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Calenda - Le calendrier des lettres et sciences humaines et sociales

Sens de la justice et sélection des étudiant·e·s dans l’enseignement supérieur

Sense of justice and students’ selection in higher education

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Veröffentlicht am lundi, 10. décembre 2018

Zusammenfassung

Cet appel à contributions est lancé par la revue L’Année sociologique en vue d'un numéro intitulé : « Sens de la justice et sélection des étudiant·e·s dans l’enseignement supérieur », à paraitre à l'automne 2020. L'objectif de ce numéro est d’analyser conjointement la diversité des pratiques de sélection au sein de l’enseignement supérieur et le sens de la justice des différents acteurs qui les mettent en œuvre ou qui y sont confrontés. Le premier axe portera sur le sens de la justice du point de vue de l’action publique : comment s’organise la sélection, quels en sont les critères et que nous disent-ils de la conception de la justice qui guide les politiques éducatives, dans différents contextes nationaux ? Le deuxième axe portera sur les acteurs et actrices qui font la sélection, que l’on s’intéresse aux modalités de sa mise en place, ou aux résistances et controverses liées à la sélection. Enfin, le troisième axe s’intéressera à la sélection du point de vue des étudiant·e·s et de leurs représentations de la justice sociale.

This call for papers for the French Journal L'Année sociologique contributes to an issue untitled : “Sense of justice and students’ selection in higher education”, to be published at the fall 2020. This special issue aims at analysing how selection – in its different forms – is justified from a social justice point of view, following three main topics. The first topic will focus on the sense of justice in public action: how is selection organized, what are the criteria and what do they tell us about the conception of justice in education policy, in different national contexts? The second topic will focus on concrete social practices to make and implement the selection. Finally, the third topic will focus on the selection from the students’ point of view and their representations of social justice.

Inserat

Argument

Depuis les années 1980, la population étudiante a connu une croissance sans précédent. En France, le nombre d’étudiants a été multiplié par deux sur la période. Au-delà du choc démographique, les caractéristiques sociales de la population étudiante se sont transformées (Blöss et Erlich, 2000), avec l’entrée dans l’enseignement supérieur d’étudiant·e·s d’origine populaire qui n’y avaient pas accès jusque-là (Poullaouec, 2010). De manière presque paradoxale, la massification de l’enseignement supérieur s’est accompagnée d’une augmentation de la part des formations sélectives dans l’ensemble des formations supérieures. Les filières sélectives recevaient 27,3% des effectifs étudiants en 1980 contre 37,8% aujourd’hui (MESRI-DGESIP, 2018).

À ce phénomène de massification s’ajoute une concurrence renforcée entre établissements qui com-posent l’enseignement supérieur, en lien avec une autonomie croissante des universités et un financement conditionnés à des indicateurs de performance. Le foisonnement de ces indicateurs nationaux et internatio-naux – qu’ils reposent sur des principes d’excellence scientifique ou de mesure de l’échec – a insufflé une logique de sélection tout au long des scolarités et des études supérieures. La sélection des étudiants est alors considérée comme un gage de la qualité des formations (Chauvel et Moulin, 2014) : les étudiants sélectionnés participeraient ainsi au développement de dynamiques élitistes (Menger et Marchika, 2014) dans les forma-tions supérieures reposant sur un principe de customer input technologies (Winston et Zimmerman, 2004).

Dans ce contexte marqué à la fois par une croissance des effectifs étudiants et par un renforcement de la concurrence entre établissements d’enseignement supérieur, le recours à des formes institutionnalisées de sélection se généralise et s’étend à des segments qui étaient encore formellement accessibles à tous les bacheliers. Cette sélection est alors présentée comme une opportunité d’allouer plus efficacement, dans un système méritocratique, les places disponibles et « d’éviter » les erreurs d’orientation, autrement dit de prévenir les abandons en cours d’études : la loi relative à l’orientation et à la réussite des étudiants promulguée le 8 mars 2018 a été justifiée dans ce sens. Pourtant, si l’on ne peut plus nier l’existence de formes de sélection dans l’ensemble des établissements qui composent le système d’enseignement supérieur, quelle que soit la filière d’études (université, IUT, STS, CPGE, école, etc.), on observe tout de même une grande diversité des modalités, critères et justifications au sein des espaces nationaux et entre différents pays (Charles, 2015).

L’objectif de ce numéro de L’Année sociologique est d’analyser conjointement la diversité des pratiques de sélection au sein de l’enseignement supérieur et le sens de la justice des différents acteurs qui les mettent en œuvre ou qui y sont confrontés. Le premier axe portera sur le sens de la justice du point de vue de l’action publique : comment s’organise la sélection, quels en sont les critères et que nous disent-ils de la conception de la justice qui guide les politiques éducatives, dans différents contextes nationaux ? Le deuxième axe portera sur les acteurs et actrices qui font la sélection, que l’on s’intéresse aux modalités de sa mise en place, ou aux résistances et controverses liées à la sélection. Enfin, le troisième axe s’intéressera à la sélection du point de vue des étudiant·e·s et de leurs représentations de la justice sociale.

Axe 1 : Le sens de la justice du point de vue de l’action publique

En matière de sélection à l’entrée ou à l’intérieur de l’enseignement supérieur, les valeurs qui sous-tendent les politiques divergent. On observe avant tout une grande variété des critères de sélection retenus en fonction des contextes (l’excellence, la motivation, le mérite, le hasard, le temps d'attente, l’inscription dans un quota…). Il sera donc pertinent d’interroger les spécificités de la sélection dans les différentes filières de l’enseignement supérieur, et/ou, dans une optique de comparaison internationale, entre les différents systèmes nationaux. La sélection prend également des formes très variées selon le mécanisme de sélection mobilisé, selon la nature de la procédure à l’œuvre (procédure centralisée ou non, affectation algorithmique, examen individuel des dossiers, concours, tirage au sort…). Les critères et les procédures de sélection ne sont pas neutres ; ils donnent au contraire à voir dans l’action publique une « théorie », plus ou moins explicite, de la justice sociale. Le type d’instrument de sélection et les propriétés de ce dernier seront ici analysés comme des révélateurs d’une philosophie de la justice sociale. Sans s’y restreindre, on encourage en particulier les travaux présentant une dimension internationale, capables de présenter un cas national ou de mettre en avant les lignes de clivage entre différents modèles nationaux.

Axe 2 : Les acteurs et actrices de la sélection

Cet axe interrogera le sens de la justice des acteurs et actrices de la sélection à partir de leurs pratiques d’évaluation non seulement dans les procédures explicites comme celles des grandes écoles (Darmon, 2012), mais aussi dans des pratiques plus implicites de certains dispositifs (Fernández-Vavrik, Pirone, van Zanten, 2018). Si la méritocratie (avec tout ce qu’elle contient de polysémique et d’équivoque) semble être l’horizon de justice sociale visé, comment concrètement est-elle mise en œuvre ? Quels sont les acteurs, les outils et critères mobilisés pour évaluer les étudiants ? L'activité d'évaluation peut engendrer des dilemmes moraux chez les acteurs, comme cela a été étudié chez les enseignants qui participent à l'orientation des élèves en fin de troisième (Chauvel, 2014). Nous nous intéresserons dans cet axe aux sens de la justice, aux conflits et controverses liées à l’activité d’évaluation des étudiant·e·s, en prenant en compte les dispositifs dans lesquels ils s’inscrivent et les contraintes auxquels les acteurs sont confrontés selon différents contextes nationaux. La comparaison internationale est bienvenue pour identifier les répertoires normatifs (Dodier et Barbot, 2016) – au sens de répertoires d’action – spécifiques à chaque système éducatif.

Axe 3 : La sélection du point de vue des étudiant·e·s et de leurs représentations de la justice sociale

Les transformations des modalités de candidature et de sélection ne sont pas sans effet sur les trajectoires des étudiants, tant au niveau des profils des étudiant·e·s (avec de possibles phénomènes d’autosélection) qu’au niveau de leur expérience, voire de leur sens de la justice. Dans ce troisième axe, nous aimerions encourager les travaux portant sur cette dernière dimension, qui n’est pas sans lien avec la première. Plusieurs travaux ont montré que le sens de la justice des étudiants était fonction de leurs caractéristiques sociales, qu’il s’agisse des représentations de la méritocratie (Oberti, Sanselme, Voisin, 2009 ; Tenret, 2011), du vécu des discriminations (Dubet et al., 2013) ou encore de la perception de l’inégalité des chances (Forsé et Galland, 2011). Les transformations récentes du champ de l’enseignement supérieur et des procédures de candidature transforment-elles le sens de la justice des étudiants ? Si oui, dans quel sens ? Quels principes de justice mobilisent-ils pour questionner ces procédures ou quels sentiments d’(in)justice expriment-ils par rapport à ces procédures ? Comment ces procédures questionnent-elles l’égalité (des chances, de traitement) ? Le sens de la justice est-il tributaire des caractéristiques des étudiant·e·s, et notamment de leur expérience universitaire ? Les études interrogeant les modèles de justice des étudiants sont encouragées dans cet axe, en faisant notamment le lien entre la micro-justice (justice perçue par l’étudiant pour son propre parcours) et la macro-justice (justice perçue de manière générale sur le système d’enseignement).

Soumission des articles et calendrier

Les propositions de contribution (entre 1000 et 1 500 mots maximum, bibliographie non incluse), en français ou en anglais, devront être adressées à Madame Delphine Renard (delphine [dot] renard [at] sorbonne-universite [dot] fr)

au plus tard le 15 mars 2019.

Elles seront examinées et sélectionnées par les coordinateurs du numéro. La notification d’acceptation sera rendue au plus tard le 4 mai 2019.

Les auteurs dont la proposition aura été retenue devront soumettre leur article au plus tard le 15 novembre 2019. La longueur ne devra pas dépasser 65 000 signes (espaces, bibliographie et figures compris). Chaque article sera ensuite évalué, de manière anonyme, par le comité de rédaction de L’Année sociologique.

Nous invitons les auteurs intéressés à consulter les règles de soumission sur la page de L’Année sociologique sur le site des PUF : http://www.puf.com/L’Année_sociologique. La publication du numéro est prévue pour l’automne 2020.

Organisation

Secrétariat de la rédaction, Delphine Renard

Sorbonne Université - Maison de la Recherche

28 rue Serpente

75006 Paris (France)

delphine [dot] renard [at] sorbonne-universite [dot] fr

Coordination scientifique

Bibliographie

Allouch A., 2017, La société du concours. L’emprise des classements scolaires, Paris, La République des idées.

Bisseret N., 1974, Les inégaux ou la sélection universitaire, Paris, PUF.

Blöss T et Erlich V., 2000, « Les nouveaux acteurs de la sélection universitaire. Les bacheliers technologiques en question », Revue française de sociologie, 41, 4, p. 747-775.

Bodin R., Orange S., 2013, « La barrière ne fera pas le niveau. La sélection à l’université : une fausse solution à un problème mal posé », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 199, p. 102-117.

Bourdieu P., 1981 « Épreuve scolaire et consécration sociale. Les classes préparatoires aux grandes écoles », Actes de la recherche en sciences sociales, n°39, p. 3-70.

Bressoux P. et Pansu P., 2004, Quand les enseignants jugent leurs élèves, Paris, PUF.

Cicourel A. et Kitsuse J., 1963, The Educational Decision-Makers, Indianapolis, Bobbs-Merill.

Charles N., 2015, Enseignement supérieur et justice sociale, Paris, La Documentation française.

Chauvel S., 2014, « Le chemin de l’école. Professeurs, élèves et parents face aux parcours scolaires », Politix, n°108, p. 53-73.

Chauvel S. et Moulin L., 2014, « Instauration des frais d’inscription dans l’enseignement supérieur : limites et alternative », Cahiers français, n°384, p. 67-71.

Darmon M., 2012, « Sélectionner, élire, prédire : le recrutement des classes préparatoires », Sociétés contemporaines, vol. 86, n° 2, p. 5-29.

Déplaude M.-O., 2015, La hantise du nombre : une histoire des numerus clausus de médecine, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Médecine et sciences humaines ».

Dodier N. et Barbot J., 2016, « La Force des dispositifs », Annales Histoire et Sciences Sociales, vol. 71, n° 2, p. 421-450.

Dubet F., Cousin O., Macé É., Rui S., 2013, Pourquoi moi ? L'expérience des discriminations, Paris, Seuil.

Duru-Bellat M., 2009, Le mérite contre la justice, Paris, Presses de Sciences Po, coll. « Nouveaux débats ».

Felouzis G., 1997, « Les étudiants et la sélection universitaire », Revue française de pédagogie, n°119, p.91-106.

Fernández-Vavrik G., Pirone F. et Van Zanten A., 2018, « Discrimination positive, méritocratie et inclusion en tension : les « Conventions éducation prioritaire » de Sciences Po », Raisons éducatives, vol. 22, n°1, p. 19-47.

Forsé M., Galland O. (dir.), 2011, Les Français face aux inégalités et à la justice sociale, Paris, Armand Colin, coll. « Sociétales ».

Forsé M. et Parodi M., 2010, Une théorie empirique de la justice sociale, Paris, Hermann, coll. « Société et pensées ».

Karabel, J., 2005, The Chosen: The Hidden History of Admission and Exclusion at Harvard, Yale, and Princeton, Boston, Houghton Mifflin.

Leman N., 1999, The big test : the secret history of american meritocracy, New York, FSG.

Lamont M., 2009, How Professors Think, Cambridge, Harvard University Press.

Millet M., 2003, Les étudiants et le travail universitaire, Lyon, Presses universitaires de Lyon.

Mountford-Zimdars A., 2016, Meritocracy and the University: Selective admission in England and the United State, Londres, Bloomsbury Publishing.

Oberti M., Sanselme F., Voisin A., 2009, « Ce que Sciences Po fait aux lycéens et à leurs parents : entre méritocratie et perception des inégalités », Actes de la recherche en sciences sociales, n°180, p.102-124.

Poullaouec T., 2010, Le diplôme, arme des faibles. Les familles ouvrières et l’école, La Dispute, coll. « L’enjeu scolaire ».

Stevens M. L., 2007, Creating a class : College Admissions and the Education of Elites, Cambridge, Harvard University Press.

Tenret É., 2011, L’école et la méritocratie. Représentations sociales et socialisation scolaire, Paris, PUF.

Warikoo N., 2016, The Diversity Bargain: And Other Dilemmas of Race, Admissions, and Meritocracy at Elite Universities, Chicago, University of Chicago Press.

Topics

Since the 1980s, the student population has experienced unprecedented growth. In France, the number of students has doubled over the period. Beyond the demographic shock, the social characteristics of the student population have also changed (Blöss and Erlich, 2000), as working class students gained access to higher education (Poullaouec, 2010). Paradoxically, the share of selective tracks in higher education has increased with the democratization of higher education: it represented 27.3% of the student population in 1980 compared to 37.8% nowadays (MESRI-DGESIP, 2018).

In addition to the growing number of students in higher education, institutions experience an increasing competition, linked to their higher degree of autonomy and the fact that their funding is more conditioned by performance indicators. Based on scientific excellence, the proliferation of these national and international indicators has instilled a logic of selection in higher education, considered as a guarantee of the quality of the training (Chauvel and Moulin, 2014) and creating elitist dynamics among selected students (Menger and Marchika, 2014), based on a customer-input-technology principle (Winston and Zimmerman, 2004).

In this context marked both by a growth in the student population and an increased competition between higher education institutions, the use of institutionalized forms of selection is becoming widespread, extending to segments that were still formally accessible to all graduates. Formal selection is then presented as an opportunity to allocate available places more effectively in a meritocratic system and to "avoid" the errors of orientation, i.e. to prevent dropouts. This has at least been a justification for implementing the French law “Orientation et réussite des étudiants” on March 8, 2018. However, among all forms of selection in higher education institutions (University, IUT, STS, CPGE), there is a great diversity of modalities, criteria and justifications within national spaces and between different countries (Charles, 2015).

This special issue of l’Année sociologique aims at analysing how selection – in its different forms – is justified from a social justice point of view, following three main topics. The first topic will focus on the sense of justice in public action: how is selection organized, what are the criteria and what do they tell us about the conception of justice in education policy, in different national contexts? The second topic will focus on concrete social practices to make and implement the selection. Finally, the third topic will focus on the selection from the students’ point of view and their representations of social justice.

Topic 1: The sense of justice from the point of view of public action

In terms of selection in higher education, the political solutions are diverse. Above all, we observe a great variety of selection criteria chosen according to contexts (excellence, motivation, merit, chance, waiting time, registration in a quota ...). It is therefore relevant to examine the specificities of selection in the different fields of higher education, and/or, between the different national systems. The selection also takes a wide variety of forms, depending on the selection mechanism used, depending on the nature of the procedure at work (centralized or not, algorithmic assignment, individual examination of the files, competition, drawing of lots, etc.). Criteria and selection procedures are not neutral, they actually rely on a "theory" of social justice, more or less explicit. The type of selection instruments and their properties could be analysed here as revealing a philosophy of social justice. Without restricting it, we particularly encourage works with an international dimension, that highlight a national case or show the differences between different national models.

Topic 2: The actors and actresses of the selection

In this topic, papers that question the sense of justice of the actors who make the selection are encouraged. They can be based on the evaluation practices not only in the explicit procedures like those of the “Grandes Ecoles” (Darmon, 2012), but also in more implicit practices of other tracks (Fernández-Vavrik, Pirone, van Zanten, 2018). Who are the actors, tools and criteria used to evaluate students? The evaluation activity can lead to moral dilemmas among the actors, as it has been showed among teachers who participate in student orientation at the end of the french “collège” (Chauvel, 2014). Thus, this topic could deal with the sense of justice, the conflicts and controversies related to the student evaluation activity, taking into account the systems in which they operate and the constraints that the actors face according to different national contexts. International comparisons are welcome to identify the “normative repertoires” (Dodier and Barbot, 2016) specific to each educational system

Topic 3: Selection of the point of view of students and their representations of social justice

Selection affects the trajectories of students, both in terms of student profiles (with possible self-selection phenomena) and their experience, and more precisely their sense of justice. For this third topic, we would like to encourage works on this latter dimension. Several works have shown that the sense of justice of students varies according to their social characteristics, whether it refers to their representations of meritocracy (Oberti, Sanselme, Voisin, 2009, Tenret, 2011), their experience of discrimination (Dubet et al., 2013) or their perception of inequality of opportunity (Forsé and Galland, 2011). Do recent changes in the field of higher education and application procedures transform the sense of justice for students? If yes, in which way? What principles of justice do students mobilize to question these procedures? How do these procedures challenge equality (of opportunity, of treatment), according to the students? Does the sense of justice depend on the characteristics of the students, and particularly their academic experience? Studies linking micro justice (justice perceived by the students concerning their own orientation) and macro justice (justice perceived by the students concerning the education system as a whole) are also encouraged

Submission of the articles

The synopsis (between 1000 and 1500 words maximum, bibliography not included), in French or English, should be sent to Delphine Renard (delphine [dot] renard [at] sorbonne-universite [dot] fr)

before March 15, 2019.

They will be examined and selected by the coordinators of the journal issue. The notification of acceptance will be issued before May 4, 2019. Authors whose proposal has been selected must submit their article before November 15, 2019.

The length must not exceed 65,000 characters (spaces, bibliography and figures included). Each article will then be evaluated, anonymously, by the editorial board of L’Année sociologique. We invite interested authors to consult the rules of submission on the page of the sociological year on the PUF website: http://www.puf.com/The_Sociological_Year. The publication of the issue is scheduled for autumn 2020.

Organisation

Editorial secretariat, Delphine Renard

Sorbonne Université - Maison de la Recherche

28 rue Serpente

75006 Paris (France)

delphine [dot] renard [at] sorbonne-universite [dot] fr

Scientific coordination

References

Allouch A., 2017, La société du concours. L’emprise des classements scolaires, Paris, La République des idées.

Bisseret N., 1974, Les inégaux ou la sélection universitaire, Paris, PUF.

Blöss T et Erlich V., 2000, « Les nouveaux acteurs de la sélection universitaire. Les bacheliers technologiques en question », Revue française de sociologie, 41, 4, p. 747-775.

Bodin R., Orange S., 2013, « La barrière ne fera pas le niveau. La sélection à l’université : une fausse solution à un problème mal posé », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 199, p. 102-117.

Bourdieu P., 1981 « Épreuve scolaire et consécration sociale. Les classes préparatoires aux grandes écoles », Actes de la recherche en sciences sociales, n°39, p. 3-70.

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Dodier N. et Barbot J., 2016, « La Force des dispositifs », Annales Histoire et Sciences Sociales, vol. 71, n° 2, p. 421-450.

Dubet F., Cousin O., Macé É., Rui S., 2013, Pourquoi moi ? L'expérience des discriminations, Paris, Seuil.

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Felouzis G., 1997, « Les étudiants et la sélection universitaire », Revue fr. de pédagogie, n° 119, p. 91-106.

Fernández-Vavrik G., Pirone F. et Van Zanten A., 2018, « Discrimination positive, méritocratie et inclusion en tension : les « Conventions éducation prioritaire » de Sciences Po », Raisons éducatives, vol. 22, n°1, p. 19-47.

Forsé M., Galland O. (dir.), 2011, Les Français face aux inégalités et à la justice sociale, Paris, Armand Colin, coll. « Sociétales ».

Forsé M. et Parodi M., 2010, Une théorie empirique de la justice sociale, Paris, Hermann, coll. « Société et pensées ».

Karabel, J., 2005, The Chosen: The Hidden History of Admission and Exclusion at Harvard, Yale, and Princeton, Boston, Houghton Mifflin.

Leman N., 1999, The big test : the secret history of american meritocracy, New York, FSG.

Lamont M., 2009, How Professors Think, Cambridge, Harvard University Press.

Millet M., 2003, Les étudiants et le travail universitaire, Lyon, Presses universitaires de Lyon.

Mountford-Zimdars A., 2016, Meritocracy and the University: Selective admission in England and the United State, Londres, Bloomsbury Publishing.

Oberti M., Sanselme F., Voisin A., 2009, « Ce que Sciences Po fait aux lycéens et à leurs parents : entre méritocratie et perception des inégalités », Actes de la recherche en sciences sociales, n°180, p.102-124.

Poullaouec T., 2010, Le diplôme, arme des faibles. Les familles ouvrières et l’école, La Dispute, coll. « L’enjeu scolaire ».

Stevens M. L., 2007, Creating a class : College Admissions and the Education of Elites, Cambridge, Harvard University Press.

Tenret É., 2011, L’école et la méritocratie. Représentations sociales et socialisation scolaire, Paris, PUF.

Warikoo N., 2016, The Diversity Bargain: And Other Dilemmas of Race, Admissions, and Meritocracy at Elite Universities, Chicago, University of Chicago Press.

Orte

  • L'Année sociologique, Maison de la recherche - 28 rue Serpente
    Paris, Frankreich (75006)

Daten

  • vendredi, 15. mars 2019

Schlüsselwörter

  • sociologie, éducation, inégalité, sélection, justice

Kontakt

  • Delphine Renard
    courriel : delphine [dot] renard [at] sorbonne-universite [dot] fr

Informationsquelle

  • Delphine Renard
    courriel : delphine [dot] renard [at] sorbonne-universite [dot] fr

Zitierhinweise

« Sens de la justice et sélection des étudiant·e·s dans l’enseignement supérieur », Beitragsaufruf, Calenda, Veröffentlicht am lundi, 10. décembre 2018, https://calenda-formation.labocleo.org/529870

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