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Risques et sécurité dans les sports de combat et les arts martiaux

Risks and safety in combat sports and martial arts

XVe journées de réflexions et de recherches sur les sports de combat et les arts martiaux (JORRESCAM)

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Publicado el mardi 05 de novembre de 2019

Resumen

Ce colloque international organisé à Lille les 28-29 mai 2020 se penche sur une catégorie de pratiques singulières : les sports de combat et les arts martiaux (SCAM) à travers la thématique des risques et de la sécurité, vise un éclairage pluridisciplinaire (sciences humaines et sociales et sciences de la vie), et s'adresse à divers d'acteurs : chercheurs, institutionnels, professionnels... Le colloque questionne six axes principaux : les représentations des SCAM du point de vue des risques ; les connaissances développées sur les risques dans les SCAM ; les effets des risques et leur prise en compte par les acteurs des SCAM ; l’usage sécuritaire des SCAM ; l’importance accordée à la sécurité et les politiques sécuritaires dans les SCAM ; les leviers sécuritaires mobilisés en SCAM.

This international congress "Risks and safety in combat sports & martial arts » is the 15th JORRESCAM (Days of Reflection and Research on Combat Sports and Martial Arts). It aims to explore this topic in a multidisciplinary perspective (human and social sciences, and life sciences), and to brings together a wide range of actors in different positions and functions: researchers, professionals, students, institutional actors, etc., in order to spark dialogue. Six topics are questioned in the field of combat sports & martial arts (SCAM) : representations of CSMAs from a risk-based perspective, knowledge developed around risks in CSMAs, effect of risks and their taking into account by actors of CSMAs, the use of CSMA for safety purposes, the importance placed on safety and safety policies in CSMAs, the safety levers used in CSMAs

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XVe JORRESCAM, 28-29 mai 2020

Faculté des Sciences du sport et de l’Education Physique, Université de Lille

Argumentaire

Cette 15e édition des JORRESCAM (journées de réflexions et de recherches sur les sports de combat et les arts martiaux) perpétue l’esprit et les objectifs des manifestations précédentes initiées en 1991. D’une part, il s’agit de se pencher sur une catégorie de pratiques et de disciplines singulières : les sports de combat et arts martiaux (SCAM). Appréhendées ici dans leur pluralité, les SCAM se distinguent par le fait que le corps est à la fois le moyen de l’affrontement et de la domination (réelle ou symbolique), et la cible à atteindre (de façon directe ou médiée). D’autre part, il s’agit d’apporter un éclairage pluridisciplinaire sur une thématique donnée. Enfin, il s’agit de réunir une pluralité d’acteurs aux statuts et fonctions variées : chercheurs, praticiens, enseignants, entraîneurs, formateurs, étudiants, acteurs institutionnels, dirigeants, médecins, journalistes, juristes… afin de susciter le dialogue, la confrontation d’idées, les collaborations et par là l’élaboration de nouvelles connaissances.

Ce colloque propose une nouvelle thématique articulant deux axes : risques et sécurité, pouvant être appréhendés séparément ou de façon articulée. Problématiser les liens entre les SCAM et la dialectique des risques et de la sécurité est complexe, du fait de la pluralité des disciplines concernées et de leurs spécificités – mais aussi de leurs usages et formes de pratique –, notamment en lien avec la thématique retenue pour ce colloque, et plus largement l’engagement corporel et symbolique qu’elles supposent. Quelques repères illustrent, de façon partielle et donc réductrice, les axes de problématisation qui pourraient être développés.

D’un côté, la thématique des risques fait échos de façon spécifique à l’échelle des SCAM. Certains sports de combat et arts martiaux peuvent en effet être associés dans les imaginaires collectifs et les représentations dominantes – de façon justifiée ou fantasmée – à des activités dangereuses, risquées, en lien notamment avec les techniques spécifiques, les armes qu’elles mobilisent éventuellement, le but de la pratique, ou leurs règlements plus ou moins contraignants (nous pensons en particulier au développement des Mixed Martial Arts par exemple). Initialement, les arts martiaux constituaient d’ailleurs des disciplines utilisées sur les champs militaires et potentiellement à des fins létales, comme d’autres activités de combat ultérieurement. Dans un espace concurrentiel, l’efficacité combattive est un enjeu spécifique à de nombreuses disciplines et qui leur permet d’affirmer leur identité et leur supériorité vis-à-vis d’autres activités. Les assureurs confortent également aujourd’hui ce statut d’activité à risque, en dépit des nuances à apporter selon les activités considérées. Cette perception se vérifie tout particulièrement en lien avec certaines catégories de pratiquants jugés vulnérables. Historiquement, de nombreuses activités de combat ont ainsi été jugées comme dangereuses – voire interdites – pour les enfants et les femmes. Les risques associés aux SCAM peuvent aussi freiner l’enseignement des SCAM dans le cadre scolaire par exemple, même si des professeurs d’éducation physique et sportive se « risquent » à enseigner des sports de combat à l’école. À l’heure de l’expansion du numérique dans la société, les médias témoignent une attention variable aux différents SCAM, et participent à la construction de leurs représentations sociales. La thèse d’une « société du risque » développée depuis plusieurs décennies questionne en retour les enjeux sécuritaires associés aux SCAM. Plusieurs catégorisations (risque accepté/maîtrisé, risque contrôlé/régulé…) structurent divers secteurs sociaux, parallèlement à une recherche croissante de sécurité, et l’affirmation d’un principe de responsabilité s’appliquant aux acteurs et institutions concernés.

Quelles sont dès lors les représentations des SCAM, du point de vue des risques qui leur sont associés, selon les acteurs, les institutions et les pratiquants concernés ? Des publics jugés vulnérables peuvent-ils être identifiés ? Comment ces représentations varient-elles historiquement et socialement, en lien avec l’évolution des modes de vie et des mentalités, l’éducation et les normes incorporées ? Dans quelles mesures ces représentations conduisent-elles à s’engager dans la pratique ou l’enseignement d’un SCAM, ou au contraire à se désengager ou à s’en détourner, et quelles sont les motivations en jeu?

Si des risques objectifs caractérisent de façon différenciée les disciplines sportives et martiales, l’affrontement (réel ou euphémisé, direct ou médié) voire le corps à corps qui les sous-tend peut effectivement être source de contraintes – physiques en particulier – potentiellement traumatiques. Les accidents sont fréquents dans certaines disciplines, et peuvent déboucher chez les adeptes sur une évidence, un allant de soi, rarement questionné et mis à distance. Ils peuvent également conduire à un désengagement vis-à-vis de la pratique. L’évolution des connaissances scientifiques sur les effets des pratiques a permis d’objectiver certains risques objectifs, liés notamment à des traumatismes ou pathologies. Diverses thèses en médecine (déjà anciennes pour certaines) en témoignent notamment. Les recherches actuelles menées sur le sport témoignent d’un intérêt croissant pour les effets néfastes sur les pratiquants, en particulier dans le cadre du haut niveau, mais pas seulement. Les catégories de poids régissant certains sports et les régimes alimentaires qu’elles induisent souvent ont été analysés du point de vue des risques associés pour la santé et le bien-être des pratiquants. Les accidents occasionnent des coûts financiers pour les acteurs et institutions concernées (arrêt de travail pour les pratiquants, indemnités versées par les assureurs ou les fédérations sportives par exemple), et plus largement la société, ce qui fait de la sécurité un enjeu de premier ordre. Aux risques objectifs s’ajoutent des risques subjectifs, correspondant à ceux perçus et vécus par les pratiquants, en lien avec de nouvelles références issues de la psychologie marquants les théories de l’apprentissage et les modèles pédagogiques.

Sur quelles connaissances (empiriques, médicales, scientifiques, pédagogiques…) des risques se fondent les représentations des SCAM ? Comment ces risques sont-ils analysés et catégorisés ? Dans quelle mesure la connaissance des risques associés à la pratique des SCAM pose-t-elle la question de la responsabilité – en particulier morale et sociale – des acteurs et des institutions impliqués dans la diffusion de ces pratiques ?

Mais ces risques ne sont pas forcément perçus négativement. Des études en sociologie ont révélé que certains pratiquants s’engagent dans des pratiques corporelles en recherchant une prise de risque, car elle participe notamment à leur construction identitaire. Et parallèlement à une vision négative des SCAM du fait des risques encourus, une autre logique consiste à exploiter l’efficacité combattive et les effets corporels de ces activités. Des professions – les forces de l’ordre par exemple – ont fait de certains sports de combat ou arts martiaux des outils au service de la sécurité des populations. À côté de cet usage légitime de la force et d’une forme de violence, des pratiquants s’engagent aussi dans la pratique fédérale ou associative de certaines activités, en cherchant par là un moyen d’assurer leur sécurité en cas d’agression physique, ou à développer un sentiment de sécurité. Des disciplines sont détournées de leurs pratiques et usages initiaux à des fins commerciales, en étant présentées, de façon justifiée ou non, comme un moyen d’auto-défense. Pour autant, l’usage des SCAM reste très contraint en lien avec le cadrage législatif et les responsabilités individuelles en jeu, y compris en cas de légitime défense. Le développement de ces pratiques pose donc la question de leur réglementation voire de leur interdiction par les autorités publiques, notamment en lien avec le processus de civilisation des mœurs, et la sportivisation des activités de combat.

Quels sont alors les usages des SCAM à des fins sécuritaires, les acteurs et institutions impliqués ? Comment l’État règlemente-t-il l’usage des SCAM dans l’espace public et privé ? Comment le secteur du droit aborde-t-il ces questions ?

D’un autre côté, le processus d’implantation et de diffusion des SCAM au sein de différentes institutions (fédérations, associations, école, armée…) témoigne souvent de considérations sécuritaires par l’intermédiaire des pionniers et acteurs des disciplines. Diverses stratégies peuvent être identifiées, consistant par exemple à adapter l’activité pour en limiter les risques, voire à mettre en avant son caractère inoffensif. Plusieurs options et leviers sécuritaires peuvent à priori être identifiés. Les stratégies de limitation de la pratique selon les pratiquants (âge, sexe), de souscription d’assurances et de responsabilisation des acteurs, de prévention et d’information l’illustrent. Le règlement (éventuellement sportif) qui encadre la pratique – lorsqu’il existe – le matériel utilisé, les modèles pédagogiques et les choix didactiques liés aux contenus transmis, les techniques sécuritaires développées le cas échéant également. Plus largement l’éthique caractérisant la culture de telle ou telle discipline (en lien avec le respect de l’adversaire par exemple) peut également avoir une fonction sécuritaire, en encadrant l’usage de techniques potentiellement dangereuses. De là découle la question de la formation des professionnels chargés d’encadrer les activités (enseignants, entraîneurs, dirigeants…), et par là leur professionnalisation. Dans quelle mesure et comment ces professionnels sont-ils formés à la gestion des risques afin d’assurer la sécurité des élèves ? La distinction entre sécurité passive et active a également permis de renouveler les approches didactiques et pédagogiques. Il convient aussi de prendre en compte la spécificité de certains milieux ou institutions. L’éducation à la sécurité et l’éducation à la santé, développées au sein de l’école en France par exemple, et notamment en éducation physique, peuvent déboucher sur un traitement particulier de la dialectique risque-sécurité. Des travaux ont pu étudier les mécanismes en jeu dans la perception et la gestion des risques par les pratiquants. Et des analyses didactiques ont placé la gestion des risques au centre de la logique interne des activités de combat, des apprentissages et des stratégies développées par le pratiquant en lien avec les ressources mobilisées. Dans le contexte sportif des SCAM, la prise de risque est inhérente à la recherche de la victoire, et d’autant plus lorsque le gain peut être obtenue grâce à une seule action décisive (débouchant sur le KO en boxe ou le ippon en judo par exemple), questionnant ainsi les tactiques déployées par les compétiteurs.

Quelle est la place réservée à la préoccupation sécuritaire chez les acteurs et institutions impliqués dans la diffusion des SCAM, et selon les pratiquants concernés ? Quels sont les leviers sécuritaires retenus ? Quelles politiques, stratégies et mesures de prévention peuvent être identifiées ? Dans quelle mesure les évolutions techniques, règlementaires, matérielles et technologiques participent-elles à la gestion de la sécurité des pratiquants ?

Ces réflexions liminaires n’épuisent pas les questionnements possibles autour de la thématique du colloque. Mais elles montrent que les rapports entre les SCAM, les risques et la sécurité, sont complexes et ambivalents. Finalement, cette thématique concerne potentiellement l’ensemble des institutions (pouvoirs publics, fédérations sportives, associations, assurances…) et des acteurs (dirigeants, enseignants, entraîneurs, pratiquants, parents, médecins, journalistes…) des SCAM. Ceci en fait un sujet heuristique pour appréhender les processus, convergences et spécificités au sein de cet ensemble de pratiques, et invite à des approches comparées. Cette thématique gagne à être questionnée à travers des éclairages produits par une diversité d’acteurs et ancrés dans une pluralité de disciplines scientifiques (histoire, sociologie, anthropologie, économie, psychologie, psychanalyse, sciences pédagogiques, sciences de l’intervention, sciences de la communication, sciences juridiques, neurosciences, biomécanique, sciences médicales etc.).

Les propositions de communication pourront mettre l’accent sur la question des risques ou celle de la sécurité, ou les traiter conjointement. Elles pourront porter sur :

  • les représentations des SCAM du point de vue des risques ;
  • les connaissances développées sur les risques dans les SCAM;
  • les effets des risques et leur prise en compte par les acteurs des SCAM ;
  • l’usage sécuritaire des SCAM ;
  • l’importance accordée à la sécurité et les politiques sécuritaires dans les SCAM;
  • les leviers sécuritaires mobilisés en SCAM ;
  • et tout autre axe de traitement jugé pertinent.

Parallèlement, le colloque est également ouvert à des présentations relevant d’autres thématiques, en particulier lorsqu’elles résultent de travaux novateurs en cours en lien avec les SCAM.

Consignes pour la soumission d’une communication orale

Les propositions de communications peuvent être adressées en français ou anglais

au plus tard le 29 février 2020.

Elles présenteront un titre, un résumé compris entre 250 et 350 mots (présentant la problématique, la méthodologie et les principaux résultats), le nom et l’institution du/des auteur(s), adresse(s) mail du/des auteur(s), 5 mots clé maximum.

Format : document Word, Times New Roman, caractère 12, interligne simple.

Titre du document : Résumé Jorrescam 2020 Nom de l’auteur.

Autres contributions possibles :

Les propositions de contributions relevant d’un autre format (poster, compte rendus d’expérience…) devront faire l’objet d’une présentation détaillée afin d’être examinées dans les meilleures conditions par le comité scientifique.

Informations

  • les communications orales de 20 minutes seront suivies de 10 minutes de questions avec l’auditoire ;
  • les présentations pourront se faire en français et en anglais ;
  • pour les communications en français, un support en anglais (type power point) sera apprécié (et réciproquement), afin de favoriser les échanges avec l’auditoire.
  • le comité scientifique se prononcera sur les communications proposées pour fin mars 2020 ;
  • frais d’inscription au colloque : 90€, hors frais des déjeuners des 28 et 29 mai (15€ par repas) et du dîner de gala (40€) du 28 mai ; frais d’inscription réduits à 50 € pour les communicants doctorants (hors frais de repas).
  • Accès gratuit pour les étudiants et auditeurs extérieurs (hors frais de repas).
  • Valorisation scientifique des communications : un numéro spécial de la revue Staps – Revue internationale des sciences du sport et de l’éducation physique, est à l’étude, parallèlement à un ouvrage collectif sous forme d’actes de colloque ;
  • Adresse du lieu du colloque : Faculté des Sciences du Sport et de l’Education Physique, 9 rue de l’Université, 59790, Ronchin, France.
  • Les informations relatives au colloque sont disponibles sur : http://jorrescam.free.fr
  • L’inscription au colloque est obligatoire pour des raisons organisationnelles (badge requis pour le contrôle d’accès à la Faculté)

Contact

Haimo GROENEN, Maître de conférences en Staps, INSPE Lille HdF, URePSSS (EA7369), Université de Lille, + (33) 0 6.82.27.76.92.

haimo.groenen@univ-lille.fr

Comité d’organisation

  • Monica Aceti, Maître Assistante, IRS, Université de Genève
  • Paul Bowman, Professeur, JOMEC, Université de Cardiff
  • Philippe Campillo, Maître de conférences, URePSSS (EA 7369), Université de Lille
  • Gaëlle Droulez, Maîtresse de conférences, URePSSS (EA 7369), Université de Lille
  • Haimo Groenen, Maître de conférences, INSPE Lille HdF, URePSSS (EA 7369), Université de Lille
  • Frédéric Heuser, PRAG, Docteur en Staps, Université Toulouse 1 Capitole
  • Alessandra Palermo, ATER, URePSSS (EA 7369), Université de Lille
  • Alessandro Porrovecchio, Maître de conférences, URePSSS (EA 7369), Université du Littoral Côte d’Opale
  • Fabien Wille, Professeur des Universités, URePSSS (EA 7369), Université de Lille
  • Comité scientifique
  • Monica Aceti, Maître Assistante, IRS, Université de Genève
  • Paul Bowman, Professeur, JOMEC, Université de Cardiff
  • Gilles Bui-Xuan, Professeur Emérite, Université d’Artois
  • Ghislain Carlier, Professeur Emérite, Université Catholique de Louvain
  • Patrick Clastres, Professeur, Université de Lausanne
  • Jacques Crémieux, Professeur des Universités honoraire, Université de Toulon
  • Wojciech J. Cynarski, Professor, Université de Rzeszów
  • Jean-Marc De Grave, Maître de conférences, CASE/UMR 8170, Université d’Aix Marseille
  • Alfonso Lopez Diaz De Daruna, Ph.D, Université Polytechnique de Madrid
  • Aurélie Epron, Maîtresse de conférences, L-VIS (EA 7428), Université Claude-Bernard Lyon 1
  • Emerson Franchini, Professeur Associé, Université de Sao Paulo
  • Frédéric Heuser, PRAG, Docteur en Staps, Université Toulouse 1 Capitole
  • George Jennings, Lecturer, Université de Cardiff, Royaume-Uni
  • Denis Loizon, Maître de conférences, IREDU (EA 7318), Université de Bourgogne
  • Jean-François Loudcher, Professeur des Universités, LACES (EA 74, 37), Université de Bordeaux
  • Eric Margnes, Professeur des Universités, MEPS (EA 4445), Université de Pau et des Pays de l’Adour
  • Bianca Miarka, Professeure, Université fédérale de Rio de Janeiro
  • Cécile Ottogalli-Mazzacavallo, Maîtresse de conférences, L-VIS (EA 7428) Université Claude-Bernard Lyon 1
  • Nicola Porro, Professeur, Université de Cassino
  • Ryan Williams, Ph.D. Prof. Assistant, Université de l’Illinois à Springfield
  • Membre locaux appartenant à l’URePSSS (EA 7369) :
  • Denis Bernardeau-Moreau, Professeur des Universités, Université de Lille
  • Philippe Campillo, Maître de conférences, Université de Lille
  • Haimo Groenen, Maître de conférences, Université de Lille
  • Laurence Munoz, Maîtresse de conférences, Université du Littoral Côte d’Opale
  • Alessandro Porrovecchio, Maître de conférences, Université du Littoral Côte d’Opale
  • Claude Sobry, Professeur des Universités, Université de Lille
  • Fabien Wille, Professeur des Universités, Université de Lille

[1] Colloque organisé par l’équipe RASE (Responsabilité des Acteurs du Sport et de l’Education) de l’Unité de Recherche Pluridisciplinaire Sport Santé Société (URePSSS) (EA 7369), Université de Lille, Université du Littoral Côte d’Opale, Université d’Artois.

International congress, May 28-29, 2020, Lille (France)

Argument

The 15th Days of Reflection and Research on Combat Sports and Martial Arts (JORRESCAM) continues the ideas and objectives of preceding events, the first of which was held in 1991. On one hand, it studies a specific category of practices and disciplines: combat sports and martial arts2. Taken in all forms here, Combat Sports and Martial Arts (CSMAs) are distinguished by the fact that the body is both the tool used for confrontation and domination (actual or symbolic) and the target to reach (whether directly or indirectly). On the other hand, it provides a multidisciplinary perspective on a given topic. Lastly, it brings together a wide range of actors in different positions and functions: researchers, practitioners, teachers, trainers, students, institutional actors, managers, doctors, journalists, legal experts, etc., in order to spark dialogue, discussion of ideas, collaborations and, from there, the development of new expertise.

Problematising the connections between CSMAs and the dialectic of risks and safety is made complex by the variety of disciplines concerned and their specific features, but also by uses and manners of practice (particularly in connection with the theme chosen for this congress) and by the physical and symbolic involvement that they imply, more generally. Some points of reference illustrate, partially and therefore reductively, the areas of problematisation that could be developed.

From one perspective, the topic of risks has specific echoes regarding CSMAs. In collective minds and main representations, some combat sports and martial arts may be associated – whether justifiably or imagined – with dangerous and risky activities because of, in particular, specific techniques, weapons that may be used, the goal of practising or their differently restrictive rules (consider the development of mixed martial arts, for example). Martial arts were initially made up of disciplines used in military fields and potentially for deadly purposes, such as other combat activities later. In a competitive space, combat efficiency is a challenge specific to a number of disciplines, allowing them to assert their identities and superiority over other activities. Insurers now also reinforce this status as a high-risk sport, despite slight differences to be considered depending on the activities in question. This perception can also be seen especially when in connection with certain categories of participants who are considered vulnerable. For this reason, many combat sports have been deemed dangerous for women and children, sometimes to the point of banning them from taking part. The risks associated with CSMAs may also be a hindrance to teaching combat sports and martial arts in an educational environment, although some physical education teachers “risk” teaching combat sports in schools. At a time when the digital world is spreading in society, the media pays varying levels of attention to different CSMAs and contributes to building their social representations. The theory of a “risk society” has been in development for several decades and poses a challenge for the safety concerns linked with CSMAs. Several categories (accepted/controlled risk, controlled/regulated risk, etc.) structure various social sectors in parallel with increasing research into safety and the assertion of a duty of responsibility that is applied to the actors and institutions concerned.

What are the current representations of CSMAs, from a point of view of the risks connected with them, according to the actors, institutions and participants concerned? Can groups judged to be vulnerable be identified? How do these representations vary historically and socially, in relation to changes in lifestyles, perspectives, education and the incorporated standards? To what extent do these representations lead people to commit to practice or teach a CSMA or, in contrast, contribute to leave the sport or to stop teaching, and what are the motivations at play?

Although objective risks characterize the disciplines of CSMAs differently, fighting (real or simulated, direct or indirect) and even the underlying hand-to-hand combat may effectively cause potentially traumatics, of a physical nature in particular. Accidents are common in some disciplines and, for some practitioners, may be obvious or taken for granted and therefore rarely questioned and put to the side. However, they may also lead to some withdrawing from practising. The evolution of scientific knowledge on the effects of practising have made it possible to objectify some verifiable risks linked to injuries or illnesses, in particular. Several medical theisis (already ancient for some of them) are evidence of this. Recent research conducted on sports shows a growing interest in the harmful effects for practitioners, especially, but not exclusively, for top sport. Weight categories that organize some sports and the diets they often induce have been analysed in terms of risks to the health and well-being of fighters. Accidents lead to financial costs for the actors and institutions concerned (e.g. leave from work for fighters, damages paid by insurers or sports federations) and, to a larger extent, for society, which makes safety a top-priority concern. Added to objective risks are subjective risks, which correspond to those that are perceived and experienced by fighters in relation to new references from psychology that have an impact on theories of training and teaching models.

On which knowledge (empirical, medical, scientific, educational, etc.) of risks are the representations of CSMAs based? How are these risks analysed and categorised? To what extent does our understanding of risks linked to the practice of CSMAs raise the question of responsibility – particularly moral and social – of the actors and institutions involved in promoting the spread of these practices?

However, these risks are not necessarily viewed negatively. Sociology studies have shown that some people take part in physical activities in a search for risks to take because these play a role in the construction of their identity. In parallel with a negative view of CSMAs caused by the risks involved, another logic comprises taking advantage of the combative efficiency and physical effects of these activities. Professions, such as the police, have used some combat sports and martial arts as tools to serve the safety of the general public. Alongside this legitimate use of strength and a type of violence, fighters also practise these sports as part of a federation or association for specific sports as a way to ensure their safety in the event of a physical attack or to develop a feeling of safety. Some disciplines are distorted from their initial practices and used for commercial reasons, being presented, whether rightfully or not, as a means of self-defence. Despite this, the use of CSMAs remains very restricted with regard to legislation and individual responsibilities in play, including in cases of self-defence. Therefore, developing these practices raises the question of them being regulated or even prohibited by public authorities, especially in connection with the process of civilising lifestyles and sportivisation of combat activities and martial arts.

So what are the uses of CSMAs for safety purposes and for the actors and institutions involved? How can the state regulate the practice of CSMAs in public and private spaces? How can the law tackle these questions?

On the other hand, the process of establishing and spreading CSMAs within different institutions (federations, associations, school, military, etc.) is often proof of safety considerations through pioneers and those involved in disciplines. A range of strategies can be identified, such as adapting the activity to limit the risks, even going so far as to put its inoffensive nature at the forefront. Several options and safety levers may be identified a priori. This is shown in strategies for limiting practice according to categories of practitioners (age, sex), taking out insurance and creating awareness of actors, prevention and information. But also by the rules of sports – when they exist – the equipment used, the teaching models, and also the safety regulations that are, eventually, put in place. In more general terms, the ethics characterising the culture of various disciplines (such as respecting opponents) may also serve a safety function by creating a framework around the use of potentially dangerous techniques. From this stems the question of how to train professionals (teachers, trainers, managers) and from this, their professionalization. How, and to what extent, are these professionals trained to manage risks related to ensuring the safety of students? The distinction between active and passive safety has also been an opportunity to revitalise approaches to education and teaching. The specific features of certain environments and institutions should also be taken into account. Education on safety and health, which has been launched in schools in France, for example, particularly in physical education, may bring about innovative ways of tackling the risk/safety debate. The mechanisms in play in the perception and management of risks by fighters have also been studied. Didactic analyses have placed risk management at the centre of combat sports, but also of learning and fighters strategies in connexion with resources. In the sports context of CSMAs, taking risks is integral in trying to win and all the more so when victory can be achieved through a single decisive action (e.g. ending in a knockout in boxing or ippon in judo), which questions the tactics used by competitors.

What place do safety concerns have for actors and institutions involved in spreading CSMAs, and with regard to the practitioners concerned? Which safety levers are maintained? Which policies, strategies and preventative measures can be identified? To what extent do technical, regulatory, material and technological developments contribute to managing the safety of fighters?

These preliminary considerations do not exhaust the possible questions on the theme of the congress. However, these show that relations between CSMAs, risks and safety are complex and ambivalent. Lastly, this subject can potentially concern all institutions (authorities, federations, associations, insurance providers etc.) and actors (leaders, managers, teachers, trainers, fighters, parents, doctors, journalists, etc.) involved in CSMAs. It is a heuristic subject that aims to understand the processes, convergences and specific features within this group of activities and encourages comparative approaches. This subject deserves to be questioned through perspectives based in a variety of scientific disciplines (history, sociology, anthropology, economics, psychology, psychoanalysis, neuroscience, biomechanics, medical sciences, pedagogical sciences, intervention sciences, communication sciences, legal sciences, etc.).

Paper proposals can highlight either the issue of risks or the issue of safety, or can deal with them simultaneously. These can focus on:

  • representations of CSMAs from a risk-based perspective
  • knowledge developed around risks in CSMAs
  • effect of risks and their taking into account by actors of CSMAs
  • the use of CSMA for safety purposes
  • the importance placed on safety and safety policies in CSMAs
  • the safety levers used in CSMAs
  • any other area of study that is deemed relevant

At the same time, the congress is open to presentations on other subjects, especially those resulting from ongoing pioneering works related to CSMAs.

Instructions for papers proposals

Papers proposals may be sent in French or English

until February 29, 2020.

They must have a title, an abstract of between 250 and 350 words (outlining the issue, the methodology and the primary results), the name(s), institution(s), E-mail address of the author(s) and a maximum of five key words.

Format: Word document, Times New Roman, size 12 font, single spacing.

Document title: Abstract JORRESCAM 2020 Author’s name(s).

Other potential contributions:

Proposals for contributions in another format (poster, reports of experiments…) must be the subject of a detailed presentation in order to be examined under the best conditions by the scientific committee.

Information

  • 20-minute presentations will be followed by a 10-minute Q&A with the audience
  • presentations may be given in French or English
  • for communications in French, support in English (like a power-point) would be appreciated (and vice versa), in order to promote exchanges with the audience.
  • the scientific committee will choose from the submitted proposals in mid-April 2020
  • registration for the congress is €90, excluding the cost of lunches on 28 and 29 May (€15 per meal) and a gala dinner (€40) on 28 May
  • scientific publication : we plan to publish a special issue of the International Journal of Sport Science and Physical Education , and the proceedings of the congress
  • information about the congress can be find at: http://jorrescam.free.fr

Contact

Haimo Groenen, Lecturer in Sport Sciences, INSPE Lille HdF, URePSSS (EA7369), University of Lille

  • 33 (0) 6 82 27 76 92 groenen@univ-lille.fr

Organising Committee

  • Monica Aceti, Lecturer, IRS, University of Geneva Paul Bowman, Professor, JOMEC, Cardiff University
  • Philippe Campillo, Lecturer, URePSSS (EA 7369), University of Lille Julia Christofeul, Associate Professor, University of Lille
  • Yancy Dufour, PhD Associate Professor, University of Lille
  • Simona Di Mare, PhD Student, URePSSS (EA 7369), University of Lille /Università di Cassino e del Lazio Meridionale
  • Gaëlle Droulez, Lecturer, URePSSS (EA 7369), University of Lille
  • Haimo Groenen, Lecturer, INSPE Lille HdF, URePSSS (EA 7369), University of Lille
  • Frédéric Heuser, PhD Associate Professor, University of Toulouse 1 Capitole
  • Alessandra Palermo, PhD ATER, URePSSS (EA 7369), University of Lille
  • Alessandro Porrovecchio, Lecturer, URePSSS (EA 7369), University of the Littoral Opal Coast
  • Fabien Wille, Professor, URePSSS (EA 7369), University of Lille

Scientific Committee

  • Monica Aceti, Lecturer, IRS, University of Geneva
  • Paul Bowman, Professor, JOMEC, Cardiff University
  • Gilles-Bui-Xuan, Professeur Emeritus, University of Artois
  • Ghislain Carlier, Professor Emeritus, Catholic University of Louvain
  • Patrick Clastres, Associate Professor, University of Lausanne
  • Jacques Crémieux, Honorary Professor, University of Toulon
  • Wojciech J. Cynarski, Professor, Rzeszów University
  • Jean-Marc De Grave, Lecturer, CASE/UMR 8170, University of Aix Marseille
  • Alfonso Lopez Diaz De Daruna, Ph.D, Technical University of Madrid
  • Aurélie Epron, Lecturer, L-VIS (EA 7428), University Claude-Bernard Lyon 1
  • Emerson Franchini, Associate Professor, University of Sao Paulo
  • Frédéric Heuser, PhD Associate Professor, University of Toulouse 1 Capitole
  • George Jennings, Lecturer, Cardiff University
  • Denis Loizon, Lecturer, IREDU (EA 7318), University of Burgundy
  • Jean-François Loudcher, Professor, LACES (EA 74, 37), University of Bordeaux
  • Eric Margnes, Professor, MEPS (EA 4445), University of Pau et des Pays de l’Adour
  • Bianca Miarka, Professor, University of Rio de Janeiro
  • Cécile Ottogalli-Mazzacavallo, Lecturer, L-VIS (EA 7428), University Claude-Bernard Lyon 1
  • Nicola Porro, Professor, Università di Cassino e del Lazio Meridionale
  • Ryan Williams, PhD Associate Professor, University of Illinois at Springfield Local Members of URePSSS (EA 7369) :
  • Denis Bernardeau-Moreau, Professor, University of Lille
  • Philippe Campillo, Lecturer, University of Lille
  • Haimo Groenen, Lecturer, INSPE Lille HdF, URePSSS (EA 7369), University of Lille
  • Laurence Munoz, Lecturer, University of the Littoral Opal Coast
  • Alessandro Porrovecchio, Lecturer, University of the Littoral Opal Coast
  • Claude Sobry, Professor, University of Lille
  • Fabien Wille, Professor, University of Lille

Lugares

  • Faculté des Sciences du Sport et de l'Education Physique, 9 rue de l'Université
    Ronchin, Francia (59790)

Fecha(s)

  • samedi 29 de février de 2020

Palabras claves

  • sport, combat, art martial, risque, sécurité

Contactos

  • Haimo Groenen
    courriel : haimo [dot] groenen [at] univ-lille [dot] fr

URLs de referencia

Fuente de la información

  • Haimo Groenen
    courriel : haimo [dot] groenen [at] univ-lille [dot] fr

Para citar este anuncio

« Risques et sécurité dans les sports de combat et les arts martiaux », Convocatoria de ponencias, Calenda, Publicado el mardi 05 de novembre de 2019, https://calenda-formation.labocleo.org/705175

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