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Les temporalités du chômage
The Temporalities of Unemployment
Temporalités 29 (2019/1)
Temporalités 29 (2019/1)
Publicado jeudi, 31 de mai de 2018
Resumo
Si l’objet « travail » peut se prévaloir d’une longue tradition en études temporalistes inaugurée en France par Georges Friedmann, Pierre Naville et William Grossin, c’est moins le cas pour l’emploi et moins encore pour la privation d’emploi. À l’heure où le chômage est devenu un puissant marqueur des carrières d’emploi, des politiques publiques ou encore des rapports au travail, il est utile d’actualiser les connaissances sur les temporalités du chômage et, dans une perspective pluridisciplinaire, d’en explorer les multiples facettes et enjeux.
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Argumentaire
Si l’objet « travail » peut se prévaloir d’une longue tradition en études temporalistes inaugurée en France par Georges Friedmann, Pierre Naville et William Grossin, c’est moins le cas pour l’emploi et moins encore pour la privation d’emploi. À l’heure où le chômage est devenu un puissant marqueur des carrières d’emploi, des politiques publiques ou encore des rapports au travail, il est utile d’actualiser les connaissances sur les temporalités du chômage et, dans une perspective pluridisciplinaire, d’en explorer les multiples facettes et enjeux. Dans les sociétés où l’activité professionnelle est centrale, la privation d’emploi est une situation à part, disqualifiée, et en conséquence confrontée à la question de sa durée, de son terme, de la sortie du chômage.
La constitution de la notion de chômage est contemporaine de la rationalisation et de l’uniformisation du temps industriel (Thompson, 2004). Dès sa naissance en tant que catégorie de perception et d’intervention publique, le chômage est inscrit dans des temporalités. Il débute après plusieurs jours, mais est borné dans la durée (Raynaud-Cressent, 1984). En outre, ses causes imputées varient au cours de l’année (Beveridge, 1909). Il est donc traversé de tensions concernant sa durée, ses rythmes et ses horaires (Grossin, 1969). À titre d’exemple, la durée du chômage est investie de nombreuses significations. Elle est notamment au cœur de représentations morales qui associent allongement de cette durée et caractère volontaire du chômage. Elle est aussi inscrite dans des contextes historiques qui peuvent faire émerger la question de l’employabilité des chômeurs et de l’inéluctabilité de cette situation dès lors que le chômage est durablement installé. Elle est également une composante des parcours individuels où elle est déclinée en formes plurielles de transition plus ou moins incertaines. Elle est une cible d’actions institutionnelles destinées à activer les chômeurs. Elle marque les expériences personnelles et affecte tant les anticipations d’avenir que les conduites de recherche d’emploi. Elle a des conséquences sur les agencements de la vie quotidienne et sur les manières de supporter une situation dévalorisée etc.
Les temporalités du chômage peuvent être analysées et problématisées de multiples manières. Elles peuvent aussi être explorées dans des perspectives disciplinaires variées : économie, sociologie, histoire, science politique, anthropologie, droit, psychologie sociale, voire études littéraires. L’objectif de ce numéro de Temporalités est précisément de rendre compte de la richesse des ancrages disciplinaires, des problématiques théoriques, des angles d’analyse, des méthodes d’investigation adoptées pour explorer les facettes et enjeux des temporalités du chômage. Ces temporalités peuvent être saisies à partir de questions de recherche particulièrement riches et variées. Afin d’en baliser une première exploration, nous distinguons, sans exclusive, trois pistes, larges et comportant moult bifurcations : la piste des calendriers et des parcours individuels ; la piste des institutions et des instruments de gouvernement ; la piste des conduites et des expériences vécues.
Calendriers et parcours individuels
La première piste ouvre vers un vaste champ de recherches centrées sur les calendriers du chômage, saisis à différentes échelles : parcours de vie, transitions professionnelles, ruptures et tournants de l’existence, articulations entre générations également. Ces calendriers peuvent être conçus comme une matrice associant des événements déterminés à des unités de temps que l’on peut décrire en termes de durée, de séquençage (l’organisation temporelle de différents événements entre eux), de timing (le moment chronologique auquel les événements ont lieu), ou encore de récurrence ou d’espacement temporel entre les événements (Zerubavel, 1976). Ils sont inégalement distribués entre groupes sociaux (Halbwachs, 1947). Dans la perspective de ce numéro, les propositions peuvent concerner tant le calendrier du chômage lui-même, borné par une « entrée » et une « sortie », que celui du parcours de vie au sein duquel la situation de chômage est une séquence parmi d’autres.
L’analyse des parcours biographiques du point de vue de la place qu’y prennent les séquences de chômage peut s’appuyer sur une grande variété de méthodes : dépouillement d’archives institutionnelles ou professionnelles, études de communautés ou enquêtes localisées, enquêtes compréhensives et campagnes d’entretiens, passation de calendriers et interrogations rétrospectives, investigations longitudinales sur larges échantillons. Sur ce dernier point, la mise à disposition d’enquêtes longitudinales sur données individuelles couvrant de longues périodes d’observation et des dimensions de la vie sociale de plus en plus étendues, et collectées au niveau national, européen (Panel européen des ménages devenu Statistiques sur les revenus et les conditions de vie dans l’Union Européenne, Panel suisse des ménages, etc.) et international ouvre de belles perspectives pour renseigner la transformation des carrières d’emploi et la place qu’y prennent les épisodes de chômage.
Sur le temps long, assiste-t-on à une polarisation des carrières ou à la diffusion d’un modèle discontinu de carrière qui tendrait à une généralisation du passage par le chômage ? Que sait-on des effets propres de la durée du chômage sur la probabilité d’y rester, selon les caractéristiques individuelles des chômeurs (âge, sexe, catégorie socioprofessionnelle, etc.) mais aussi du marché du travail (effet territoire, secteur, taille de l’entreprise, gestion de la main-d’œuvre, protection sociale) ? Que nous apporte la comparaison historique de générations ayant connu des contextes différenciés de chômage ? La structure temporelle du chômage a-t-elle changé ? Quels sont les apports de la comparaison internationale et comment les temporalités du chômage sont-elles analysées et comparées à cette échelle ?
Les questionnements peuvent aussi porter sur l’articulation des épisodes de chômage avec les autres dimensions, événements et états constitutifs des parcours de vie : la vie familiale, la santé, la sociabilité, voire la participation politique ou citoyenne. Quel est l’impact du chômage sur ces parcours et carrières selon le sexe, l’âge, la position socioprofessionnelle, la durée de l’épisode, etc. ? Comment l’analyse des parcours informe-t-elle l’hétérogénéité de la catégorie de chômeur ? Quels sont les conditions sociales et les processus qui font du chômage un point de bifurcation biographique ? Conformément au postulat des « vies liées » (linked lifes) qui structure l’approche par les parcours de vie (Elder, 1974), il peut être intéressant de rendre compte de ces effets non pas uniquement pour ego mais à l’intérieur d’un réseau d’interrelations, à travers la question de l’impact des épisodes de chômage d’un individu par exemple sur les calendriers de ses proches.
Le déroulement des calendriers et la dynamique des parcours sont inscrits dans des cadrages normatifs, de sorte que l’étude des actions institutionnelles est une deuxième piste analytique, qui croise la précédente.
Institutions et instruments de gouvernement
Dès lors qu’il est une situation anormale au regard de l’emploi, le chômage est le siège d’une intense activité normative où les dimensions temporelles sont centrales : quand en sortir, comment en sortir, que faire pour en sortir ? Autant d’interrogations conduisant à la question majeure : quelle est la durée « normale » du chômage ? À partir de quand, de quelle durée ou de quel moment, est-il considéré comme atypique, anormal, déviant ? Différents groupes sociaux, institutions, et plus largement autrui, participent à cette activité normative qui fait peser sur les chômeurs une contrainte sociale plus ou moins importante. Cette normalisation temporelle du chômage peut être explicite et formelle, traduite dans des instruments de gouvernement du temps du chômeur comme elle peut être plus diffuse et informelle, véhiculée par la pression de l’entourage immédiat, à l’intérieur d’organisations de chômeurs ou d’anciens salariés.
Des enquêtes diversifiées permettent de renseigner ces activités de cadrage et de gouvernement des conduites : analyse juridique de la législation et des textes réglementaires qui régulent le statut de demandeur d’emploi, observation du travail des agents administratifs qui accompagnent les chômeurs, ethnographie des lieux où sont dispensés des formations et conseils en vue de sortir du chômage, mesure des effets du passage par des dispositifs d’action publique sur les parcours ultérieurs des bénéficiaires, observation du chômage à l’échelle de la famille ou d’autres groupes, étude des normes temporelles sous-jacentes aux activités des professionnels œuvrant dans les secteurs de l’insertion et du recrutement, analyse des dispositifs d’intermédiation ou de placement, etc.
L’évolution contemporaine des marchés de l’emploi est marquée par la montée des contrats courts et à temps partiel dans la majorité des pays européens. La plupart du temps, comme en France, en Allemagne ou au Royaume-Uni, des dispositifs ont été développés pour permettre de cumuler les allocations-chômage avec des revenus salariés. Ils construisent ainsi une nouvelle catégorie de récipiendaires, des individus classés comme demandeurs d’emploi, mais sous statut salarié. Ce remplacement du chômage par le sous-emploi chez certains demandeurs d’emploi conduit à une difficile articulation entre les entretiens d’embauche, l’activité salariée, les convocations institutionnelles, et la vie personnelle.
Il est dès lors important d’éclairer les discours et les instruments qui, dans l’action publique, visent à organiser rationnellement le temps du chômage le plus souvent pour en accélérer la sortie. Comment rendre compte de la planification temporelle sous-jacente aux nombreux dispositifs d’accompagnement des demandeurs d’emploi ? Comment les normes temporelles de l’action publique ont-elles évolué au cours du temps ? Observe-t-on des convergences entre pays, autour du paradigme de l’activation par exemple, où peut-on identifier des régimes temporels différenciés des chômeurs ? Ces différences se déploient-elles selon les pays ou selon des catégories de chômeurs ? Les règles d’indemnisation du chômage ne peuvent-elles être relues à la lumière des chrono-politiques qui les sous-tendent : règles de dégressivité, règles d’âge, règles de durée d’indemnisation, et obligations chronologisées des demandeurs d’emploi ne révèlent-elles pas des conceptions, possiblement changeantes, des temporalités du chômage ?
La normalisation des conduites temporelles des chômeurs prend un tour plus moral dès lors qu’elle s’exerce dans les interactions sociales : quelles sont les représentations des calendriers normaux de chômage et de son déroulement véhiculées par tous ceux et celles qui ont à en juger à un moment donné : les recruteurs qui évaluent des candidatures, les professionnels de l’emploi qui contrôlent et conseillent les demandeurs d’emploi, les membres de la famille qui vivent avec un chômeur ? Quand et comment sont activées différentes figures comme celle du chômeur volontaire, ou inemployable, ou actif, etc. ? Comment est jugée l’alternance de périodes d’emploi et de chômage selon les catégories socioprofessionnelles évaluées ?
Conformément à une perspective interactionniste, le point de vue sur les attentes des entrepreneurs de morale temporelle s’articule à une analyse de la négociation des emplois du temps par les individus (Zerubavel, 1976 ; Glaser, Strauss, 2011). L’activité de scheduling consiste alors à composer avec ces différentes normes, parfois contradictoires (Roth, 1963). Ce processus met en jeu la formation d’anticipations de sortie du chômage ainsi que les perspectives temporelles que les individus mobilisent. Comment cette construction cognitive et normative de moyen terme s’articule-t-elle avec l’organisation des temporalités sociales au quotidien, dans leur durée et leur rythme, alors même que les contraintes temporelles se relâchent du fait de l’absence d’emploi ? Quelle place prend la recherche d’emploi dans cette reconfiguration de la vie quotidienne ? Les enquêtes budget-temps couplées à des enquêtes qualitatives peuvent apporter de nombreux enseignements sur cette question, qui croise une troisième piste, celle des conduites et des expériences vécues.
Les conduites et expériences vécues
L’attention portée aux expériences que les chômeurs font de leur condition a mis en évidence une déstructuration profonde du temps de la vie quotidienne par la privation d’emploi (Jahoda, Lazarsfeld, Zeisel, 1933). Ces sociologues inauguraient une certaine représentation du « temps vide du chômage » (Schehr, 1999), largement reprise depuis, et qui a notamment été rapportée à l’épreuve du chômage total (Schnapper, 1981) propre aux catégories de salariés dont la vie sociale était organisée autour du travail. De fait, les cadrages temporels tracés par les horaires de travail ou les rythmes scolaires (lorsqu’on s’intéresse au chômage des jeunes notamment), sont estompés ou dilués par le chômage. Le temps ainsi libéré peine à être converti en un temps pour soi ou à soi, ou réinvesti dans un temps socialement utile à sa famille ou à la communauté. Pour autant, le chômage peut-il être assimilé à ce « terrible repos qui est celui de la mort sociale » (Bourdieu, 1982, p. 9) ?
Les institutions de traitement du chômage imposent en effet des temporalités. D’abord, les convocations régulières sont programmées à une certaine fréquence. De plus, les interactions entre chômeurs et conseillers sont prescrites sous la forme d’un étalon standard, qui concerne tant leur déroulé que leur durée. Le travail du chômage par le temps atteint désormais le futur, puisque la prédiction des parcours est développée par de nombreux services publics d’emploi qui se dotent d’outils de profilage.
Les enquêtes se sont multipliées pour analyser les effets du chômage sur le temps vécu comme les effets du temps sur l’expérience du chômage. Elles mobilisent un vaste éventail d’approches : analyse de corrélation entre la durée de chômage et les activités des chômeurs comme la recherche d’emploi, étude compréhensive de l’usure du temps avec l’émergence de phénomènes de découragement et de stratégies de résistance, exploration des anticipations professionnelles et des rapports au travail, décomposition des cycles de réaction à la perte d’emploi et modélisation des dynamiques identitaires, observation ethnographique des agencements de la vie quotidienne, analyse de la gestion temporelle de la recherche d’emploi et des espoirs et désillusions qu’elle provoque, étude des instruments d’encadrement de la recherche d’emploi et de mises en relation, etc.
Aussi le temps du chômage ne peut-il être réduit à un temps perdu ou vide. Les temporalités des expériences vécues sont plus complexes. La centralité de la norme de recherche d’emploi ouvre vers de nombreuses questions sur ses conséquences temporelles : quels sont les modèles d’organisation temporelle de la recherche d’emploi, comment les chômeurs investissent-ils cette activité indispensable pour sortir du chômage, comment évolue-t-elle au cours du temps et quels sont les éléments qui pèsent sur son intensité et ses rythmes, constitue-t-elle un temps pivot qui structure le temps de chômage, comment est-elle articulée avec les autres composantes de la vie personnelle et sociale ? La recherche d’emploi est au cœur des exigences morales adressées aux chômeurs comme des injonctions institutionnelles qui les ciblent. Dès lors, quels sont les scripts temporels sous-jacents à l’encadrement des chômeurs ? Comment circulent-ils au niveau international, comment sont-ils diffusés ou imposés ? Enfin, comment les expériences vécues s’y articulent-elles ?
L’expérience du chômage est aussi celle de l’incertitude, marquant les conditions de vie et de survie, mais aussi les perspectives d’avenir. Elle est ainsi structurée par les temporalités, plus exactement par des tensions temporelles, travaillées entre l’urgence d’en sortir, mais aussi de subvenir à ses besoins propres, et des anticipations marquées du sceau de l’incertitude et du doute. Comment saisir la complexité des temps vécus du chômage, comment articuler des temporalités de profondeur multiples, comment rendre compte des projections temporelles des chômeurs ? De même, comment comprendre la dynamique des rapports au travail et à l’emploi : révision ou maintien des aspirations, redéfinition de l’emploi convenable, réglage des contours du travail accessible, etc. ?
Les questionnements peuvent ainsi conduire à revisiter la thèse du chômage comme temps mort, et à clarifier les processus temporels qui en organisent l’expérience : les activités déployées visant à affronter les incertitudes temporelles, le travail interprétatif résultant de ces activités, la cristallisation et la révision des croyances relatives à sa propre valeur et à son avenir. Ces processus ne sont pas homogènes. Leur analyse pourra accorder une attention particulière aux inégalités résultant des propriétés sociales des chômeurs, ou à d’autres hypothèses, comme celle d’une tension des temps vécus du chômage entre un pôle hétéronome, dans lequel les institutions de la prise en charge du chômage se substituent à l’entreprise dans la production de cadres temporels, et un pôle de l’autodétermination temporelle donnant à voir des tentatives de réappropriation des temporalités vécues sur le mode du « temps à soi ».
L’objectif de ce numéro est de faire varier les entrées problématiques, les approches méthodologiques comme les ancrages disciplinaires. Il est donc attendu des contributions qu’elles investissent l’un ou l’autre de ces trois axes, les combinent, ou les complètent en développant d’autres perspectives sur les temporalités du chômage.
Envoi des projets d’articles
Les auteurs devront envoyer leur proposition d’article aux coordinateurs du numéro : Hadrien Clouet (h.clouet@cso.cnrs.fr), Didier Demazière (d.demaziere@cso.cnrs.fr) et Léa Lima (lea.lima@lecnam.net) — avec copie au secrétariat de rédaction de la revue (temporalites@revues.org).
Cette proposition, composée d’un titre et d’un résumé d’une page en français ou en anglais du projet d’article (5 000 signes maximum), ainsi que du nom, des coordonnées et de l’affiliation institutionnelle de l’auteur, pourra être envoyée jusqu’au 15 septembre 2018.
Les auteurs peuvent prendre connaissance des comités de la revue, des modalités de soumission et d'évaluation, et des instructions aux auteurs.
Calendrier récapitulatif, échéances
- Réception des propositions (résumés de 5 000 signes maximum) : 15 septembre 2018
- Réponse des coordinateurs : 15 octobre 2018
- Réception des articles (50 000 signes +/- 10 %) : 7 janvier 2019
- Retour des expertises des évaluateurs : 25 février 2019
- Version révisée : 23 avril 2019Sortie du numéro : 15 juin 2019
Comités
Fondateur
William Grossin (Temporalistes) ✝
Directeur de publication
Jens Thoemmes
Sociologue, directeur de recherche CNRS, UMR5044 – CERTOP (Centre d’Etude et de Recherche Travail Organisation Pouvoir).
Directeur Adjoint
Marc Bessin
Sociologue, Chargé de recherche CNRS, Directeur de l'Iris
Comité de Rédaction
Jean-Michel Baudouin
Professeur en sciences de l’éducation à l’université de Genève
Jean-Yves Boulin
Chargé de recherche CNRS à l’Irisso (Dauphine). Temps de travail, temps de la ville.
Nathalie Burnay
Professeure, Université de Namur et Université catholique de Louvain.
Sylvie Célérier
Professeur Université de Lille 1 – Clersé. Chercheur associée CEE
Beate Collet
Maître de Conférence en sociologie, GEMASS, UMR 8598, Paris 4
Didier Demazière
Directeur de recherche CNRS au Centre de sociologie des organisations (CSO, Sciences-Po)
François-Xavier Devetter
Maître de conférences en sciences économiques au Clersé (Lille 1)
Nicolas Fieulaine
Maître de Conférences en Psychologie Sociale, Université de Lyon — Coordinateur du réseau international Perspective temporelle. Groupe de Recherche en Psychologie Sociale (GRePS, EA 4163)
Ghislaine Gallenga
Maîtresse de Conférences en Anthropologie, Université d’Aix-Marseille — Institut D'Ethnologie Européenne Méditerranéenne Et Comparative - IDEMEC CNRS UMR 7307
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Professeur agrégée de lettres modernes à l’université de Brest, docteur en littérature générale et comparée
Léa Lima
Maître de conférences en sociologie au Cnam, Directrice adjointe du LISE, UMR 3320
Thomas Lindemann
Professeur de Science Politique à l’Université Versailles Saint-Quentin et de Relations internationales à l’École Polytechnique
Jean-Marc Ramos
Maître de conférences en sociologie à l’université Paul Valéry – Montpellier 3. Membre fondateur de Temporalités, il a codirigé le bulletin Temporalistes avec William Grossin.
Nicolas Robette
Maître de conférences en démographie à l’université de Versailles – Saint Quentin, membre du laboratoire Printemps et chercheur associé à l’Ined
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Docteure en sociologie, Centre universitaire de Recherches sur l'Action Publique et le Politique, Épistémologie et Sciences Sociales - CURAPP-ESS (UMR 7319)
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Professeur, Université du Québec, TÉLUQ. Chaire de recherche sur les enjeux socio-organisationnels de l'économie du savoir, gestion des âges et des temps sociaux
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Professeur de sociologie à l’université de São Paulo. Rôle des institutions sur le marché du travail, liens entre genre, origine ethnique et emploi.
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Maître de conférences en sociologie à l’université Montpellier III. Action collective, mouvements sociaux, mais aussi l’œuvre d’Alfred Schütz.
Paul Bouffartigue
Directeur de recherche CNRS au Laboratoire d’économie et de sociologie du travail (LEST).
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Professeur de sociologie à l’université de Versailles – Saint-Quentin. Membre du laboratoire Printemps, spécialisée dans la sociologie des précarités et de l’intervention sociale.
Frédéric de Coninck
Ingénieur général des ponts et chassées habilité à diriger des recherches en sociologie. Directeur de l’école doctorale Ville et environnement de Paris Est. Codirige le numéro 16 sur les conflits de temporalités dans les organisations.
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Chargée de recherche CNRS en ergonomie au Laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie économique (Lise – CNAM). Conditions de travail, ergonomie du travail.
Abdelhafid Hammouche
Professeur de sociologie à Lille 1 et directeur du Clersé. Action publique dans l’espace urbain, famille en situation migratoire, rapports d’autorité intergénérations.
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Professeur honoraire au centre interfacultaire de gérontologie de Genève. Parcours de vie, vieillesse, loisirs et travail, récits de vie, culture et dynamique des sociétés industrielles.
Michel Lallement
Professeur de sociologie au CNAM et ancien directeur du Lise. Régulations du travail et de l’emploi, travail et utopie, trajectoires sociales et production culturelle.
Carmen Leccardi
Professeur de sociologie à l’université Bicocca de Milan. Processus de mutations culturelles, implications éthiques et de pouvoir de la question temporelle.
Élisabeth Longuenesse
Chercheuse en sociologie à l’Institut français du proche-orient (Ifpo). Travail et question sociale, professions savantes et syndicalisme professionnel, migrations et mobilités.
Catherine Omnès
Professeur d’histoire contemporaine à l’université de Versailles – Saint-Quentin, présidente du conseil scientifique du Comité d’histoire de la sécurité sociale, Catherine Omnès travaille sur les marchés du travail et les trajectoires professionnelles, la santé et la sécurité au travail, et les pratiques et politiques patronales.
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Agnès Pélage
Maître de conférences en sociologie à l’UVSQ et membre du laboratoire Printemps. Classes sociales, construction sociale du droit du travail, direction de l’enseignement secondaire.
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Ingénieur d’Études UVSQ en retraite. Ancienne secrétaire de rédaction de la revue, a notamment coordonné, avec Morgan Jouvenet, le dossier du n° 14.
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Didier Vrancken
Professeur de sociologie à l’université de Liège et directeur du Centre de recherche et d’intervention sociologiques. Action et intervention en siuation d’incertitude. Parcours de vie.
Secrétaire de la rédaction
François Théron (Ingénieur d’études, UVSQ)
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Zerubavel E., 1976. “Timetables and Scheduling : On the social Organization of Time”, Sociological Inquiry, 46 (2), pp 87-94.
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Datas
- samedi, 15 de septembre de 2018
Palavras-chave
- chômage, calendriers, parcours, biographies, gouvernement, expérience de vie, temps sociaux
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courriel : francois [dot] theron [at] uvsq [dot] fr
Urls de referência
Fonte da informação
- François Théron
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« Les temporalités du chômage », Chamada de trabalhos, Calenda, Publicado jeudi, 31 de mai de 2018, https://calenda-formation.labocleo.org/442885