Chaque année, le CEHD organise une journée d'étude consacrée aux questions méthodologiques et épistémologiques de l'histoire militaire en explorant les liens, les passerelles et les convergences entre cette discipline et les autres sciences humaines et sociales. Dans une perspective pluridisciplinaire, les intervenants à ces journées explorent en commun de nouveaux outils, de nouvelles méthodes, de nouveaux objets d'étude, de nouvelles problématiques et de nouveaux concepts. Après la sociologie, la philosophie, la démographie, la linguistique et les sciences de la communication, la psychiatrie et les sciences cognitives, les disciplines invitées cette année sont la géographie et la géographie historique.

Vendredi 24 novembre 2006         Amphithéâtre « Suffren »
Centre d’enseignement supérieur de la Marine École militaire, Paris

Présidence de séance : Jean-Dominique Merchet,
chroniqueur « Défense » au quotidien Libération

Matin (9 h 00 - 12 h 30) ·      
Philippe Boulanger, maître de conférences à l’université Paris IV/Sorbonne :
« Introduction – L’histoire militaire et la géographie historique, deux approches complémentaires du fait militaire »

LA REPRÉSENTATION ET L’EXPLOITATION DE L’ESPACE EN HISTOIRE MILITAIRE : DE LA CONSTRUCTION DES MYTHES À LA NÉCESSAIRE MAÎTRISE DES ESPACES GÉOGRAPHIQUES ·    

 Benjamin Deruelle,prag à l’université Paris I/Panthéon-Sorbonne, doctorant en histoire :       
« Cavalerie et paysage au XVIe siècle » ·      

Julien Alerini, prag à l’université Paris I/Panthéon-Sorbonne, doctorant en histoire :       
« Les Alpes : connaissances et représentations d’un espace stratégique aux XVIe et XVIIe siècles » ·      

Jean-Yves Puyo, maître de conférences à l’université de Pau et des pays de l’Adour, laboratoire SET (UMR 5603 du CNRS) :       
« Les militaires français et la ‘barrière pyrénéenne’ : construction et permanence du mythe (1720-1914) » ·      

Gérald Sawicki, doctorant à l’université Nancy II, professeur agrégé d’histoire :       
 « Quand les espions se faisaient géographes : l’exemple des agents de renseignement sur la frontière franco-allemande, 1871-1914 »

Après-midi (14 h 00 - 18 h 00)

LE FAIT HISTORIQUE EN GÉOGRAPHIE DES QUESTIONS MILITAIRES, DE LA CONNAISSANCE DES HÉRITAGES À L’UTILITÉ DES TEMPORALITÉS ·       

Guillaume Lasconjarias, doctorant en histoire, professeur agrégé d’histoire :         
« La place de la géographie comme facteur essentiel du développement des états-majors français à la fin du XVIIIe siècle »

Nicolas Todorov, docteur en histoire, professeur d’histoire et de géographie :        
« L’héritage géographique d’un fait d’histoire militaire méconnu : le redressement naval napoléonien de 1810-1813 et la géographie maritime de l’Europe » ·     

Jérôme Dorvidal, docteur en histoire, enseignant à l’université de la Réunion, membre du CRESOI (Centre de recherche sur les sociétés de l’océan Indien) :      
« L’irréfutable emprise du facteur géographique dans la campagne australienne de Nouvelle-Guinée (1942-1944) » ·       

Olivier Cantat, maître de conférences à l’université de Caen, et Edwige Savouret, doctorante/allocataire-moniteur, membres du laboratoire GEOPHEN (Université de Caen/CNRS) :          
 « Le ‘Jour J’ : un calcul spatio-stratégique ? Réflexions sur le rôle de la répartition géographique des relevés météorologiques dans les opérations militaires »

Philippe Richardot, docteur en histoire, professeur agrégé d’histoire :             
« L’espace, les forces et le temps ».