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Ex marmore antiquo sculpsit
Ex marmore antiquo sculpsit
Engravings and the distribution of ancient reliefs in the modern era
L’estampe et la diffusion des reliefs antiques à l’époque moderne
Published on lundi, mars 09, 2020
Summary
Œuvres sur papier multiples, reproductibles, facilement transportables et relativement peu onéreuses, les gravures constituent dès la Renaissance un vecteur privilégié de diffusion des savoirs antiquaires. De manière très précoce, dès le dernier quart du XVe siècle en Italie, les graveurs s’emparent des modèles sculptés antiques, et tout particulièrement des reliefs (Le Triomphe de Bacchus et Ariane, burin florentin, British Museum, v. 1480-1490). Les interprétations de sarcophages, de décors monumentaux ou de stèles continuent à être particulièrement prisées durant toute l’époque moderne et font l’objet de publications ponctuelles ou plus systématiques, sous la forme de gravures isolées, de recueils ou d’ouvrages scientifiques illustrés. L’objet de cette journée d’étude sera d’étudier comment l’estampe a permis de faire circuler dans toute l’Europe des images de reliefs uniques ou typiques.
Announcement
Argumentaire
Œuvres sur papier multiples, reproductibles, facilement transportables et relativement peu onéreuses, les gravures constituent dès la Renaissance un vecteur privilégié de diffusion des savoirs antiquaires. De manière très précoce, dès le dernier quart du XVe siècle en Italie, les graveurs s’emparent des modèles sculptés antiques, et tout particulièrement des reliefs (Le Triomphe de Bacchus et Ariane, burin florentin, British Museum, v. 1480-1490). Les interprétations de sarcophages, de décors monumentaux ou de stèles continuent à être particulièrement prisées durant toute l’époque moderne et font l’objet de publications ponctuelles ou plus systématiques, sous la forme de gravures isolées, de recueils ou d’ouvrages scientifiques illustrés. L’objet de cette journée d’étude sera d’étudier comment l’estampe a permis de faire circuler dans toute l’Europe des images de reliefs uniques ou typiques.
Nous proposons aux intervenants d’inscrire leurs réflexions dans les axes suivants :
1. Les modalités de traduction des reliefs en gravure.
La traduction d’un relief dans le langage graphique de l’estampe implique nécessairement des adaptations. Comment les informations visuelles nécessaires à l’appréhension du modèle sont-elles « encodées » de manière linéaire ? Quelles conventions sont utilisées pour transcrire le relief à plat, en taille-douce ou en taille d’épargne ? Quelles règles prévalent en matière de séquençage des frises ? La mise en place progressive d’un appareil critique porté par la lettre des estampes antiquaires (titre, échelle, légende) pourra également être abordée ici.
2. Estampes archéologiques et belles infidèles.
On s’interrogera ici sur le degré de fidélité des estampes exécutées d’après des reliefs antiques. La nature des sources employées par les graveurs devra être questionnée : s’appuient-ils sur une observation directe du modèle ou travaillent-ils d’après des dessins ou d’autres gravures impliquant déjà une première médiation et déformation ? Les implications de l’impression en contrepartie, qui modifie le sens de lecture des reliefs, mais aussi les opérations de comblement des lacunes, d’omission de certaines parties ou de réagencement des motifs pourront également être analysées.
3. La sélection des modèles.
Selon quels critères sont choisis les modèles dignes d’être gravés ? Quels sujets sont particulièrement appréciés ? Quelle est l’origine géographique ou le lieu de conservation de ces modèles ?
4. Pratiques de diffusion et réception.
On s’intéressera ici aux conditions d’édition et de commercialisation des estampes exécutées d’après des reliefs antiques, en s’interrogeant sur les stratégies employées par les éditeurs pour intéresser le public antiquaire ou une clientèle plus large. La réception et les usages de ces gravures seront également envisagés, ainsi que leur circulation à l’intérieur des réseaux de sociabilité érudits de la période moderne.
Modalités de soumission
Les propositions de communication (environ 300 mots) sont à adresser
d’ici le vendredi 3 avril 2020
à Sarah Berraho (sarah.s.berraho/at/googlemail.com) et Nastasia Gallian (nastasia.gallian/at/sorbonne-universite.fr) et seront soumises au comité scientifique.
Comité scientifique
- Daniela Gallo (Professeur d’histoire de l’art moderne, Université de Lorraine)
- Marianne Grivel (Professeur d’histoire de l’estampe et de la photographie, Sorbonne Université)
- François Baratte (Professeur émérite d’archéologie de l’Antiquité tardive et du Haut Moyen-Âge, Sorbonne Université)
- Emmanuel Lurin (Maître de conférences en histoire de l’art moderne, Sorbonne Université)
Subjects
- Europe (Main subject)
- Periods > Early modern > Sixteenth century
- Periods > Prehistory and Antiquity > Greek history
- Periods > Early modern > Seventeenth century
- Periods > Prehistory and Antiquity > Roman history
- Periods > Early modern > Eighteenth century
- Mind and language > Representation
- Mind and language > Epistemology and methodology
Places
- Institut National d'Histoire de l'art, Galerie Colbert - 2, rue Vivienne
Paris, France (75002)
Date(s)
- vendredi, avril 03, 2020
Attached files
Keywords
- relief, gravure, traduction, estampe, belle infidèle, sélection, diffusion
Contact(s)
- Sarah Berraho
courriel : sarah [dot] s [dot] berraho [at] gmail [dot] com
Information source
- Sarah Berraho
courriel : sarah [dot] s [dot] berraho [at] gmail [dot] com
To cite this announcement
« Ex marmore antiquo sculpsit », Call for papers, Calenda, Published on lundi, mars 09, 2020, https://calenda-formation.labocleo.org/759134