Nous aimerions soumettre à débat, auprès des doctorants intéressés, cette question : qu’est-ce que leur pratique de l’interdisciplinarité « fait » ou « a fait » à leur positionnement disciplinaire ? Comment la rencontre avec d’autres disciplines leur a-t-elle permis de repenser concrètement, précisément, un point, une méthode, un concept, un élément de la discipline dans laquelle ils se spécialisent, par leur recherche doctorale.

Argumentaire

À l’heure de la grande fusion des universités au sein d’USPC, et au moment où vient de se créer l’Institut Humanités, Sciences et Sociétés (IHSS), n’est-il pas temps, au niveau des doctorants, de se reposer la question du sens et de l’intérêt de l’interdisciplinarité ? Du sens et de l’intérêt concrets, par le bas des pratiques de recherche, et non seulement par le haut de la spéculation philosophique ou des programmes politiques ?

Dans les colloques ayant pour thème l’interdisciplinarité, on insiste souvent – et à juste titre – sur ce qui est hors des disciplines : telle est la zone de l’« inter ». L’éloge du passage, des métaphores, des traductions, de l’hybridité accompagne d’une certaine poésie la suspension du labeur disciplinaire. Sont en général plus électivement abordées les interprétations des concepts liés (multi-, pluri- et trans-disciplinarité).

Il est plus rare, par contre, de voir abordée la question du « retour sur investissement » disciplinaire de telles confrontations avec d’autres champs d’objets et méthodes de constitution du savoir.

En conséquence, nous aimerions soumettre à débat, auprès des doctorants intéressés, cette question : qu’est-ce que leur pratique de l’interdisciplinarité « fait » ou « a fait » à leur positionnement disciplinaire ? Comment la rencontre avec d’autres disciplines leur a-t-elle permis de repenser concrètement, précisément, un point, une méthode, un concept, un élément de la discipline dans laquelle ils se spécialisent, par leur recherche doctorale.

Programme

Vendredi 8 février

• 8h : Accueil des participants
• 8h30 : Ouverture de la journée par Christian Hoffmann
• 8h45 : Conférence de Mi-Kyung Yi, discussion Isée Bernateau

9h30-11h : Diversifier les méthodes

Modérateur : Sylvain Missonnier

• Héloïse Haliday, ED 450 :« Participer pour mieux entendre : un cas d'interdisciplinarité psychologie/sociologie »
• Roger Thay, ED 400 : « L’interdisciplinarité, condition nécessaire à l’étude de la sélection et du tri des patients en médecine palliative »
• Fanny Bonard, ED 450 :« Sciences expérimentales et psychanalyse : questions méthodologiques »

11h-11h30 : Pause

11h30-13h : Enrichir la théorie

Modérateur : Laurie Laufer

• Jésus Mario Serna et Cécile Le Coq, ED 450 : « Les formes de la Répétition, entre le temps et l'éternité »
• Svetlana Hiers, ED 261 :  « Relation à l’objet technique dans un cadre de la psychanalyse multifamiliale »
• Hélène Réglé, ED 450 : « Le sujet parlant et les cailloux — approche interdisciplinaire par la plasticité »

13h-14h : Pause déjeuner

14h : Conférence de Céline Lefève,

discussion Yorgos Dimitriadis

14h45-16h15 : Reproblématiser l’objet

Modérateur : Jacques Dayan

• Adrien Cascarino, ED 450 : « Les scarifications : un objet qui divise »
• Sébastien Talon, ED 450 :  « Qu’est-ce qu’un enfant ? : l’interdisciplinarité comme révision de l’évident »
• Guénaël Visentini, ED 450 : « Les yeux de l’écoute. Ce que l’anthropologie de l’écriture fait à la psychanalyse  »

16h15-16h30 : Pause

16h30-18h : Répondre au terrain

Modérateur : François Villa

• Claire Michel, ED 450 : « La violence obstétricale, occasion d'un dialogue avec la médecine »
• Helmy Chekir, ED 400 :  « Intégrer de l'histoire et de la philosophie des sciences dans l'enseignement de la physique ? Quelques réflexions autour de la thermodynamique »
• Rémy Reyre, ED 450 : « Psychanalyse et politique, quelles incidences dans le champ du handicap ? »

18h : Conclusions de la journée

18h30 : fin de la journée d’étude