Comme le montrent des études récentes, la question du statut de la logique fut, aux temps modernes, le lieu de toutes les confrontations ontologiques : alors que Descartes se méfiait de la logique de son époque, ou que Leibniz la refondait par son De Arte Combinatoria et sa Characteristica Universalis, Arnauld et Nicole la canonisaient dans la Logique de Port-Royal. C'est qu'aux temps modernes, poser la question du statut de la logique revenait eo ipso à soulever le problème de son inscription métaphysique.

Colloque organisé conjointement par l'Université Libre de Bruxelles (ULB) et la Vrije Universiteit Brussel (VUB).

Argumentaire

Comme le montrent des études récentes, la question du statut de la logique fut, aux temps modernes, le lieu de toutes les confrontations ontologiques : alors que Descartes se méfiait de la logique de son époque, ou que Leibniz la refondait par son De Arte Combinatoria et sa Characteristica Universalis, Arnauld et Nicole la canonisaient dans la Logique de Port-Royal. C'est qu'aux temps modernes, poser la question du statut de la logique revenait eo ipso à soulever le problème de son inscription métaphysique. Car la métaphysique moderne était une science, et la logique, la science de toutes les sciences, reposait à tout le moins sur un questionnement métaphysique fondamental. Loin d'être définitivement clos, ce débat sur les rapports entre logique et métaphysique, qui exalta si vivement l'époque moderne, ne laisse pas d'animer encore aujourd'hui de nombreuses controverses ; c'est dire si le fait de montrer comment ce débat contemporain puise sa source dans la philosophie moderne peut s'avérer utile pour répondre aux nombreuses questions que soulèvent les rapports complexes que la logique et la métaphysique entretiennent entre elles. Sont-elles toutes deux autonomes et indépendantes l'une de l'autre, ou sont-elles au contraire intrinsèquement liées ? L'une est-elle antérieure à l'autre, ou se déploient-elles toutes deux d'un même jet ? À quoi tient, au fond, la nature fondamentale de leur accord ou de leur désaccord ? Et qu'est-ce que la logique pourrait bien nous apprendre de la métaphysique, ou la métaphysique de la logique ? Ce sont toutes ces questions que nous nous proposons d'étudier dans ce colloque, à la lumière de la philosophie moderne.

Modalités de soumission

Le colloque se tiendra du 12 au 14 novembre 2018 à l'ULB et à la VUB. Nous invitons tous ceux qui souhaiteraient y participer à envoyer une proposition d'intervention, en rapport avec le thème du colloque, comprenant un titre, un abstract de 300 à 500 mots au maximum, 5 mots-clefs résumant la communication, ainsi qu'un CV

pour le 15 avril 2018 au plus tard,

à l'adresse suivante : logicmetaphysics2018@gmail.com.
Les présentations dureront 30 minutes, et seront suivies d'une période de discussion de 10 minutes. Les interventions pourront avoir lieu, au choix, en anglais, en français ou en néerlandais.

Les actes du colloque feront l'objet d'une publication.

Si vous désirez de plus amples informations, n'hésitez pas à nous contacter à l'adresse suivante :  logicmetaphysics2018@gmail.com.

Comité scientifique

• Marc Peeters (Université Libre de Bruxelles)
• Jean-Paul Van Bendegem (Vrije Universiteit Brussel)
• Bruno Leclercq (Université de Liège)
• Massimo Mugnai (Scuola Normale Superiore- Pise)
• Francesco Berto (Universiteit van Amsterdam)

Organizers / Organisateurs

• Marc Peeters (ULB)
• Valentina Luporini (ULB)
• Piéro Ledent (ULB)
• Patrick Allo (VUB)