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Veröffentlicht am lundi, 13. août 2018
Zusammenfassung
À travers la notion de multiples, le prochain numéro thématique de Perspective : actualité en histoire de l’art (2019 – 2) traitera de la question de la reproductibilité technique. Si la formulation renvoie immanquablement à Walter Benjamin et son célèbre essai « L’œuvre d’art à l’ère de sa reproductibilité technique » (1936), l’appel n’entend pas se limiter à la reproduction de masse inhérente à l’avènement de la photographie et du cinéma mais bien à embrasser l’ensemble des moyens de reproduction, des plus traditionnels que sont les bronzes, les terres cuites et les monnaies, aux plus contemporains liés à l’essor des nouvelles technologies, en passant par la gravure, la sérigraphie ou la lithographie.
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Argumentaire
À travers la notion de multiples, le prochain numéro thématique de Perspective : actualité en histoire de l’art (2019 – 2) traitera de la question de la reproductibilité technique. Si la formulation renvoie immanquablement à Walter Benjamin et son célèbre essai « L’œuvre d’art à l’ère de sa reproductibilité technique » (1936), l’appel n’entend pas se limiter à la reproduction de masse inhérente à l’avènement de la photographie et du cinéma mais bien à embrasser l’ensemble des moyens de reproduction, des plus traditionnels que sont les bronzes, les terres cuites et les monnaies, aux plus contemporains liés à l’essor des nouvelles technologies, en passant par la gravure, la sérigraphie ou la lithographie. Il s’agira d’analyser la manière dont les techniques de reproduction influent sur la production même des œuvres d’art, jetant un trouble sur les présupposés ontologiques qui opposent l’original à sa copie, l’aura à l’inauthenticité, la valeur cultuelle à la valeur d’exposition.
Si, avec Walter Benjamin, « il est du principe de l’œuvre d’art d’avoir toujours été reproductible », une telle propension au multiple qui peut apparaître comme le principe vital d’une œuvre d’art, ne recouvre pas la même réalité suivant les époques et les aires géo-culturelles. Aussi, la distinction entre l’original et sa copie est-elle le fait de la culture occidentale moderne qui, depuis le XVIIIe siècle, avec la montée en puissance du marché de l’art, célébra la figure de l’auteur et inventa la notion de génie.
De là, émerge une série de questions parmi lesquelles, de manière non-exhaustive et sans hiérarchie : à quelles nécessités – esthétique, historique, anthropologique, politique, économique, etc. – répond une telle propension au multiple caractéristique de l’œuvre d’art ? Quelles sont les différentes modalités du rapport dialectique qui lie l’original à sa reproduction ? Au sein de cette histoire de la reproductibilité, peut-on distinguer différentes phases ? De quelles façons l’avènement des techniques de reproduction de masse constitue-t-il un tournant affectant tant la production que la diffusion des œuvres ? L’apparition successive de ces différentes techniques mettant en œuvre un appareillage de plus en plus complexe désinvestissant la main au profit de l’œil va-t-elle nécessairement de pair avec la disparition du faire artisanal ? Peut-on penser l’existence même de l’aura en dehors des techniques de reproduction de masse ?
Aussi, ce numéro s’intéressera à toutes les formes possibles de multiples produites au moyen de procédés techniques de reproduction, des plus rudimentaires aux plus élaborés, dans une perspective théorique et géographique élargie qui donnera toute leur place aux périodes qui précèdent l’âge contemporain ainsi qu’aux productions non-occidentales. Si elle traite des œuvres d’art et du patrimoine, de l’histoire de l’architecture et de l’urbanisme, de l’archéologie ou encore de la muséographie, la revue ouvre également ses pages à la photographie, au cinéma, à la performance, à la danse, au design, à la musique, au théâtre, et à toutes les formes d’hybridation que la rencontre de ces différents médiums peut occasionner, à condition toutefois qu’ils soient envisagés au prisme de l’histoire visuelle. Quel que soit le sujet proposé, les contributions doivent s’inscrire dans la ligne éditoriale de Perspective qui publie des articles (de 25 000 ou 45 000 signes) offrant des bilans historiographiques sur des questions de fond et/ou qui constituent l’actualité de la discipline au sein de la thématique envisagée.
Modalités de soumission
Prière de faire parvenir vos propositions (un résumé de 2 000 à 3 000 signes et une biographie de 2 ou 3 lignes) à l’adresse de la rédaction (revue-perspective @ inha.fr)
avant le lundi 24 septembre 2018.
Perspective prenant en charge les traductions, les projets seront examinés par le comité de rédaction du numéro quelle que soit la langue. Les auteurs des propositions seront informés de la décision du comité au mois d’octobre 2018, tandis que les articles seront à remettre pour fin avril 2019.
Pour en savoir plus, consultez la page de la revue sur le site de l’Inha, et lisez Perspective en ligne.
Comité de rédaction
Le Comité de rédaction est composé d’historiens de l’art des différentes périodes. Le renouvellement des comités se fait par tiers tous les deux ans. Il fonctionne en correspondance avec le comité scientifique et les correspondants étrangers de la revue.
- Claire Bosc-Tiessé Conseillère scientifique, INHA
- Catherine Breniquet, Professeure, université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand
- Pauline Chevalier, Conseillère scientifique, INHA
- Cécile Colonna, Conseillère scientifique, INHA
- Martine Denoyelle, Chargée de mission, INHA
- Pierre-Olivier Dittmar, Maître de conférences, EHESS
- Elitza Dulguerova, Conseillère scientifique, INHA
- Rossella Froissart, Professeure, Aix-Marseille université
- Ariane James-Sarazin, Conseillère scientifique, INHA
- Christian Joschke, Maître de conférences, université Paris Ouest Nanterre La Défense
- Annick Lemoine, Directrice scientifique, Festival de l’histoire de l’art
- Isabelle Marchesin, Conseillère scientifique, INHA
- François Michaud, Conservateur en chef, musée d’Art moderne de la Ville de Paris
- Francis Prost, Professeur, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
- Zahia Rahmani, Chargée de mission, INHA
- Emmanuelle Rosso, Maître de conférences, université Paris-Sorbonne
- Marie-Anne Sarda, Conseillère scientifique, INHA
Kategorien
- Darstellung (Hauptkategorie)
- Erkenntnis > Darstellung > Kunstgeschichte
Orte
- Institut national d'histoire de l'art - 2, rue Vivienne ou 6 rue des Petits Champs
Paris, Frankreich (75002)
Daten
- lundi, 24. septembre 2018
Schlüsselwörter
- reproductibilité, technique, art, histoire de l'art, reproduction, multiple, reproductible, Walter Benjamin, œuvre
Kontakt
- Victoria Gaide
courriel : victoria [dot] gaide [at] inha [dot] fr
Verweis-URLs
Informationsquelle
- Victoria Gaide
courriel : victoria [dot] gaide [at] inha [dot] fr
Zitierhinweise
« Multiples », Beitragsaufruf, Calenda, Veröffentlicht am lundi, 13. août 2018, https://calenda-formation.labocleo.org/466891