Cette journée d’études vise à explorer l’histoire croisée de la photographie et du design, autrement dit la rencontre entre ces deux « arts » industriels qui ont à voir avec la série, le multiple et le reproductible depuis la seconde moitié du XIX^e siècle. Malgré un usage de plus en plus massif de la photographie dans le domaine du design au cours du XX^e siècle, voire une tyrannie du photographiable, le lien entre photographie et design a été peu historicisé. Si la photographie a pu être tour à tour un moyen d’enregistrement, de contrôle, de distanciation, d’exposition mais aussi de publicité du design, en quoi cet outil a-t-il également pu être un lieu d’expérimentation ?

Date : Jeudi 29 novembre 2018

Organisation

Les membres du comité d’organisation évalueront les propositions

• Claire Brunet (ENS Paris-Saclay, département Design) ;
• Eléonore Challine (Université Paris 1)
• Catherine Geel (ENS Paris-Saclay, Ensba Lyon)

Propos

Cette journée d’études vise à explorer l’histoire croisée de la photographie et du design, autrement dit la rencontre entre ces deux « arts » industriels qui ont à voir avec la série, le multiple et le reproductible depuis la seconde moitié du XIXe siècle. Alors que les histoires de la photographie d’architecture, de la photographie de mode, ou des liens entre photographie et peinture sont aujourd’hui mieux connues, l’histoire de la photographie de design ou du design photographié reste largement à écrire.

Pourtant les photographies représentent une masse considérable dans les fonds et les archives de designers (Sottsass, Prouvé, Eames, etc.). À des fins d’illustration ou de documentation, ces images ont également envahi les publications consacrées aux arts décoratifs et au design depuis la fin du XIXe siècle. Malgré un usage de plus en plus massif au cours du XXe siècle, voire une tyrannie du photographiable en design, le lien entre photographie et design a été peu historicisé. Si la photographie a pu être tour à tour un moyen d’enregistrement, de contrôle, de distanciation, d’exposition mais aussi de publicité du design, en quoi cet outil a-t-il également pu être un lieu d’expérimentation ?

On privilégiera les axes suivants :

• les collaborations entre designers et photographes ; la figure du designer-photographe, ou la manière dont les designers se sont saisis de la photographie (les designers producteurs de leurs propres images photographiques, la formation à la photographie dans les écoles de design, les textes de designers sur la photographie, etc.) ;
• la culture visuelle des designers / l’œil photographique du design : la documentation et les archives photographiques de designers (images anonymes, classements d’images photographiques, photographies personnelles, images de travail et de présentation de projets ou vouées à la diffusion, expositions, enquêtes, collecte d’images) ;
• le prisme photographique en design (émergence de standards, stratégie de détails, effets de cadrage et de dramatisation) ; les politiques photographiques de revues ;
• l’anti-photographique (méfiance à l’égard de l’image photographique) ou la tyrannie du photographiable en design ; les usages comparés du dessin et de la photographie en design.

Modalités de soumission

Merci d’envoyer vos propositions de communication (2000 signes) ainsi qu’un résumé bio-bibliographique

au plus tard le 10 mai 2018

à l’adresse suivante :

eleonore.challine@univ-paris1.fr

Retour des organisateurs avant le 1er juin 2018.