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Lire les sciences sociales
Lire les sciences sociales : immigrations
* * *
Published on dimanche, janvier 21, 2001
Summary
2000 – 2001
Rencontres organisées par Gérard Mauger et Louis Pinto
Immigrations : illusions, désillusions, adaptations
Abdelmalek Sayad.- La double absence. Des illusions de l’émigré aux souffrances de l’immigré
Pré
Announcement
2000 – 2001
Rencontres organisées par Gérard Mauger et Louis Pinto
Immigrations : illusions, désillusions, adaptations
Abdelmalek Sayad.- La double absence. Des illusions de l’émigré aux souffrances de l’immigré
Préface de Pierre Bourdieu, Paris, Seuil, coll. Liber, 1999
Présentation : Louis Pinto
Ce livre présente la synthèse de vingt années de recherches, menées en France et en Algérie, sur l’émigration et l’immigration, deux phénomènes qui sont aussi indissociables que le recto et le verso de la même feuille et pourtant très différents en apparence, au point qu’on croit pouvoir comprendre l’un sans connaître l’autre.
Abdelmalek Sayad restitue à l’immigration tout ce qui en fait le sens, c’est-à-dire le non-sens, en amenant les immigrés à livrer le plus profond de leur intimité collective, les contradictions déchirantes dont leur existence déplacée est la conséquence. C’est par exemple l’immense mensonge collectif à travers lequel l’immigration se reproduit, chaque immigré étant conduit, par respect pour lui-même et aussi pour le groupe qui lui a donné mandat de s’exiler, à dissimuler les souffrances liées à l’émigration et à encourager ainsi de nouveaux départs. Ce sont les contradictions de tous ordres qui sont inscrites dans la condition d’immigré, absent de sa famille, de son village, de son pays, et frappé d’une sorte de culpabilité inexpiable, mais tout aussi absent, du fait de l’exclusion dont il est victime, du pays d’arrivée, qui le traite comme simple force de travail. Autant de choses qui ne sont pas seulement dites dans le langage habituel de la littérature critique, mais également dans la langue que les immigrés emploient eux-mêmes pour faire part avec beaucoup d’intensité et de justesse, de leur propre expérience.
Jean-Pierre Hassoun.- Hmong du Laos en France. Changement social, initiatives et adaptations
Paris, PUF, coll. Ethnologies, 1997
Présentation : Sabah Chaïb
À la fin des années 1970 la France accueillit plus de cent cinquante mille réfugiés du Cambodge, du Vietnam et du Laos. Parmi eux quelque quarante mille Laotiens dont environ dix mille Hmong, représentants d’une minorité de ce pays.
Comment cette population montagnarde a-t-elle vécu ce choc de cultures inscrit dans les prolongements de la guerre d’Indochine ? Par delà les évidentes et très fortes contraintes historiques, sociales et culturelles auxquelles cette population a été soumise, il est apparu que la transplantation et ses prolongements avaient aussi suscité des initiatives et des ajustements qui obéissent à des logiques d’adaptation : qu’il s’agisse de rites funéraires ou de rites de naissance, du travail industriel, des pratiques alimentaires ou du choix du prénom.
Jean-Pierre Hassoun montre comment les individus et les groupes répondent symboliquement et pratiquement à un contact de culture. Il montre également comment des populations, projetées dans des sociétés économiquement plus développées et socialement plus différenciées que les univers dans lesquels elles vivaient auparavant, doivent s’appuyer sur des mécanismes sociaux au cours desquels les règles, les normes et les valeurs sont imposées par le collectif aux individus…, mais aussi comment cette situation leur impose de laisser se développer en leur sein de multiples formes d’individualisation et de différenciation.
VENDREDI 2 FÉVRIER 2001
10h – 13h
(IRESCO rue Pouchet, 75 017 Paris - salle de conférence)
Rencontres organisées par Gérard Mauger et Louis Pinto
Immigrations : illusions, désillusions, adaptations
Abdelmalek Sayad.- La double absence. Des illusions de l’émigré aux souffrances de l’immigré
Préface de Pierre Bourdieu, Paris, Seuil, coll. Liber, 1999
Présentation : Louis Pinto
Ce livre présente la synthèse de vingt années de recherches, menées en France et en Algérie, sur l’émigration et l’immigration, deux phénomènes qui sont aussi indissociables que le recto et le verso de la même feuille et pourtant très différents en apparence, au point qu’on croit pouvoir comprendre l’un sans connaître l’autre.
Abdelmalek Sayad restitue à l’immigration tout ce qui en fait le sens, c’est-à-dire le non-sens, en amenant les immigrés à livrer le plus profond de leur intimité collective, les contradictions déchirantes dont leur existence déplacée est la conséquence. C’est par exemple l’immense mensonge collectif à travers lequel l’immigration se reproduit, chaque immigré étant conduit, par respect pour lui-même et aussi pour le groupe qui lui a donné mandat de s’exiler, à dissimuler les souffrances liées à l’émigration et à encourager ainsi de nouveaux départs. Ce sont les contradictions de tous ordres qui sont inscrites dans la condition d’immigré, absent de sa famille, de son village, de son pays, et frappé d’une sorte de culpabilité inexpiable, mais tout aussi absent, du fait de l’exclusion dont il est victime, du pays d’arrivée, qui le traite comme simple force de travail. Autant de choses qui ne sont pas seulement dites dans le langage habituel de la littérature critique, mais également dans la langue que les immigrés emploient eux-mêmes pour faire part avec beaucoup d’intensité et de justesse, de leur propre expérience.
Jean-Pierre Hassoun.- Hmong du Laos en France. Changement social, initiatives et adaptations
Paris, PUF, coll. Ethnologies, 1997
Présentation : Sabah Chaïb
À la fin des années 1970 la France accueillit plus de cent cinquante mille réfugiés du Cambodge, du Vietnam et du Laos. Parmi eux quelque quarante mille Laotiens dont environ dix mille Hmong, représentants d’une minorité de ce pays.
Comment cette population montagnarde a-t-elle vécu ce choc de cultures inscrit dans les prolongements de la guerre d’Indochine ? Par delà les évidentes et très fortes contraintes historiques, sociales et culturelles auxquelles cette population a été soumise, il est apparu que la transplantation et ses prolongements avaient aussi suscité des initiatives et des ajustements qui obéissent à des logiques d’adaptation : qu’il s’agisse de rites funéraires ou de rites de naissance, du travail industriel, des pratiques alimentaires ou du choix du prénom.
Jean-Pierre Hassoun montre comment les individus et les groupes répondent symboliquement et pratiquement à un contact de culture. Il montre également comment des populations, projetées dans des sociétés économiquement plus développées et socialement plus différenciées que les univers dans lesquels elles vivaient auparavant, doivent s’appuyer sur des mécanismes sociaux au cours desquels les règles, les normes et les valeurs sont imposées par le collectif aux individus…, mais aussi comment cette situation leur impose de laisser se développer en leur sein de multiples formes d’individualisation et de différenciation.
VENDREDI 2 FÉVRIER 2001
10h – 13h
(IRESCO rue Pouchet, 75 017 Paris - salle de conférence)
Places
- Paris, France
Date(s)
- vendredi, février 02, 2001
Contact(s)
- Louis Pinto et Gérard Mauger ~
courriel :
To cite this announcement
« Lire les sciences sociales », Miscellaneous information, Calenda, Published on dimanche, janvier 21, 2001, https://calenda-formation.labocleo.org/186067