AccueilMutations des villes méditerranéennes européennes et de leurs périphéries

AccueilMutations des villes méditerranéennes européennes et de leurs périphéries

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Publié le mardi 08 juin 2004

Résumé

Annonce

Présentation

La ville est avant tout urbanités flexibles, centralités multiples et trajectoires. Les identifications territoriales découlent en partie de ces dimensions et construisent une ville changeante, reliée au monde mais parfois oublieuse de ses propres quartiers. Mais cette entreprise de connaissance est tout autant celle de nos manières de la comprendre qu’une métamorphose des cadres tangibles de l’expérience humaine.

Les villes européennes de la Méditerranée ont largement débordé de leurs cadres géographiques habituels qui les faisaient, plus que d’autres peut-être, prendre sens à partir de leur centre historique parfaitement identifié. Leur croissance périphérique à l’image des grands courants de la fin du XXe siècle n’est certainement pas porteuse d’originalités. Cependant, mutations, déstructurations et recompositions les concernent particulièrement et les engagent dans un renouvellement de leur propre structure. On peut interroger leur pertinence en tant que " laboratoire " des évolutions qu’on rencontre ailleurs (les generalizable particularities des anglo-saxons) ou considérer qu’elles conservent une spécificité susceptible de les distinguer d’autres ensembles urbains plus anciennement mis en mouvement. Quoiqu’il en soit, l’idée de ce mouvement comme dénominateur commun s’impose partout aujourd’hui.

Par ailleurs, leur unité n’est-elle pas discutable dans le contexte d’une Méditerranée mythique et mythifiée, plus diversifiée qu’il n’y paraît peut-être, mais soumise aux mêmes tensions que les villes européennes ? Les cadres régionaux restent très sensibles, mais l’on peut s’interroger sur les spécificités souvent énoncées à leur égard. Faut-il encore parler de villes " méditerranéennes " ou accepter l’idée de villes " européennes " à propos de l’Europe méridionale ? Pourquoi pas de villes latines ? S’interroger ainsi renvoie à la ville historique dans son essence et ses compositions, aux mutations contemporaines et à la tendance à l’homogénéisation des questions urbaines en Europe. En bordure de la Méditerranée, quel rôle jouent les périphéries dans les " reconnaissances " de la ville contemporaine ? Quels sont les " marquages " signifiants de celle-ci ?

Les marges urbaines sont-elles signes d’innovation ? Ces espaces émergents et en recomposition continue, générés par la croissance urbaine autant que la diversification des parcours individuels et collectifs des habitants de la cité, demandent un regard plus précis. Leurs statuts singuliers (qui restent à définir, à cerner, à expliquer) donnent aux acteurs l’opportunité d’innover en matière de développement et de rapport à l’espace. Ne peut-on accorder à ces espaces émergents nés des effets de la mobilisation des groupes sociaux et de la mise en place de politiques publiques une capacité à traduire des caractères novateurs, différents ici de ceux que l’on retrouve ailleurs, dans d’autres espaces géographiques ? La question aurait-elle sens qui donnerait " pouvoir " à l’espace géographique vu sous l’angle des formations socio-spatiales (G. Di Méo) ? L’hypothèse majeure repose alors sur l’idée que les mécanismes du système global, qu’elle que soit leur puissance unificatrice, ne peuvent réduire les villes historiques à un seul modèle dominant.

Nous proposons alors que le regard d’analyse soit renouvelé, accorde plus de place aux nuances locales du lien social, de la proximité, de la structure sociale des groupes émergents, le tout redéfini dans le contexte des villes historiques et des sociétés localisées. À terme, c’est bien de définition des compositions socio-spatiales qu’il s’agit, de leur prégnance sociale, des " identités " territoriales appréhendées, des fonctionnements politiques révélés. Les rapports des territorialités au patrimoine se posent-ils ici de la même manière qu’ailleurs ?

Nous proposons que les méthodes d’approche soient mises en accord avec de nouvelles " manières de voir " qui elles-mêmes doivent révéler ces nouvelles " manières d’être " des espaces urbains dans l’environnement social des villes de l’Europe méditerranéenne.

Lieu : Délégation Languedoc-Roussillon CNRS, 1919 Route de Mende Montpellier

Catégories

Lieux

  • Montpellier, France

Dates

  • jeudi 18 novembre 2004

Contacts

  • Mme Christiane Lagarde
    courriel : mte [at] univ-montp3 [dot] fr

Source de l'information

  • Dominique Crozat
    courriel : dominique [dot] crozat [at] univ-montp3 [dot] fr

Licence

Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Mutations des villes méditerranéennes européennes et de leurs périphéries », Colloque, Calenda, Publié le mardi 08 juin 2004, https://calenda-formation.labocleo.org/189192

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