieu à de nombreuses controverses pendant et après l’adoption de textes législatifs et/ou d’arrêts de justice. Encore aujourd’hui, on assiste à de nombreuses tentatives de retour en arrière : mouvements de rue, voire violences (assassinats de médecins, menaces, intimidations de femmes dans les cliniques d’intervention et ailleurs, etc.), recours en justice, demandes d’amendement ou encore d’abrogation des textes, campagnes de presse, création de nouveaux lobbies et même de partis politiques ayant pour seul objectif d’abroger la législation existante.

Un état des lieux sera donc le bienvenu afin d’apprécier en France et à l’échelle internationale (Royaume-Uni, Irlande, Amérique du Nord) l’histoire et l’évolution de l’IVG. D’un point de vue démographique et historique, on s’intéressera plus particulièrement au rapport de la quantification du phénomène et de l’histoire de savoirs statistiques. Les facteurs ayant pu peser sur la dépénalisation de l’avortement, sur l’adoption puis l’amendement éventuel de textes législatifs, sur les conditions d’autorisation de l’IVG, sur le statut des femmes, chaque pays/état ayant un contexte qui lui est propre, pourront être abordés. Ainsi que les attitudes de l’opinion publique, des professionnels de la santé, des élites politiques, des différentes religions, de même que celles des mouvements pro- et anti-IVG, des partis politiques et celles des femmes concernées par une IVG. Les liens entre contraception et IVG pourront également être envisagés, l’influence des services du planning familial s’avérant cruciale dans certains cas. Une vision globale du phénomène, statistiques à l’appui, pourrait s’accompagner d’un profil sociologique des femmes concernées. L’accusation selon laquelle de nombreuses femmes recourent à l’IVG comme moyen de contraception est-elle fondée ? Il ne s’agit ici que de quelques pistes à explorer.

On privilégiera une approche historique et pluridisciplinaire, les communications, en anglais ou en français, pouvant porter sur un pays en particulier ou sur un aspect plus restreint de manière comparative, notamment, et sans être exclusif, dans les domaines suivants : bioéthique, démographie, droit, études religieuses, économie, histoire, médecine, philosophie, sociologie, sciences politiques, etc.

Merci d’envoyer une proposition de communication (résumé de 500 mots et courte notice biographique)

pour le 23 décembre 2017 aux trois organisateurs :

Claire Charlot (clairecharlot.sorbonne@gmail.com), Adrien Lherm (adrienlherm@wanadoo.fr) et Fabienne Portier-Le Cocq (fabienne.portier-lecocq@univ-tours.fr). Une réponse sera donnée aux propositions sous huitaine.

Une publication est envisagée. Frais d’inscription au colloque : 20 euros.

Organisateurs

  • Claire Charlot, Adrien Lherm (Université Paris-Sorbonne, Paris, HDEA EA 4086) 
  • Fabienne Portier-Le Cocq (Université François Rabelais, Tours, ICD EA 6297)

Comité scientifique

  • Nathalie Bajos (INSERM),
  • Françoise Barret-Ducrocq (Paris-Diderot, France),
  • Claire Charlot (Paris-Sorbonne, France),
  • Ann Furedi (Bpas, United Kingdom),
  • Hélène Harter (Rennes 2)
  • Françoise Le Jeune (Nantes),
  • Adrien Lherm (Paris-Sorbonne, France),
  • Janine Mossuz-Lavau (CNRS, CEVIPOF),
  • Fabienne Portier-Le Cocq (Tours), Joshua C. Wilson (Denver, USA).

Lieux

  • Université Paris-Sorbonne
    Paris, France (75005)

Dates

  • mardi 06 novembre 2018
  • jeudi 08 novembre 2018

Fichiers attachés

Mots-clés

  • IGV, Royaume-Uni, Irlande, États-Unis, Canada

Contacts

  • claire Charlot
    courriel : clairecharlot [dot] sorbonne [at] gmail [dot] com
  • Fabienne Portier-Le Cocq
    courriel : fabienne [dot] portier-lecocq [at] univ-tours [dot] fr
  • Adrien Lherm
    courriel : adrienlherm [at] wanadoo [dot] fr

Source de l'information

  • Fabienne Portier-Le Cocq
    courriel : fabienne [dot] portier-lecocq [at] univ-tours [dot] fr

Licence

Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« L’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans les îles britanniques, en France et en Amérique du Nord (Canada, Etats-Unis) du XIXe au XXIe siècle. », Colloque, Calenda, Publié le lundi 06 novembre 2017, https://calenda-formation.labocleo.org/420635

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