Si, au fondement historique de notre république, la représentation d’un territoire national est posée depuis 1789 comme le lieu de l’unité, de l’égalité, de l’homogénéité et du droit objectif, on constate simultanément une multiplicité des modes de territorialisation obéissant à des logiques diverses : logiques économiques, sociales, politiques et logiques de l’action publique.

Colloque organisé par
Le Centre d'Etudes de l'Emploi
La Chaire de travail social du Conservatoire national des arts et métiers
et le Lise (UMR CNAM/CNRS n°6209)
avec l’appui de Profession Banlieue et l’école doctorale ETE (Entreprise Travail Emploi)
et le concours de la DARES (Ministère de l’emploi, de la cohésion sociale et du logement)

Jeudi 22 et vendredi 23 Juin 2006

Cnam,
Amphi Paul Painlevé,
292, rue Saint Martin,
75003 Paris,
Métro Arts-et-Métiers ou Réaumur-Sébastopol

Thématique

Si, au fondement historique de notre république, la représentation d’un territoire national est posée depuis 1789 comme le lieu de l’unité, de l’égalité, de l’homogénéité et du droit objectif, on constate simultanément une multiplicité des modes de territorialisation obéissant à des logiques diverses : logiques économiques, sociales, politiques et logiques de l’action publique.

Ces logiques ont été marquées depuis plus de vingt ans par un ensemble de textes législatifs, communément appelés lois de décentralisation, par lesquels l’État cherche à renforcer son efficacité en transférant aux collectivités locales un nombre accru de ses compétences. Dès lors, la décentralisation induit une nouvelle conception des rapports entre l’Etat et les collectivités locales impliquant un nouvel équilibre de répartition des pouvoirs par une redistribution des cartes entre les différents acteurs. Elle modifie, ainsi, en profondeur, les formes concrètes de mise en œuvre de ces politiques et oblige à une meilleure prise en compte de la variété des figures territoriales. S’ajoute, à la superposition des territorialités relevant de différentes logiques, une polarisation variable et propre à l’identité du lieu, là où l’on vit.

Cette superposition des formes de territorialité suscite bon nombre d’interrogations relatives à l’orientation des politiques publiques et aux pratiques sociales lesquelles seront au cœur de ces journées :

- Comment appréhender la complexité territoriale dans le cadre de politiques publiques encore trop souvent marquées par une approche verticale et sectorielle issue de l’organisation de l’État ?

- Comment prendre en compte la mobilité dans des projets de mixité urbaine ou de développement social ?

- Comment penser des stratégies interactives et multi partenariales, tout en évitant les « usines à gaz » ?

- Comment penser un développement durable intégrant la complexité des configurations, et que l’on ne saurait confondre avec un retour au territoire traditionnel ?

- Comment sortir d’une logique de fief qui s’investit progressivement dans la diversité des découpages de la politique de la ville (ZUS, ZFU etc.), comme mode alternatif légitime face à l’ancienne gestion uniforme et centralisée du territoire ?

- Comment s’inscrire dans la vie de la Cité, par l’intermédiaire du local ou de la communauté, tout en organisant fortement la circulation entre les différentes échelles de territoire ?

- Comment organiser des projets de territoire qui s’appuient sur la technicité des professionnels, tout en reconnaissant aux habitants un pouvoir de co-décision ?

Renseignements et inscriptions :

Ptolémée – 4, cité Paradis - 75010 Paris

Téléphone : 01 47 70 45 80 - Fax : 01 47 70 46 10

Email : cee@ptolemee.com

Site internet : http://www.ptolemee.com/cee

Inscription gratuite, dans la limite des places disponibles.

Séance d’ouverture(9h15)

Pierre Ralle, directeur du CEE

Brigitte Bouquet, titulaire de la chaire travail social

Bénédicte Madelin, directrice de Profession banlieue

Michel Lallement, directeur du laboratoire Lise

Conférence introductive(10h-13h)

Jean Paul Delevoye, auteur du rapport Cohésion sociale et territoire, médiateur de la république, ancien ministre, ancien président de l’association des maires

Michel Autès, professeur de sociologie, Université de Lille (Vice président de la région Nord - Pas-de-Calais)

Séance de clôture (14h) - Une table ronde sera animée par Bénédicte Madelin (Profession banlieue)

et Patrick Nivolle (CEE)

Marie Christine Jaillet, CNRS, directrice du centre interdisciplinaire d’études urbaines, responsable de l’axe territoires, villes, mobilité de la MSH de Toulouse

Jacques Beauchard, professeur, université de Paris 12

Elisabeth Maurel, ingénieure de recherche, Centre de recherche sur le politique, l’administration, la ville, le territoire (CERAT), Université Pierre Mendès France de Grenoble

Didier Demazière, directeur de recherche, CNRS, laboratoire Printemps, Université de Saint-Quentin en Yvelines (sous réserve)

Se tiendront sur ces deux journées 14 ateliers :

Jeudi 22 juin de 14h à 17h (pause : 15h15-15h30)

Atelier 1 : Politiques urbaines, politiques de la ville

Atelier 2 : Territoires, mode de vie et culture

Atelier 3 : Territoires et jeunes

Atelier 4 : Projets sociaux de territoires

Atelier 5 : Territoires et opérateurs sociaux

Atelier 6 : Territoires et action économique

Atelier 7 : Logique de développement local et logique d’insertion ciblée

Vendredi 23 juin de 9h30 à 12h30 (pause : 11h15-11h30)

Atelier 8 : Action publique territoriale

Atelier 9 : Territoires et usagers

Atelier 10 : Territoire, jeunesse, enfance

Atelier 11 : Territoires et travailleurs sociaux

Atelier 12 : Territoires et opérateurs sociaux

Atelier 13 : Coordination locale de l’action publique en direction des demandeurs d’emploi

Atelier 14 : Décentralisation et coordination publique en matière d’insertion