AccueilEcrire et décrire la violence
Publié le lundi 16 septembre 2002
Résumé
Annonce
Depuis deux années, le séminaire de l'Institut d'Histoire de la Révolution française a consacré une partie de ses séances à l'examen de la violence (et des violences) au moment de la période révolutionnaire mais aussi en d'autres occasions permettant de dresser des comparaisons. Pendant le premier semestre 2002-2003, nous souhaiterions donner une série d'interventions sur la façon dont les violences (la violence) ont été décrites et écrites par les historiens, les romanciers, les artistes… Il s'agit pour nous de réfléchir collectivement sur les catégories de pensée, les modes d'écriture, les lieux communs et les tabous qui organisent la connaissance et les récits des événements violents, à un moment ou un autre. Plusieurs questions découlent de ce souci, qu'il est possible d'énumérer dans leur diversité. Il s'agit de comprendre quels sont les vecteurs les plus aptes à rendre compte des phénomènes violents, la littérature ou l'art étant plus qualifiés que les approches plus scientifiques, de savoir quelle place il convient d'accorder aux grandes voix qui sont intervenues dans ce domaine, parfois de façon extrême, que l'on pense à Sade, en les situant dans le cours de l'histoire et dans leur temps ? Une autre question est posée par l'écriture « historienne » des évènements : quelle part faire aux « anecdotes », aux poussières de faits, rébellions ou émotions, dans la présentation historique que l'on veut donner d'une période. Comment les rattacher à une explication plus large, à des critères sociaux et politiques ? En prolongeant la réflexion, comment l'historien écrivant s'affronte-t-il aux réalités de l'humanité souffrante et pensante, et comment emploie-t-il les « représentations » de l'époque étudiée et de sa propre époque ? Comment réussit-on à tenir compte de l'incertitude des définitions de « la violence », des évolutions des positions face aux diverses formes de la violence, sans tomber ni dans un relativisme désespérant, ni dans un moralisme dénonciateur, ni dans un éclectisme éventuellement provocateur?
Séminaire 2002-2003
Salle Marc Bloch
17h à 19h
Premier semestre
6 novembre
Introduction générale, Jean-Clément MARTIN, IHRF.
Écrire la violence : combiner l'histoire et historiographie, comprendre les écrans culturels.
13 novembre
Séance de travail consacrée aux étudiants de DEA et de Thèse.
20 novembre
Blandine KRIEGEL, Université Paris-X.
Défaite de l'érudition et victoire du parti germaniste au XVIIIe siècle.Aux origines de la légitimation de la guerre dans la Révolution.
27 novembre
Roger CHARTIER, EHESS.
Violence et représentation.
11 décembre
Jean NICOLAS, Université Paris VII.
Présence et usage de la violence au XVIIIe siècle.
8 janvier 2003
Hervé DREVILLON, Pierre SERNA, Université Paris 1.
La "culture du fer".
15 janvier
Alain CABANTOUS, Université Paris 1.
Sacré, religion et violence au XVIIIe siècle.
19 février
Séance de travail.
26 février
Roeland AUDENAERDE, Université de Leyde.
Bonald lecteur de la violence révolutionnaire.
5 mars
Béatrice POULIGNY, IEP-CERI
« Retour de la Barbarie et lecture de la violence conflictuelle dans le monde de l¹après-bipolarité »
12 Mars
Jean-Claude BONNET, CNRS.
De la culture de la non-violence à l'expérience de la violence au XVIIIe siècle.
19 Mars. Séance de travail
23 Avril
Timothy TACKETT, Université Irvine.
Violence populaire et Grande peur. (Titre provisoire).
11 Juin
Arno J. MAYER, Université de Princeton.
Autour de la publication récente Les Furies, publié chez Fayard en 2002.
Lieux
- Paris, France
Dates
- mercredi 06 novembre 2002
Contacts
- IHRF #
courriel : ihrf [at] univ-paris1 [dot] fr
Source de l'information
- IHRF #
courriel : ihrf [at] univ-paris1 [dot] fr
Licence
Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la CC0 1.0 Universel.
Pour citer cette annonce
« Ecrire et décrire la violence », Séminaire, Calenda, Publié le lundi 16 septembre 2002, https://calenda-formation.labocleo.org/187346