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Agriculture et société
Communication - Images – Médiations
* * *
Published on vendredi, février 15, 2002
Summary
Le prochain colloque national de l’Association des Ruralistes Français se tiendra à NANTES les 20, 21 et 22 novembre 2002 sur le thème :
AGRICULTEUR ET SOCIÉTÉ
Communication -– Images – Médiations
Les propositions de communication sont à adresser
Announcement
Le prochain colloque national de l’Association des Ruralistes Français se tiendra à NANTES les 20, 21 et 22 novembre 2002 sur le thème :
AGRICULTEUR ET SOCIÉTÉ
Communication -– Images – Médiations
Les propositions de communication sont à adresser avant le 15 avril à :
Maryvonne Bodiguel et Bernard Tomasi,
CNRS / CRUARAP,
Faculté de Droit et des Sciences Politiques,
BP 81307, 44313 Nantes cedex 3
Une déclaration d’intention d’une demi-page accompagnera l’intitulé proposé. Si votre proposition est retenue, il vous sera demandé un résumé de votre communication pour le 1er septembre.
Le passé rural de la France, toujours vivace dans les esprits, et l'évolution des attentes sociales récentes concernant les modes de production agricole et l'alimentation ont généré des attitudes ambiguës à l'égard du monde agricole. Ainsi, la contestation voire l’hostilité côtoient la volonté d’une meilleure compréhension. D’un côté, les critiques des citoyens à l'encontre du comportement et des pratiques des agriculteurs sont souvent vécues comme une injustice ou une ingérence. De l’autre, le point de vue et les difficultés économiques des agriculteurs sont mieux relayés par des médias, présentant souvent les petits exploitants comme les victimes d’une machine administrative et financière qu’ils ne contrôlent pas.
Hier, être agriculteur était un état autant qu’un métier (être paysan = habiter à la campagne = travailler aux champs). Au tournant des années cinquante, la politique de modernisation de la production agricole et l'évolution de la société et des modes de vie, citadins comme ruraux, ont largement contribué à transformer cette réalité et à construire une nouvelle image, sociale et professionnelle, de l'exploitant agricole. Les glissements sémantiques qui se sont opérés depuis cette période en témoignent : de "paysan", l'appellation courante est devenue "agriculteur" puis "exploitant agricole", voire même, dans certains cas aujourd'hui, "agri-manageur".
Qu’il s’agisse de la qualité des produits alimentaires, des modes d’alimentation du bétail, des méthodes d’élevage ou des pratiques culturales, la critique enfle et prend pour cible la base de l’édifice : l’agriculteur, épargnant de fait les autres acteurs. Il s'agit non seulement de la politique agricole qui induit par le jeu des subventions des pratiques peu respectueuses de l’environnement, mais aussi de la gestion des productions par filière, qui laisse peu de liberté à « l’exécutant ». Il est en effet plus malaisé d’incriminer un système, qui reste pour beaucoup abstrait, que les membres d’une profession bien identifiée. Par ailleurs, la dimension européenne de l’agriculture brouille encore davantage les cartes pour des populations qui recherchent chez l’agriculteur l’incarnation d’une culture « de terroir » idéalisée. Ces représentations sociales ne sont d’ailleurs pas sans entrer en contradiction avec les exigences récentes en matière de sécurité sanitaire et d’environnement.
Le débat proposé autour de la représentation sociale de l’activité agricole et de ses acteurs, couvre donc un vaste champ, que le sous-titre a pour fonction de cadrer. Il suggère trois entrées qui, certes convergent et s’interpénètrent, mais permettent également des développements spécifiques suivant les différentes approches disciplinaires (anthropologie, sociologie, histoire, géographie, etc.).
Les propositions de communications pourront s’organiser autour des items suivants.
Communication
- Evolution des stratégies de communication de la profession à destination de la société civile. Dans quelle mesure la volonté de communiquer est-elle le résultat d’une contrainte extérieure ou d’une remise en question interne ? Objectifs recherchés : simple information, adhésion de l’opinion publique, concertation. Démarches et actions collectives en direction du grand public (Grande moisson sur les Champs Elysées, un Dimanche à la ferme.). Démarches individuelles (portes ouvertes, fermes pédagogiques…).
- Comparaison entre les stratégies de communication respectives des organismes agricoles, des administrations, des collectivités locales et de l’Union européenne.
- Rôle et pouvoir des médias généralistes comme intermédiaires entre les agriculteurs et la société.
Influence de la communication directe des agriculteurs et de celle des médias sur les relations entre le monde agricole, les consommateurs et les associations de défense de la nature.
- Communication interne à la profession : agriculteurs, associations agricoles, syndicats, Chambres d’agriculture… Quelles images sont véhiculées dans le milieu agricole. Evolution de la place et de la diversité des supports de communication (presse agricole, émissions spécialisées…).
Images
- Évolution de l’image du métier depuis le XIXe siècle (à travers la littérature, la peinture, la presse, le film…) et de « l’état de paysan » qui lui était associé. Évolution de l’image et du rôle de l’agricultrice dans la représentation du métier.
- Représentation médiatique et perception sociale de la diversité des agricultures.
- Place de l’agriculteur dans les représentations culturelles de l’espace rural et de son patrimoine. Débat sur la "mission paysagère" des agriculteurs.
- Utilisation et détournement de l’image des agriculteurs à des fins commerciales : publicité explicite et représentations suggérées. Quel contrôle (notamment juridique) les agriculteurs peuvent-ils avoir sur l’usage qui est fait de leur image ?
AGRICULTEUR ET SOCIÉTÉ
Communication -– Images – Médiations
Les propositions de communication sont à adresser avant le 15 avril à :
Maryvonne Bodiguel et Bernard Tomasi,
CNRS / CRUARAP,
Faculté de Droit et des Sciences Politiques,
BP 81307, 44313 Nantes cedex 3
Une déclaration d’intention d’une demi-page accompagnera l’intitulé proposé. Si votre proposition est retenue, il vous sera demandé un résumé de votre communication pour le 1er septembre.
Le passé rural de la France, toujours vivace dans les esprits, et l'évolution des attentes sociales récentes concernant les modes de production agricole et l'alimentation ont généré des attitudes ambiguës à l'égard du monde agricole. Ainsi, la contestation voire l’hostilité côtoient la volonté d’une meilleure compréhension. D’un côté, les critiques des citoyens à l'encontre du comportement et des pratiques des agriculteurs sont souvent vécues comme une injustice ou une ingérence. De l’autre, le point de vue et les difficultés économiques des agriculteurs sont mieux relayés par des médias, présentant souvent les petits exploitants comme les victimes d’une machine administrative et financière qu’ils ne contrôlent pas.
Hier, être agriculteur était un état autant qu’un métier (être paysan = habiter à la campagne = travailler aux champs). Au tournant des années cinquante, la politique de modernisation de la production agricole et l'évolution de la société et des modes de vie, citadins comme ruraux, ont largement contribué à transformer cette réalité et à construire une nouvelle image, sociale et professionnelle, de l'exploitant agricole. Les glissements sémantiques qui se sont opérés depuis cette période en témoignent : de "paysan", l'appellation courante est devenue "agriculteur" puis "exploitant agricole", voire même, dans certains cas aujourd'hui, "agri-manageur".
Qu’il s’agisse de la qualité des produits alimentaires, des modes d’alimentation du bétail, des méthodes d’élevage ou des pratiques culturales, la critique enfle et prend pour cible la base de l’édifice : l’agriculteur, épargnant de fait les autres acteurs. Il s'agit non seulement de la politique agricole qui induit par le jeu des subventions des pratiques peu respectueuses de l’environnement, mais aussi de la gestion des productions par filière, qui laisse peu de liberté à « l’exécutant ». Il est en effet plus malaisé d’incriminer un système, qui reste pour beaucoup abstrait, que les membres d’une profession bien identifiée. Par ailleurs, la dimension européenne de l’agriculture brouille encore davantage les cartes pour des populations qui recherchent chez l’agriculteur l’incarnation d’une culture « de terroir » idéalisée. Ces représentations sociales ne sont d’ailleurs pas sans entrer en contradiction avec les exigences récentes en matière de sécurité sanitaire et d’environnement.
Le débat proposé autour de la représentation sociale de l’activité agricole et de ses acteurs, couvre donc un vaste champ, que le sous-titre a pour fonction de cadrer. Il suggère trois entrées qui, certes convergent et s’interpénètrent, mais permettent également des développements spécifiques suivant les différentes approches disciplinaires (anthropologie, sociologie, histoire, géographie, etc.).
Les propositions de communications pourront s’organiser autour des items suivants.
Communication
- Evolution des stratégies de communication de la profession à destination de la société civile. Dans quelle mesure la volonté de communiquer est-elle le résultat d’une contrainte extérieure ou d’une remise en question interne ? Objectifs recherchés : simple information, adhésion de l’opinion publique, concertation. Démarches et actions collectives en direction du grand public (Grande moisson sur les Champs Elysées, un Dimanche à la ferme.). Démarches individuelles (portes ouvertes, fermes pédagogiques…).
- Comparaison entre les stratégies de communication respectives des organismes agricoles, des administrations, des collectivités locales et de l’Union européenne.
- Rôle et pouvoir des médias généralistes comme intermédiaires entre les agriculteurs et la société.
Influence de la communication directe des agriculteurs et de celle des médias sur les relations entre le monde agricole, les consommateurs et les associations de défense de la nature.
- Communication interne à la profession : agriculteurs, associations agricoles, syndicats, Chambres d’agriculture… Quelles images sont véhiculées dans le milieu agricole. Evolution de la place et de la diversité des supports de communication (presse agricole, émissions spécialisées…).
Images
- Évolution de l’image du métier depuis le XIXe siècle (à travers la littérature, la peinture, la presse, le film…) et de « l’état de paysan » qui lui était associé. Évolution de l’image et du rôle de l’agricultrice dans la représentation du métier.
- Représentation médiatique et perception sociale de la diversité des agricultures.
- Place de l’agriculteur dans les représentations culturelles de l’espace rural et de son patrimoine. Débat sur la "mission paysagère" des agriculteurs.
- Utilisation et détournement de l’image des agriculteurs à des fins commerciales : publicité explicite et représentations suggérées. Quel contrôle (notamment juridique) les agriculteurs peuvent-ils avoir sur l’usage qui est fait de leur image ?
Places
- Nantes, France
Date(s)
- lundi, avril 15, 2002
Information source
- Association des ruralistes français
courriel :
To cite this announcement
« Agriculture et société », Call for papers, Calenda, Published on vendredi, février 15, 2002, https://calenda-formation.labocleo.org/186978