Página inicialArchives du genre, genre des archives
Archives du genre, genre des archives
The archives of gender, the gender of archives
Colloque de clôture de l’axe 1 du projet « Genre et Transmission. Pour une autre archéologie du genre » (2016-2019)
Closing conference of the "Gender and Transmission. For a different archaeology of gender" project (2016-2019)
Publicado vendredi, 25 de octobre de 2019
Resumo
Le geste archéologique fonde et alimente la démarche épistémologique et critique des études de genre depuis l’émergence de ces dernières dans les années soixante-dix. Trop longtemps, les femmes, comme le pointaient déjà les militantes du MLF il y a près d’un demi-siècle, n’ont pas eu de passé : moins parce qu’elles ont été absentes de l'Histoire que parce qu’elles l’ont été des matrices de constitution des récits historiques. Contre la méconnaissance parfois concertée dont les femmes semblaient être l’objet paradoxal, il fallait donc s’attacher à retrouver les multiples éléments attestant leur présence, à entendre leurs voix, à recomposer leurs choix et leurs actions – et plus généralement l’immense richesse de ce qu’elles avaient contribué à produire. Dans toutes les sphères de l’existence sociale, il en allait dès lors d’un patient travail de recollection, de conservation et de transmission de fragments épars : une drôle d’archéologie pour faire enfin parler les silences, pour rendre visible ce qui avait été effacé.
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Présentation
C’est à cette question des archives du genre (et, symétriquement, à celle du genre des archives) que le projet collectif « Genre et transmission », financé par la COMUE Paris Lumières et dirigé par Judith Revel et Anne E. Berger, s’est en particulier attaché. Pour en clore la recherche triennale, les journées des 7 et 8 novembre seront accueillies par l’IMEC, l’un des partenaires essentiels du projet, à l’Abbaye d’Ardenne. On y reviendra sur la question complexe du « périmètre » des fonds de femmes – dont l’IMEC est particulièrement riche -, et sur la manière dont la division entre publique et privé, entre ce qui vaut « pour mémoire future » et ce qui est perçu par les déposants comme n’ayant pas d’importance, semble changer selon que le fonds est celui d’un homme ou d’une femme. Peut-on genrer les fonds d’archives, qu’ils aient été constitués par leurs « titulaires » ou par le jeu des successions ? Et derrière cela, n’est-ce pas, encore une fois, la question de la valeur que l’on accorde aux vies et aux gestes, aux mots et aux affects, qui n’en finit pas de réaffleurer ?
Argumentaire
Le geste archéologique fonde et alimente la démarche épistémologique et critique des études de genre depuis l’émergence de ces dernières dans les années soixante-dix. Trop longtemps, les femmes, comme le pointaient déjà les militantes du MLF il y a près d’un demi-siècle, n’ont pas eu de passé : moins parce qu’elles ont été absentes de l'Histoire que parce qu’elles l’ont été des matrices de constitution des récits historiques. Contre la méconnaissance parfois concertée dont les femmes semblaient être l’objet paradoxal, il fallait donc s’attacher à retrouver les multiples éléments attestant leur présence, à entendre leurs voix, à recomposer leurs choix et leurs actions – et plus généralement l’immense richesse de ce qu’elles avaient contribué à produire. Dans toutes les sphères de l’existence sociale, il en allait dès lors d’un patient travail de recollection, de conservation et de transmission de fragments épars : une drôle d’archéologie pour faire enfin parler les silences, pour rendre visible ce qui avait été effacé.
C’est à cette question des archives du genre (et, symétriquement, à celle du genre des archives) que le projet collectif « Genre et transmission », financé par la COMUE Paris Lumières et dirigé par Judith Revel et Anne E. Berger, s’est en particulier attaché. Pour en clore la recherche triennale, les journées des 7 et 8 novembre seront accueillies par l’IMEC, l’un des partenaires essentiels du projet, à l’Abbaye d’Ardenne. On y reviendra sur la question complexe du « périmètre » des fonds de femmes – dont l’IMEC est particulièrement riche -, et sur la manière dont la division entre publique et privé, entre ce qui vaut « pour mémoire future » et ce qui est perçu par les déposants comme n’ayant pas d’importance, semble changer selon que le fonds est celui d’un homme ou d’une femme. Peut-on genrer les fonds d’archives, qu’ils aient été constitués par leurs « titulaires » ou par le jeu des successions ? Et derrière cela, n’est-ce pas, encore une fois, la question de la valeur que l’on accorde aux vies et aux gestes, aux mots et aux affects, qui n’en finit pas de réaffleurer ?
Programme
Colloque de clôture de l’axe 1 du projet « Genre et Transmission. Pour une autre archéologie du genre » (2016-2019) Université Paris Lumières, Paris Nanterre/Sophiapol, Paris 8/LEGS en partenariat avec l’IMEC sous la direction de Judith REVEL
Jeudi 7 novembre 2019
14h
- « Archives féminines à l’IMEC » visite de l’IMEC et présentation d’archives par François Bordes et Marjorie Pillon-Delabarre (IMEC)
- Visite de l’exposition « Soustraction » de Valérie Mréjen
15h30 Début de la première session :
15h30-16h00
- Christine Détrez (ENS Lyon) : « "Élève étourdie, caractère jeune mais peut s’améliorer" : chercher sa mère, trouver un pensionnat ».
16h00-16h30 : discussion
16h30-17h
- Denise Ogilvie (Archives Nationales) : « Michelle et Jean-Claude Perrot, archives parallèles ? »
17h-17h30 : discussion
17h30-18h
- Mona Gérardin-Laverge (université Paris Lumières/Sophiapol) : « Des voix qui font trace : une collecte d’archives orales féministes »
18h-18h30 : discussion
Vendredi 8 novembre 2019
9h30 Début de la seconde session
9h30-10h
- Elise Escalle (université Paris Nanterre/Sophiapol) : « Vies et carrières musicales trans* dans l'archive de Gustave Fréjaville à la BnF »
10h10h30 : discussion
10h30-11h
- Judith Revel (université Paris Nanterre/Sophiapol) : « L’adresse et le legs : deux dimensions constituantes »
11h-11h30 : discussion
11h30-12h
- Marianne Amar (MNHI/Institut Convergence Migration) : « Nina Berberova et Kathryn Hulme : faire archive de l’exil »
12h-12h30 : discussion
Pause
14h Début de la troisième session
14h-14h30
- Pascale Butel (IMEC) : « Les archives Sarah Kofman à l’IMEC » 14h30-15h : discussion
15h-16h : discussion générale et conclusions
Categorias
- Pensamento (Categoria principal)
- Pensamento, comunicação e arte > Pensamento > Filosofia
- Pensamento, comunicação e arte > Representações > História cultural
- Pensamento, comunicação e arte > Pensamento > História intelectual
- Pensamento, comunicação e arte > Representações > Património
- Sociedade > História > História das mulheres
Locais
- IMEC-Abbaye d'Ardenne
Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, França (14)
Datas
- jeudi, 07 de novembre de 2019
- vendredi, 08 de novembre de 2019
Ficheiros anexos
Palavras-chave
- archives, genre, philosophie, femmes
Contactos
- Francois Bordes
courriel : francois [dot] bordes [at] imec-archives [dot] com
Urls de referência
Fonte da informação
- Francois Bordes
courriel : francois [dot] bordes [at] imec-archives [dot] com
Para citar este anúncio
« Archives du genre, genre des archives », Colóquio, Calenda, Publicado vendredi, 25 de octobre de 2019, https://calenda-formation.labocleo.org/692786