Página inicialRadiographie de la violence au Pérou d'après-guerre

Calenda - O calendário de letras e de ciências sociais e humanas

Radiographie de la violence au Pérou d'après-guerre

Radiografía de la violencia en el Perú de la posguerra

X-ray of violence in Peru in the post-war

Bilan et perspectives à 15 ans de la Commission de la vérité et réconciliation

Balance y perspectivas a 15 años de la Comisión de la Verdad y Reconciliación

15 years of the Commission of Truth and Reconciliation: appraisals and perspectives

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Publicado mardi, 11 de décembre de 2018

Resumo

De longue date, la France a accueilli nombre de rencontres sur la violence politique et ses enjeux mémoriels dans les pays latino-américains. Nous proposons ici la première manifestation académique sur le cas péruvien en France. Ce colloque vise à questionner l’impact du rapport final de la Commission de la Vérité et Réconciliation (CVR) en tant que grand récit « officiel » du conflit armé au Pérou. Dans une perspective pluridisciplinaire, il s’agira d’analyser les répercussions des recommandations de la CVR et d’interroger « l’actualité » du conflit armé dans la société péruvienne. Pour mener à bien ce projet, nous avons souhaité faire dialoguer différents espaces, approches et disciplines faisant écho à ce sujet : notre réflexion s’articule ainsi au croisement de l’anthropologie, de la sociologie, de l’histoire, de l’archéologie et de la littérature.

Francia ha venido acogiendo numerosos encuentros sobre violencia política y sus implicancias memoriales en distintos países latinoamericanos, en particular en Chile y Argentina. Proponemos aquí el primer evento académico sobre el caso peruano, en Francia. Este coloquio busca, en primer lugar, interrogar el impacto del Informe final de la Comisión de la Verdad y Reconciliación (CVR) como gran relato "oficial" del conflicto armado en el Perú. A través de una perspectiva multidisciplinaria, se buscará abordar el impacto de las recomendaciones de la CVR, así como la "actualidad" del conflicto armado en la sociedad peruana. Para llevar a cabo este proyecto, hemos deseado crear un diálogo entre diferentes espacios, perspectivas y disciplinas que reflejan este tema: nuestra reflexión se construye así en el cruce de la antropología, la socioogía, la historia, la arqueología y la literatura. 

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Organisateurs

Le CANTHEL (Paris Descartes), en partenariat avec l’IHEAL/CREDA (Sorbonne Nouvelle Paris 3) et le LER (Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis)

Organisé par

  • Valérie Robin Azevedo (Paris Descartes, CANTHEL)
  • Dorothée Delacroix (UCLouvain, CREDA)
  • Tania Romero Barrios (Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, LER)
  • Ricardo Bedoya Forno (Rennes 2, CELLAM)

Argumentaire

En septembre 2000, le régime autoritaire d’Alberto Fujimori (1990-2000) s’effondre. La diffusion de vidéos montrant l’ampleur de la corruption généralisée au sommet de l’État déclenche une crise politique majeure qui se clôt par la fuite de Fujimori et sa démission par fax depuis le Japon. Dans ce contexte, le gouvernement de transition de Valentín Paniagua crée une Commission de la Vérité et de la Réconciliation (CVR). Celle-ci a pour but d’enquêter sur la période de violence politique (1980-2000) qui a opposé le Sentier Lumineux et le MRTA à l’État péruvien, laissant un bilan de près de 70 000 victimes et 20.000 disparus. Le rapport final de la CVR (2003) brise le récit officiel du fujimorisme qui a construit sa légitimité politique autour de la “pacification” du conflit armé interne. Il devient un texte fondateur pour réfléchir non seulement aux origines, conséquences et ampleur du conflit armé, mais aussi à la mise en place de politiques inspirées des procédures de justice transitionnelle.

Quinze ans plus tard, la société péruvienne vit une situation somme toute paradoxale. Alors que le pays vit sa plus longue période démocratique ininterrompue (18 ans), redonnant un souffle de stabilité politique, le président Pedro Pablo Kuczynski est contraint de démissionner après la diffusion d’enregistrements compromettants. Ces derniers rappellent fortement les derniers jours du fujimorisme. D’une part, par ses méthodes témoignant de l’enracinement de ces pratiques au sein de la classe politique péruvienne, déjà fortement touchée par les cas de corruption Lava Jato et Odebrecht, qui atteint une grande partie de la classe politique latino-américaine. D’autre part, elles s’inscrivent dans le contexte de grâce présidentielle accordée au président Fujimori. Condamné en 2009 à 25 ans de prison pour assassinat, enlèvement aggravé et coups et blessures, Fujimori est gracié le 24 décembre 2017 pour « raisons humanitaires », grâce finalement annulée en octobre 2018. Cette nouvelle crise politique fait non seulement écho mais vient aussi rouvrir des blessures et interrogations liées à la période du conflit armé. Que nous disent ces événements récents sur les conclusions émises par la CVR, sur la pérennité de ses analyses et sur l’application de ses recommandations ?

Ce colloque vise à questionner l’impact du rapport final de la CVR en tant que grand récit « officiel » du conflit armé au Pérou. Quels sont ses caractéristiques, ses apports mais aussi ses limites dans la compréhension du conflit armé et de ses séquelles ? Quels usages ont été faits de ce métarécit dans le contexte de justice transitionnelle qui s’est imposé à partir des années 2000 ? Sur le plan des réparations aux victimes, quel bilan à 15 ans de la publication du rapport final ? Quelle influence la CVR a-t-elle exercé dans le déploiement de recherches académiques mais aussi dans la production artistique et littéraire péruvienne ?

Dans une perspective pluridisciplinaire, il s’agira d’analyser les répercussions des recommandations de la CVR et d’interroger « l’actualité » du conflit armé dans la société péruvienne. Peut-on considérer que le conflit s’est vraiment terminé en 2000, comme le suggère la CVR ? Que penser de la catégorie même de « post-conflit » ? Quelles séquelles perdurent ? Dans quelle mesure les multiples conflits sociaux qui secouent aujourd’hui le Pérou ou les violences qui touchent les femmes s’inscrivent-ils dans un « continuum de violence » ? La rhétorique autour de la « réconciliation », mise en avant par la CVR, n’est-elle pas devenue, au mieux, synonyme de statu quo, au pire d’impunité, lorsqu’elle est utilisée pour justifier la grâce accordée à Fujimori, exiger la libération de prisonniers du Sentier lumineux, ou amnistier les forces armées, tous responsables d’exécutions extrajudiciaires ?

De longue date, la France a accueilli nombre de rencontres sur la violence politique et ses enjeux mémoriels dans les pays latino-américains, Argentine et Chili principalement. Les accords de paix en Colombie ont ainsi donné lieu à diverses manifestations scientifiques et culturelles dans le cadre de l’année France-Colombie (2017). Nous proposons ici la première manifestation académique sur le cas péruvien en France. Pour mener à bien ce projet, nous avons souhaité faire dialoguer différents espaces, approches et disciplines faisant écho à ce sujet : notre réflexion s’articule ainsi au croisement de l’anthropologie, de la sociologie, de l’histoire, de l’archéologie et de la littérature.

Programme

vendredi 14 décembre

Communications en espagnol

8h30 : Accueil des participant.e.s

8h45 : Introduction

Première table - Postérité du Rapport final : réparations et représentations

9h-10h15

  • Paulo Drinot (UCL Londres) – “Ontologies de la violence et monumentalité publique”
  • Carla Granados (Sorbonne Nouvelle) – “Du recrutement forcé à la victime militaire. L’exclusion des soldats anciens combattants des réparations de l’État”
  • Ricardo Bedoya Forno (Rennes 2) – “La littérature péruvienne et le Rapport final de la CVR”

Discutante : Camille Boutron (IRSEM/Ministère de la Défense)

10h15 : Débat et pause

  • 11h00-11h50
  • José Pablo Baraybar (ex-directeur exécutif de l’EPAF) et Dorothée Delacroix (UCLouvain) – “Dignité, légalisation et bureaucratisation de la mort dans le Pérou post-CVR”
  • Valérie Robin Azevedo (Paris Descartes) – “Exhumations empêchées, corps perturbateurs, ou les paradoxes des politiques de réparation”

Discutant : Gilles Bataillon (EHESS)

11h50 : Débat

12h15-14h00 : Pause déjeuner

Deuxième table - Conflit armé et violence de genre

14h-14h50

  • Jelke Boesten (King’s College, Londres) – “Héritages de la violence politique ? Violence envers les femmes pendant et après la guerre”
  • Tania Romero Barrios (Université Paris 8) – “Corps engagés : art, activisme et résistances au féminin après la guerre au Pérou”

14h50 : Débat et pause

15h25-16h40

  • Rocío Ferreira (DePaul University, Chicago) – “Les femmes prennent la parole : poétiques du post-conflit armé interne péruvien dans la culture contemporaine”
  • Camille Boutron (IRSEM/Ministère de la Défense) et Marie Manrique (historienne indépendante) – “Libération de femmes accusées de délits de terrorisme et construction d’une hystérie collective”
  • Diego Uchuypoma (EHESS) – “La violence qui n’en finit pas : le peuple ashaninka dans la selva centrale”

Discutante : Capucine Boidin (IHEAL)

  • 16h40 : Débat et conclusion des tables
  • 17h30 : Projection

Nada queda sino nuestra ternura, documentaire de Sébastien Jallade (2017, 60’), présentation de Pablo Malek (Paris Nanterre)

Inscriptions

Entrée libre

Inscription obligatoire avant le 10 décembre : up5.fr/radiographie

Pour plus d’informations 

Événement Facebook

Contexto

En septiembre del año 2000, el régimen autoritario de Alberto Fujimori (1990-2000) termina por colapsar. La difusión de videos mostrando el alcance de la corrupción generalizada en la cima del Estado desencadena una crisis política sin precedentes que termina con la huida de Fujimori y su renuncia por fax desde Japón. Es en este contexto que el gobierno de transición de Valentín Paniagua decide crear una Comisión de la Verdad y Reconciliación (CVR). Ésta tiene como objetivo investigar el periodo de violencia política (1980-2000) que enfrentó a Sendero Luminoso y al MRTA con el Estado peruano, dejando un balance de cerca de 70 000 víctimas y 20 000 desaparecidos. El informe final de la CVR (2003) rompe con el relato oficial fujimorista que construyó su legitimidad política en torno a la “pacificación” del conflicto armado interno. En este sentido, se vuelve un relato fundador no sólo para reflexionar sobre los orígenes, consecuencias y alcances del conflicto armado, sino también sobre la aplicación de políticas inspiradas en mecanismos de justicia transicional.

Quince años más tarde, la sociedad peruana vive una situación paradójica. Mientras el país se encuentra viviendo su periodo democrático ininterrumpido más largo (18 años), generando así una impresión de estabilidad política, el presidente Pedro Pablo Kuczynski es forzado a renunciar tras la difusión de grabaciones comprometedoras. Éstas recuerdan en gran medida los últimos días del fujimorismo. Por un lado, debido a los métodos que demuestran el arraigo de estas prácticas en la clase política peruana, ya bastante desprestigiada por los casos de corrupción Lava Jato y Odebrecht que atañen a gran parte de la clase política latinoamericana. Por otro lado, ya que éstas se inscriben en el contexto del indulto otorgado al expresidente Fujimori.

Condenado en el 2009 a 25 años de cárcel por los delitos de asesinato, secuestro agravado y lesiones graves, Fujimori fue indultado el 24 de diciembre del 2017 por “razones humanitarias”. El indulto fue anulado en octubre del 2018. Esta grave crisis no sólo recuerda sino que vuelve a abrir heridas e interrogantes en torno al periodo del conflicto armado. ¿Qué nos dicen estos eventos sobre las conclusiones emitidas por la CVR, la perennidad de sus análisis y la aplicación de sus recomendaciones?

Este coloquio busca, en primer lugar, interrogar el impacto del Informe Final de la CVR como gran relato “oficial” del conflicto armado en el Perú. ¿Cuáles son sus características, sus aportes, así como sus límites respecto a la comprensión del conflicto armado y sus secuelas? ¿Cuáles fueron los usos dados a este metarrelato en el contexto de justicia transicional que se impuso a partir de los años 2000? En el plano de las reparaciones a las víctimas, ¿cuál es el balance a quince años de la publicación del Informe Final? ¿Qué influencia ha ejercido la CVR en el despliegue de investigaciones académicas, pero también de producciones artísticas y literarias peruanas?

A través de una perspectiva multidisciplinaria, se buscará abordar el impacto de las recomendaciones de la CVR, así como la “actualidad” del conflicto armado en la sociedad peruana. ¿Se puede considerar, tal y como lo indica la CVR, que el conflicto terminó en 2000? ¿Qué podemos pensar de la categoría misma de “posconflicto”? ¿Qué secuelas perduran hoy en día? ¿En qué medida los múltiples conflictos sociales que ocurren en el Perú, así como las violencias ejercidas contra las mujeres, forman parte de un “continuum de violencia”? ¿La retórica de la “reconciliación”, reivindicada por la CVR, no se ha vuelto, en el mejor de los casos, sinónimo de statu quo, y en el peor, de impunidad, cuando es usada para justificar el indulto otorgado a Fujimori, exigir la liberación de presos de Sendero Luminoso, o amnistiar a miembros de las Fuerzas Armadas responsables de ejecuciones extrajudiciales?

Francia ha venido acogiendo numerosos encuentros sobre violencia política y sus implicancias memoriales en distintos países latinoamericanos, en particular en Chile y Argentina. Los acuerdos de paz en Colombia dieron lugar, a su vez, a diversos eventos científicos y culturales en el marco del año Francia-Colombia (2017). Proponemos aquí el primer evento académico sobre el caso peruano, en Francia. De manera a llevarlo a cabo, hemos deseado crear un diálogo entre diferentes espacios, perspectivas y disciplinas que reflejan este tema: nuestra reflexión se construye así en el cruce de la antropología, la sociología, la historia, la arqueología y la literatura.

Programa

viernes 14 de diciembre

Ponencias en español

8h30 : Recepción

8h45 : Introducción

Primera mesa - Posteridad del Informe final: reparaciones y representaciones

9h-10h15

  • Paulo Drinot (UCL, Londres) – “Ontologías de la violencia y monumentalidad pública”
  • Carla Granados (Universidad París 3 Sorbona) – “Del reclutamiento forzado a la víctima militar. La exclusión de los soldados excombatientes de las reparaciones estatales”
  • Ricardo Bedoya Forno (Universidad Rennes 2) – “La literatura peruana y el Informe Final de la CVR”

Comentarista: Camille Boutron (IRSEM/Min. de Defensa)

10h15 : Discusión y pausa

11h-11h50

  • José Pablo Baraybar (exdirector ejecutivo del EPAF) y Dorothée Delacroix (UCLouvain) “Dignidad, legalización y burocratización de la muerte en el Perú post-CVR”.
  • Valérie Robin Azevedo (Universidad París Descartes) – “Exhumaciones impedidas, cuerpos perturbadores, o las paradojas de las políticas de reparación”

11h50 : Discusión

12h15-14h00 : Almuerzo

Segunda mesa - Conflicto armado y violencia de género

  • 14h-14h50
  • Jelke Boesten (King’s College, Londres) – “¿Legados de la violencia política? Violencia hacia la mujer en guerra y posguerra”
  • Tania Romero Barrios (Universidad París 8) – “Poniendo el cuerpo: arte, activismo y resistencias femeninas después de la guerra peruana”

14h50 : Discusión y pausa

15h25-16h40

  • Rocío Ferreira (Universidad DePaul, Chicago) – “Las mujeres hablan: poéticas del post-conflicto armado interno peruano en la cultura contemporánea”
  • Camille Boutron (IRSEM/Min. de la Defensa) y Marie Manrique (historiadora independiente) – “Liberación de mujeres acusadas de delitos de terrorismo y construcción de una histeria colectiva”
  • Diego Uchuypoma (EHESS) – “La violencia que no pasa: el pueblo ashaninka en la selva central”

Comentarista: Capucine Boidin (IHEAL)

16h40: Discusión y conclusión de las mesas

17h30: Proyección

  • Nada queda sino nuestra ternura, documental de Sébastien Jallade (2017, 60’), presentación de Pablo Malek (Universidad París Ouest)

Organizado por

  • Valérie Robin Azevedo (Paris Descartes, CANTHEL)
  • Dorothée Delacroix (UCLouvain, CREDA)
  • Tania Romero Barrios (Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, LER)
  • Ricardo Bedoya Forno (Rennes 2, CELLAM)

Ingreso

Ingreso libre

Previa inscripción antes del 10 de diciembre : up5.fr/radiographie

Para más información

Evento Facebook

Locais

  • Amphithéâtre Durkheim, Galerie Claude Bernard, prendre escalier I - 1 rue Victor Cousin
    Paris, França (75005)

Datas

  • vendredi, 14 de décembre de 2018

Palavras-chave

  • Pérou, conflit armé, genre, violence, exhumation, littérature

Contactos

  • Tania Romero Barrios
    courriel : tania [dot] romerobarrios [at] gmail [dot] com

Fonte da informação

  • Tania Romero Barrios
    courriel : tania [dot] romerobarrios [at] gmail [dot] com

Para citar este anúncio

« Radiographie de la violence au Pérou d'après-guerre », Colóquio, Calenda, Publicado mardi, 11 de décembre de 2018, https://calenda-formation.labocleo.org/526354

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