GROUPE DE RECHERCHE « RÉPRESSION, CONTRÔLE ET ENCADREMENT DANS LE MONDE COLONIAL AU XXème SIÈCLE » Responsables : Sylvie Thénault , Chercheur (IHTP-CNRS) Raphaëlle Branche, Chercheur associé (IHTP-CNRS) Anne-Marie Pathé, Ingénieur d'études (IHTP-C

GROUPE DE RECHERCHE « RÉPRESSION, CONTRÔLE ET ENCADREMENT DANS LE MONDE COLONIAL AU XXème SIÈCLE »

Responsables :

Sylvie Thénault , Chercheur (IHTP-CNRS)
Raphaëlle Branche, Chercheur associé (IHTP-CNRS)
Anne-Marie Pathé, Ingénieur d'études (IHTP-CNRS)


IHTP : ENS Cachan, Bâtiment Laplace, Salle Michael Pollak (2ème étage)


Lieu de réflexion, le groupe de recherche se veut aussi un lieu d’échanges et de rencontres. C’est pourquoi chaque séance s’ouvrira sur un point d’actualité concernant la bibliographie, les tables rondes, colloques ou séances de séminaire, les soutenances concernant nos sujets, ainsi que des informations sur les centres ou les fonds d’archives dans lesquels nous travaillons, susceptibles d’intéresser les autres participants du groupe. Par ailleurs, l’IHTP dispose d’un centre de documentation ouvert au public et composé d’ouvrages, périodiques et archives privées. Afin de compléter ses ressources et faciliter la connaissance des travaux effectués, vous pouvez y déposer vos mémoires de maîtrise, DEA ou thèse. Ce centre pourrait également recevoir les documents que vous découvrez lors de vos recherches (papiers personnels de témoins désireux de les mettre à disposition des chercheurs, enregistrement d’entretiens...).

Après une présentation historiographique, les interventions prendront la forme d’un commentaire d’archives et de sources de natures diverses (textes, iconographie, entretiens...) préalablement envoyées aux membres du groupe pour préparer la discussion entre tous les participants autour de ces documents. Chacun peut également apporter des documents ayant un lien avec le thème abordé ou le type de sources présentées. Une courte présentation de ces documents pourra compléter la présentation principale et alimenter la discussion. Cette attention particulière pour les sources permettra de soulever à la fois des questions méthodologiques et des questions de fond sur la répression, le contrôle et l’encadrement dans le monde colonial.

Cette notion de « monde colonial » englobe un espace plus vaste que le territoire des colonies elles-mêmes : la métropole ne constitue-t-elle pas un « monde colonial » pour les immigrés originaires des colonies, en raison de leur statut juridique ou de leur engagement éventuel dans le nationalisme ? Cette ouverture explique l’absence de définition a priori de l’espace considéré au sein du groupe de recherche : Indochine, Algérie, Afrique Noire, métropole peuvent être étudiées en fonction des compétences de chacun, pour susciter la comparaison. Cette notion de « monde colonial » interroge également la situation de guerre : quelles spécificités présentent les guerres d’indépendance dont les colonies sont le théâtre et dont l’enjeu concerne directement la disparition ou le maintien d’un empire ?

Cet intérêt pour les conflits ne doit pas restreindre l’étude de la répression aux seules périodes de guerre ou de crise, dans la mesure où celles-ci portent à leur paroxysme des pratiques pré-existantes. La chronologie couverte par le groupe de recherche est donc elle aussi très ouverte et peut remonter aux sources de la conquête. Une fois encore, les membres du groupe définiront, par leurs travaux, le champ étudié.

Le contrôle des populations concerne l’administration et les moyens mis en oeuvre pour organiser la société coloniale : état civil, impôt, propriété foncière... Ce contrôle s’exerce en temps ordinaire plus qu’en temps de crise ; à ce titre, il précède la répression opposée aux émeutes, révoltes, manifestations ou insurrections qui témoignent de l’échec de la construction d’une société pacifiée - et il aurait pu, dans l’intitulé, précédé le terme de « répression », comme nous l’a fait justement remarquer Daniel Rivet. L’encadrement, enfin, rejoint le contrôle des populations par l’étude des structures administratives et sociales : école, médicalisation, armée, administrateurs coloniaux, fonctionnariat en général... Il peut aussi, cependant, s’étendre à ce que Gilbert Meynier nous a décrit pour l’Algérie comme l’encadrement des colonisés par eux-mêmes, c’est-à-dire l’encadrement par le nationalisme, qui se superpose à l’encadrement communautaire de la société traditionnelle.




PROGRAMME 2001-2002

Les séances ont lieu le mardi de 15h à 17h à l’IHTP, salle Michael Pollak (2ème étage)



* 20 novembre 2001
Tramor Quémeneur
« Le refus en guerre coloniale. Algérie, 1954-1962 »


* 4 décembre 2001
Sharon Elbaz
« Les avocats et la répression du RDA. 1949-1951 »


* 8 janvier2002
Séance commune avec le séminaire de doctorat de Jacques Frémeaux (Paris IV)
Diane Sambron
« L’action psychologique sur les milieux féminins pendant la guerre d’Algérie, à travers l’action médico-sociale »


* 5 février 2002
Laure Pitti
« L’encadrement de la main d’oeuvre « nord-africaine » chez Renault dans les années 1950 »


* 5 mars 2002
Laure Blévis
« L’usage du droit dans le rapport colonial. L’exemple des Algériens en métropole 1919-1939 »


* 2 avril 2002
Daniel Rivet
« Transmettre l’appareil coercitif d’Etat quand la siba (anarchie) fuse au Maroc 1956 »


* 7 mai 2002
Denis Gagnou
« La gendarmerie en Algérie » (titre provisoire)


* 4 juin 2002
Alain Ruscio
« Débat sur la torture. Guerre d’Indochine, 1949 »