HomeHistoire et mémoire
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Published on vendredi, novembre 23, 2001
Summary
DEA HISTOIRE ET CIVILISATIONS de l'UNIVERSITE DE TOULOUSE-LE MIRAIL
(année universitaire 2001-2002)
option 5 :
HISTOIRE IMMÉDIATE
Responsable : J. F. Soulet
HORAIRE ET LIEU
Jeudi 9h15 - 12h15, tous les quinze jours
A compter d
Announcement
DEA HISTOIRE ET CIVILISATIONS de l'UNIVERSITE DE TOULOUSE-LE MIRAIL
(année universitaire 2001-2002)
option 5 :
HISTOIRE IMMÉDIATE
Responsable : J. F. Soulet
HORAIRE ET LIEU
Jeudi 9h15 - 12h15, tous les quinze jours
A compter du 26 novembre 2001, sauf indication contraire du responsable de l'option, les activités pédagogiques se dérouleront dans la salle Salle B 130 (1er étage Préfabriqué d'Histoire).
THÈME : Histoire et mémoire
PROBLÉMATIQUE
Les rapports entre Histoire et Mémoire seront abordés sous deux angles : l'un épistémologique, l'autre déontologique.
1 - La mémoire joue un rôle déterminant dans la construction de l'histoire, notamment de l'histoire du temps présent, qui accorde une large place aux « sources orales ». « Quoiqu'il en soit du manque principal de fiabilité du témoignage, affirme Paul Ricoeur, nous n'avons pas mieux que le témoignage, en dernière analyse, pour nous assurer que quelque chose s'est passé, à quoi quelqu'un atteste avoir assisté en personne, et le principal, sinon parfois le seul recours, en dehors d'autres types de documents, reste la confrontation entre témoignages. » Que valent ces témoignages (oraux ou retranscrits) fondés sur la seule mémoire des acteurs et des témoins ? Ces acteurs et ces témoins font-ils l'Histoire ? Quel rapport y-a-t-il entre mémoire et histoire, entre mémoire et connaissance du passé ?
2 - Depuis une dizaine d'années, on n'a jamais autant parlé, en France, du « devoir de mémoire » à l'occasion de la réactivation d'affaires concernant la Seconde guerre mondiale ou la Guerre d'Algérie. Jamais, non plus, les historiens français n'ont été autant sollicités par l'opinion pour participer à des procès (celui de Maurice Papon, par exemple) ou à des débats (la torture pendant la guerre d'Algérie). Entraîné par la société où il vit, l'historien peut-il, sans altérer sa fonction scientifique, faire sien ce « devoir de mémoire » et fréquenter les prétoires ? De quelle mémoire s'agit-il là : mémoire officielle, expression d'un pouvoir politique ; mémoire collective, elle aussi sélective, mouvante, déformée, qui ne cesse de reconstruire le passé à la lumière du présent ; mémoire nationale en laquelle convergent la mémoire officielle et la mémoire collective ? Les historiens et, plus spécialement, les historiens-enseignants doivent-ils se limiter strictement à enseigner l'histoire ou doivent-ils être aussi des « relais » de ces mémoires plurielles ?
SÉMINAIRE 2001-2002
29 novembre : La mémoire de la Shoa (Sylvaine Guinle-Lorinet)
13 décembre : La mémoire de mai 1968 (Jean Sié)
10 janvier : La mémoire de la période péroniste en Argentine (Laura Llull, maître de conférence à l'Université de Bahia Blanca, Argentine)
24 janvier : La mémoire de la période militaire (1976-1983) dans l'Argentine contemporaine (Laura Llull, maître de conférence à l'Université de Bahia Blanca, Argentine)
7 février : L'importance de la culture orale dans la construction de la mémoire collective : l'exemple du Maghreb (Djamila Amrane)
28 février : Le devoir de mémoire et l'incommunicabilité de l'horreur. Seconde guerre mondiale et guerre d'Algérie (Djamila Amrane)
14 mars : Les mémoires françaises de la Guerre d'Algérie (Guy Pervillé)
28 mars : La mémoire héroïque de la Résistance (Jean Rives)
25 avril : Le Communisme dans la mémoire collective des Français (Jean-François Soulet)
Journée d'étude - table ronde : vendredi 15 mars 2002
PARDON, REPENTANCE ET MÉMOIRE
avec la participation de Didier Guyvarc'h, professeur à l'IUFM de Bretagne
(année universitaire 2001-2002)
option 5 :
HISTOIRE IMMÉDIATE
Responsable : J. F. Soulet
HORAIRE ET LIEU
Jeudi 9h15 - 12h15, tous les quinze jours
A compter du 26 novembre 2001, sauf indication contraire du responsable de l'option, les activités pédagogiques se dérouleront dans la salle Salle B 130 (1er étage Préfabriqué d'Histoire).
THÈME : Histoire et mémoire
PROBLÉMATIQUE
Les rapports entre Histoire et Mémoire seront abordés sous deux angles : l'un épistémologique, l'autre déontologique.
1 - La mémoire joue un rôle déterminant dans la construction de l'histoire, notamment de l'histoire du temps présent, qui accorde une large place aux « sources orales ». « Quoiqu'il en soit du manque principal de fiabilité du témoignage, affirme Paul Ricoeur, nous n'avons pas mieux que le témoignage, en dernière analyse, pour nous assurer que quelque chose s'est passé, à quoi quelqu'un atteste avoir assisté en personne, et le principal, sinon parfois le seul recours, en dehors d'autres types de documents, reste la confrontation entre témoignages. » Que valent ces témoignages (oraux ou retranscrits) fondés sur la seule mémoire des acteurs et des témoins ? Ces acteurs et ces témoins font-ils l'Histoire ? Quel rapport y-a-t-il entre mémoire et histoire, entre mémoire et connaissance du passé ?
2 - Depuis une dizaine d'années, on n'a jamais autant parlé, en France, du « devoir de mémoire » à l'occasion de la réactivation d'affaires concernant la Seconde guerre mondiale ou la Guerre d'Algérie. Jamais, non plus, les historiens français n'ont été autant sollicités par l'opinion pour participer à des procès (celui de Maurice Papon, par exemple) ou à des débats (la torture pendant la guerre d'Algérie). Entraîné par la société où il vit, l'historien peut-il, sans altérer sa fonction scientifique, faire sien ce « devoir de mémoire » et fréquenter les prétoires ? De quelle mémoire s'agit-il là : mémoire officielle, expression d'un pouvoir politique ; mémoire collective, elle aussi sélective, mouvante, déformée, qui ne cesse de reconstruire le passé à la lumière du présent ; mémoire nationale en laquelle convergent la mémoire officielle et la mémoire collective ? Les historiens et, plus spécialement, les historiens-enseignants doivent-ils se limiter strictement à enseigner l'histoire ou doivent-ils être aussi des « relais » de ces mémoires plurielles ?
SÉMINAIRE 2001-2002
29 novembre : La mémoire de la Shoa (Sylvaine Guinle-Lorinet)
13 décembre : La mémoire de mai 1968 (Jean Sié)
10 janvier : La mémoire de la période péroniste en Argentine (Laura Llull, maître de conférence à l'Université de Bahia Blanca, Argentine)
24 janvier : La mémoire de la période militaire (1976-1983) dans l'Argentine contemporaine (Laura Llull, maître de conférence à l'Université de Bahia Blanca, Argentine)
7 février : L'importance de la culture orale dans la construction de la mémoire collective : l'exemple du Maghreb (Djamila Amrane)
28 février : Le devoir de mémoire et l'incommunicabilité de l'horreur. Seconde guerre mondiale et guerre d'Algérie (Djamila Amrane)
14 mars : Les mémoires françaises de la Guerre d'Algérie (Guy Pervillé)
28 mars : La mémoire héroïque de la Résistance (Jean Rives)
25 avril : Le Communisme dans la mémoire collective des Français (Jean-François Soulet)
Journée d'étude - table ronde : vendredi 15 mars 2002
PARDON, REPENTANCE ET MÉMOIRE
avec la participation de Didier Guyvarc'h, professeur à l'IUFM de Bretagne
Places
- Toulouse, France
Date(s)
- jeudi, novembre 29, 2001
Contact(s)
- Lisette Vives
courriel : vives [at] univ-tlse2 [dot] fr
Reference Urls
To cite this announcement
« Histoire et mémoire », Seminar, Calenda, Published on vendredi, novembre 23, 2001, https://calenda-formation.labocleo.org/186709